Serveur Full-RP Francophone

Chad regardait autour de lui, un long moment passa alors qu'il restait lui même de marbre face à tout ces gens. De nombreuse questions se bousculaient dans son esprit et l'aube d'une migraine commençait déjà à pointer. Malgré tout, l'une de ces questions se répétait sans cesse dans sa tête, toujours plus fort comme le bélier qui tente d'abattre un mur, comme le marteau qui se rabat inlassablement sur le fer rouge d'une lame. Les mot sortirent de la bouche de Chad comme sous pression, on aurait plus dit un croassement qu'une parole.

-Pourquoi?

Voyant que pas tous n'avait entendu il répéta plus fort, trop fort:

-Pourquoi!

Alors l'assemblé se retourna vers lui. Il avait les poing serrés, le regard de plus en plus sombre, tout en lui était colère. Alors il reprit juste au moment où l'homme à ses côtés allait prendre la parole.

-Pourquoi vous tenez vous là maintenant côte à côte, Impériaux et Amranéens alors que au dehors des gens meurent par dizaine chaque jours pour défendre leur patrie, leur idéaux, leur amours tout ça au nom d'une guerre inutile que vous ne tentez même pas de régler.

Ces derniers mots avaient été presque crié et déjà un malaise lourd s'installait chez les membres de l'organisation mais Chad ne leur laissa pas le temps de se reprendre.

-Non! Vous, vous n'avez certainement jamais vu la mort, dit-il à l'adresse des nobliaux Impériaux, Vous ne savez pas ce que c'est que de voir la détresse dans le regard d'un blessé à qui vous dite devoir amputer la jambe! Pour vous nous ne sommes que des pions prêt à être sacrifié si cela peut vous enrichir d'une quelconque manière. Vous vivez bien confortablement dans vos maison de velours à l'abris du danger et vous vous réunissez ici pourquoi? Pas pour trouver une solution à la guerre Noon, pour discuter de comment rétablir l'équilibre pour que dame Cicléis se sente mieux... Mais vous ne pensez pas à nous les Hommes!

Chad prit un temps pour respirer, ses assauts verbaux avait laissé les groupes d'impériaux sans voix et déjà les Amranéens commençaient à murmurer entre eux. Chad se retourna donc vers ces derniers affichant à chacun un regard profondément haineux.

-Et vous, vous n'êtes pas mieux, vous attaquez des caravanes marchandes et des innocents périssent sous vos flèches chaque jours. Vous vous cachez et menez une guerre à un empire dont le seul crime depuis des centaines d'années n'a été que de combattre la grande malédiction pied à pied pour assurer un minimum de sécurité à ses habitants! Vous dites que vous suivez vos idéaux et que de vivre en paix avec les divinités est la seule façon de se libérer de cette malédiction, mais cela n'implique pas de mettre la vie d'innocent en péril ni d'attaquer un empire qui n'a pas cette même mentalité! Si Cicléis vous trouve plus digne que nous elle n'aura qu'à envoyer tout ses bannis nous écraser!

Maintenant tous gardaient silence personne n’osait plus parler mais chacun affichaient des regards sombre à l'apothicaire qui n'en fit rien. Reprenant un peu son calme il continua:

-Cicléis n'est pas là pour décider lesquels sont les plus vertueux et les plus méritants à la bénédiction, elle est là pour torturer les hommes de façon incessante pour l'affront que nous lui avons fait. Que ce soit en envoyant ses troupes de bannis ou en semant les germes de la guerre pour déchirer encore plus les hommes. J'ai la ferme conviction depuis cette nuit que rien n'apaisera jamais sa colère, ni votre recherche d'équilibre ni votre guerre aussi sanglante qu’inutile. Tout ce que nous pouvons faire c'est de cesser de croire que nous somme sous leurs bottes et que rien ne peut nous en libérer. Nous devons cesser de les prier pour leur miséricorde car si ils vous accordent leur bienveillance aujourd'hui c'est pour mieux détruire tout ce qui vous est cher demain...

Chad s'arrêta sur ces mots lourds de sens, chacun gardait encore le silence et un atmosphère pesante s'était levé sur l'assemblé. L'apothicaire se tenait là sans ciller, il attendait la prochaine réaction mais il n'y en eut aucune avant un long moment.

(bon voilà ça m'a pris du temps pour trouver la réaction la plus logique mais voilà enjoy!)

Chad avait déversé son sac. Il respirait encore par saccade, mais il se sentait mieux. Il ne savait si son monologue portait quelconques fruits, mais cela n’avait aucune importance : il avait synthétisé, et surtout extériorisé, ce qu’il avait sur le cœur depuis des années !

Lorsque le calme fut complètement revenu, l’akatéen au centre du groupe, plus grand et plus majestueux que les autres, rompit le silence.

« - Chad de Rive-Feuille, votre colère a parlé. »

Sa voix était profonde, et d’une certaine manière forçait le respect.

« - Les akatéens ont toujours eu peur de la Grande Malédiction. Ils ont toujours eu peur des dieux. Et la colère qu’ils éprouvent depuis plus de 1.500 ans s’est toujours tournée vers leurs semblables. »

Il parlait posément, en séparant ses mots de pauses savamment calculées.

« - Vous, Chad de Rive-Feuille, avez ce soir canalisé cette colère de façon constructive. Vous, Chad de Rive-Feuille, venez de nous prouver que nous ne nous sommes pas trompés en vous choisissant. »

Le jeune apothicaire était subjugué. Douceur et dureté se mélangeait dans la voix de l’inconnu. La balance des mots et du rythme était parfaite.

« - Vous êtes ici en présence d’akatéens suivant vos propres idéaux. D’akatéens ayant fait abstraction de leurs différences, pour mieux se concentré sur le but qui nous a été le jour de la Grande Malédiction. »

L’évocation de la Grande Malédiction ramena Chad à la réalité. Qu’on parle de ce qui symbolisait, pour lui, toute la souffrance du monde, et la mélodie des mots en fut rompue.

« - Le but dites-vous ? Allez-vous me dire que votre…organisation voit encore d’un autre œil la façon dont nous, akatéens, devons nous repentir ? FOUTAISE que tout cela ! »

De nouveau ce sentiment de révolte se réveillait en lui. Mais son interlocuteur n’en fut pas démonté pour autant, loin s’en faut.

« - Chad, de Rive-Feuille ! »

La voix avait été plus forte encore, clouant Chad sur place.

« - Nous, Equilibrium, existions avant même que les Amranéens ne fasse dissidence. Et cette existence est liée à une information qui échappe aux peuples d’Akatéa. Qui vous échappe encore à vous, mais qui va vous être révélé, car dans les faits vous faites DEJA partie de l’Equilibrium. »

L’étrange prolongea un silence, comme pour permettre au jeune apothicaire de se préparer à ce qui allait lui être révélé.

« - Le jour de la Grande Malédiction, le jour où, pour la première et dernière fois, nous entendîmes la voix de nos créateurs… »

Chad dégluti.

« - Ce jour-là, une poignée d’akatéens entendit une autre voix. La voix du dieu Nodens. Faible et à peine audible, cachée derrière le tumulte des voix des autres dieux, elle passa inaperçue à la masse apeurée. Mais ceux à qui elle était adressée, les premiers équilibriens, l’entendirent forte et claire. »

Un autre silence. Chad sentait une sueur froide lui monter le long de l’échinne.

« - Ce jour-là, Nodens nous appris comment rompre la Grande Malédiction ! »

Chad était déboussolé, il avait crié la détresse de tout un peuple pour que les choses change, non seulement, il s'était mépris sur les buts de l'organisation de l'Equilibrium mais en plus, par cette même intervention, le groupe avaient maintenant la certitude que l'apothicaire était la recrue parfaite.

Mais ce qui faisait valser son esprit c'était la dernière phrase de son interlocuteur: « - Ce jour-là, Nodens nous appris comment rompre la Grande Malédiction ! » Chad en avait le vertige, la raison lui disait de poser la question, cette question toute naturelle, si simple: comment? Mais ce ne fut pas ce que le jeune homme demanda, ce fut bel et bien un question mais d'un tout autre ordre:

<<-Alors pourquoi ne l'avez vous pas déjà rompu?>>

L'orateur qui jusque là semblait en parfaite possession de ses moyens laissa paraître une fugitive expression d'étonnement sur ses traits mais elle fut rapidement remplacé par un sourire indéchiffrable. Lui aussi était humain et comme tous les autres dans la salle il s'était attendu à l'expression toute naturelle de la curiosité humaine dans la prochaine question du jeune homme.

C'était d'autant plus surprenant que Chad n'ait pas voulu savoir immédiatement comment mettre fin à la malédiction pour sauver sa génération mais qu'il se demandait d'abord pourquoi les autres générations avant lui n'avaient pu être sauvé. Il était visible que l'apothicaire était d'un altruisme phénoménal mais d'un altruisme peu commun et d'autant plus louable.

Une longue minute de silence s'écoula et tous les regards était tourné vers l'orateur qui n'avait pas omis de faire languir son auditoire. Après ce qui sembla être une éternité pour le pauvre alchimiste l'homme reprit enfin la parole:

<<-Si la Grande Malédiction n'a pas été rompu avant c'est que nos ne pouvons pas la rompre...>>

Le coeur de Chad s'arrêta de battre pendant un instant, pourquoi avoir laissé planer tant d'espoir pour une telle réponse? Le cours de ses pensées fut rapidement interrompu par l'orateur qui reprit la parole:

<<-... Du moins, pour l'instant!>>

(HRP: très très bonne suite Chad! ^^ Maintenant pour écrire que que ce soit de plus, j'ai peur que nous ayons besoin de l'aval des admins...Je vais essayer de les relancer sur le coup )