Serveur Full-RP Francophone

Alors que Valamtiel terminait d’arroser ses fleurs elle sentit un bruit sourd naître dans son dos. Elle se retourna mais ne vit rien. Le bruit faisait penser à celui d’une armée au pas. Elle décida d’escalader la bute sur le côté de sa maison, et là elle fut surprise de voir une vingtaine de personnes en armure approcher sur la Grande Avenue. Elle ne mit pas longtemps à comprendre que c’était une délégation impériale, car au centre de cette forêt de hallebardes elle vit un vide qui ne pouvait être remplis que par une personne ne portant ni arme ni armure. L’Empereur, sans aucun doute, car il était le seul à se munir d’une telle garde.

« Il est de sortie aujourd’hui ? », se demanda-t-elle.

Elle descendit de sa bute et alla se placer derrière sa barrière d’entrée pour assister au « spectacle ». Il faut dire que dans ces landes glacées où avait pris racine Mont-Brumeux, il était rare, pour les habitants, d’avoir une quelconque activité en dehors de la chaleur de leurs propres maisons.

Comme beaucoup de ses voisins, elle laissa échapper un large sourire lorsque qu’elle vit apparaitre dans sa rue la délégation toute rutilante en armures de diamant. Puis son survire se figea, car contre toute attente la délégation stoppa comme un seul homme juste en face de chez elle.

D’un ordre donné de l’intérieur, les hommes en armures firent un quart de tour pour faire face à la jeune femme. De surprise elle recula dos au mur. La première rangée de garde s’écarte, et elle vit enfin que celui qui donnait les ordres n’était autre que l’Empereur lui-même en effet.

Sa Majesté, voyant qu’elle le regardait, lui lança un doux sourire et fit un pas en avant pour sortir de sa « muraille humaine ». Valamtiel déglutit.

« Il…il vient pour moi ?!? », s’inquiéta-t-elle.

C’est seulement lorsque l’Empereur atteignit, quelques secondes plus tard, la barrière d’entrée que Valamtiel réussi à reprendre ses esprit, se précipitant à l’encontre de son souverain devant lequel elle s’agenouilla sans hésiter.

« Bienvenue à vous mon Seigneur. », dit-elle dans les formes.

« Je l’espère bien, Dame Valamtiel, et je compte bien profiter d’une hospitalité un peu plus chaleureuse ! », dit-il d’un ton fort.

Surprise, la jeune dame osa redresser le regard, ne comprenant pas le ton employé par l’Empereur et se demandant s’il était, pour une quelconque raison, fâché sur elle. Elle croisa alors son regard, et accusa une deuxième surprise plus forte que la première : L’Empereur lui faisait un clin d’oeuil, que seule elle pouvoir voir de là où il se tenait.

« J’ai juste envie de boire un bon thé chaud en compagnie de notre nouvelle habitante. », signifiait ce clin d’oeuil.

« N’ayez pas peur de moi, je ne suis pas si méchant que j’en ai l’air. », comprit-elle.

L’étiquette refusait au souverain de toucher un non-noble, mais les dieux savent comme il aurait souhaité aider Valamtiel à se relever, ne fusse que pour confirmer la douceur de sa peau qu’il avait soupçonnée dès le premier regard.

Valamtiel se releva donc toute seule, et toujours sans comprendre que l’Empereur voulais juste « l’accueillir dignement » à Mont-Brumeux, le pria de rentrer en son humble demeure.

Le Grand Intendant de l’Empereur, Sideara, en déplacement à Mont-Brumeux ce jour-là et accompagnant la délégation, voulu intervenir, mais son Empereur lui fit un rapide signe qu’il comprit aussitôt : l’Empereur prenait seul en charge la suite des évènement à l’intérieur de la maison.

Lorsque la forte se referma sur Valamtiel et son hôte de marque, le Grand Intendant lança un ordre à la délégation, et tous les gardes se déployèrent autour de la demeure, dos à elle, pour prévenir à tout quidam d’approcher.

[HRP]Voilà Valemtiel, c’est peut-être le moment propice de parler de ton envie de devenir ingénieur impérial Mais aborde le sujet avec des pincettes : n’oublies pas à qui tu t’adresses (n’hésites pas à relire l’historique d’Akatéa pour bien te mettre dans l’ambiance!). Sideara et Pefier, je vous engage à vous aussi accueillir comme il se doit Théibip et tuzzu au sein de vos factions respectives [/HRP]

Quel talent !
Je m'y attèlerais dès que possible pour Tuzzu.

C'était un jour particulier pour Valamtiel. Non seulement, ce jour signifiait la quasi-fin de construction de son habitation, mais ça allait l'être aussi par la visite de l'empereur, à l'improviste qui plus est.

L'empereur était assit là, à scruter Valamtiel ainsi que la décoration de la maison, y cherchant une quelconque chaleur. La ville était froide, morne, mais tout ce qui résidait à l'intérieur des bâtiments de la ville comblaient cette froideur. La jeune femme était quelque peu agitée et maladroite, c'était la première fois qu'elle voyait l'empereur en personne, et qui plus est, qui venait pour elle. Mais elle avait aussi ses propres objectifs, et malgré qu'ils ne soient pas tous réalisable, il fallait lancer le sujet doucement, mais sûrement. Valamtiel se permit de servir le Thé à son empereur, pour le lui tendre en souriant, c'était la moindre des choses.

- Mon Seigneur... Que pensez-vous du travail de la pierre rouge ? Je veux dire, pensez-vous qu'elle a une utilité en ce monde ?

Il fallait commencer doucement. Ce n'est pas un sujet facilement abordable, d'autant plus que ça pouvait jouer sur l'avenir de cette ville, voir même plus.

- J'ai quelques idées à propos de la Pierre Rouge justement... J'ai fabriquée quelques plans divers et variés, certains peuvent aider les fermiers et les chasseurs, d'autrent peuvent vous faire gagner la guerre.

Le sujet commençait enfin à voir le jour. L'empereur devait se douter qu'elle demandait, à titre honorifique, un travail similaire à celui d'un Ingénieur : La possibilité de travailler la Pierre Rouge, mais aussi de participer aux guerres de manière passive, et de fournir aux villes de l'empereur, une meilleure défense.

- En fait, je n'aime pas la guerre... Mais je sais qu'elle est inévitable. Si un jour je dois me battre, je préfèrerais le faire en actionnant des leviers plutôt qu'en tenant une épée. Si vous me le permettez, j'aimerais participer plus activement à l'apogée de votre pouvoir.

Elle ne pouvait rien dire de plus, c'était le mot de la fin. Tout allait dépendre de l'empereur à présent.


[HRP : Tu l'a remarqué, je n'aime pas faire parler les personnages des autres. Je te laisse d'adapter =p Désolée si c'est court, j'ai eu peu de temps pour le faire.]

[HRP: Ne te tracasses pas si c'est court Et n'hésites surtout pas à faire parler l'Empereur! Je suis certain que tu as déjà entrevu sa façon de penser et de parler N’oublies pas aussi de spécifier parfois qui parle, même si tu es la seule à parler. C’est plus facile pour la comprenure ^^ Et finalement (oui je sais ça fait beaucoup de petites remarques, désolé) mets le texte RP en italique si tu veux bien, c'est la "coutume" sur ce forum.]

L’Empereur restait là, dubitatif, dégustant son thé en dévisageant la jeune femme par-dessus la bordure de la tasse qu’il portait à sa royale bouche. Il ne s’était pas attendu à ce qu’elle lui parle…de « travail ». L’Empereur ne restant, après tout, qu’un homme, il avait espéré en entrant ici se servir de son statut pour « jouer à séduire » la dame (car pour son grand malheur, étiquette oblige, il ne pouvait en effet que « jouer »).

Et elle, voilà qu’elle lui parlait boulot!

Il dut faire un effort de volonté pour rester le plus inexpressif possible, le temps de penser à sa réponse :

« Le travail de la pierre rouge, dit-vous », répondit-il finalement. « Et cette pierre rouge pourrait me permettre de gagner la guerre, c’est bien cela ? », termina-t-il en déposant sa tasse.

Le regard qu’il lança alors à Valamtiel la mit mal à l’aise. Comme s’il s’apprêtait à sonder son esprit au moment où elle ouvrirait la bouche.

« La…oui, la pierre rouge, votre…votre majesté. », lança-t-elle avec beaucoup moins de conviction que précédemment.

L’Empereur se laissa choir dans le divan (très confortable au demeurant).

« Je me sens d’humeur joueuse aujourd’hui, dame Valamtiel », dit-il. « Vous me permettrez donc de vous faire participer à l’un de mes jeux favoris : celui des questions-réponses. Si lesdites réponses me conviennent, je vous promets de vous engager sur le champ en tant que rougeoyeur en chef de Mont-Brumeux. Par contre si elles ne me conviennent pas, ce sera à vous de me promettre de ne plus parler « travail » aussi longtemps que je resterai dans ce divan. Cela vous convient-il ? »

L’empereur Mamoru était décidément plein de surprise, pensa-t-elle. Pour toute réponse elle hocha simplement la tête. Ce « contrôle surprise » la perturbait encore plus que le regard soutenu de son convive. Elle ne s’était pas attendue à ce que cette entrevue tourne ainsi.

Il ne lui restait plus qu’à espérer que les fameuses questions allaient être à sa portée.

« Bien. Voici donc mes questions. Je vous les cite dans l’ordre de leur importance à mes yeux. Répondez-y le plus honnêtement du monde, car vous n’avez absolument rien à perdre de ne pas répondre comme je l’entends. », termina-t-il en lui souriant. Cela la relaxa quelque peu.

« Première question : que pensez-vous que vous puissiez apporter de plus à Mont-Brumeux que nos rougeoyeurs impériaux spécialisés ne nous apportent déjà ? »

Elle ne manqua pas de remarquer comme il avait mit l’accent sur les mots « impériaux » et « spécialisés ».
« Deuxième question : de quelle « guerre » parlez-vous exactement. Et troisième et dernière question : qu’entendez-vous pas « gagner la guerre » ? »

Les deux dernières questions étaient, pour la jeune femme, particulièrement étranges. Nul doute que les réponses correspondantes allaient être les plus compliquées à trouver. Déjà concentrée elle baissa machinalement son regard. L’Empereur compris qu’un intense travail mental avait pris naissance sous les magnifiques cheveux de son hôte, et en fut ravis.

Elle allait, en trois réponses, lui indiquer sans équivoque la façon dont elle voyait son souverain. Dont elle voyait le souverain de tous les peuples d’Akatéa.

Bump?

Ne t'en fais pas, la réponse arrive !

Ouiiiiii! ^^ J'ai déjà en tête le premier travail officiel que l'Empereur te demandera Enfin, si ta proposition d'emplois est acceptée bien sûr! :helleyes:

C'est qu'il était malin, cet empereur. Non seulement il arrivait à faire en sorte que ce sujet d'autant plus sérieux devienne plus détendu, mais il avait tendu un piège à Valamtiel. Aussi, celle-ci se sentit désemparée, face à une personne si importante. C'était logique qu'il prenne de haut la jeune femme, mais là... Il avait un de ces regards qui attends quelque chose de vous. Même si vous pensez avoir raison, il attendra toujours une réponse différente, celle qu'il désire, et même si vous avez tord, vous devrez recommencer. C'est un cycle sans fin d'humilité et de stress, c'est comme ça dans la tête de la citoyenne. Elle ne s'est rendue compte que trop tard qu'elle est allée trop vite en besognes, qu'il était ici pour se détendre et non pour parler affaire. Mais maintenant le mal est fait, il fallait arranger les choses, et vite.

- Pour votre première question... Eh bien... Si je peux apporter quelque chose de plus, je le ferais. Je ne dis pas pouvoir le faire tout de suite, mais à l'avenir, je pourrais.

C'était déjà une chose de dite. Mais le plus dur restait à venir. Cette réponse n'était peut-être pas adéquate, mais elle a été dite dans la neutralité la plus totale. Il n'y a eu aucune vantardise, ni manque de modestie, il fallait dire la vérité, pour l'instant, la seule chose qu'elle peut apporter, c'est le thé.
La partie difficile était ici. Il y avait quelque chose derrière ces questions, ce sont bien plus que de simples interrogations, et ça n'a rien à voir avec la guerre ou le travail, cependant il était impossible de définir le réel but de l'empereur sournois. Elle releva la tête, n'ayant que ce qu'elle avait dans le cœur comme parole et courage, puis se lança à la réponse des deux dernières questions.

- Les ingénieurs sont tout le temps en guerre votre seigneurie. Nous nous battons pour la découverte de nouvelles technologies, pour pousser notre empereur à toucher le ciel de ses doigts couronnés, et être défini comme "Dieu". Certains se battent pour leur propre intérêt, mais ce n'est pas le mien. Je veux que mes connaissances puissent vous servir à grimper l'échelle du pouvoir sans que vous ayez à lever le petit doigt. Vous êtes déjà au plus haut, Mon Seigneur, mais moi, je veux vous aider à monter encore plus haut.


C'était des mots qui venaient du cœur, il ne manquait plus qu'une musique émouvante, et le tour était joué. Valamtiel ne cherchait pas la gloire, loin de là. Elle voulait juste servir à quelque chose. Peut-être aussi, pour son but personnel. Recouvrer la mémoire, peut-être pourra-t-elle le faire, en construisant une machine. Mais ce n'est qu'un rêve.

(HRP: Haaa que c'est agréable à lire, plein de sagesse et d'honnêteté ^^)

Les paroles de la jeune dame avaient touché l'Empereur. Elle n'avait pas exactement répondu commi il l'espérait mais cela n'avait guère plus d'importance, car sa façon d'avoir déjoué le piégé de Mamoru était une réponse tout à fait valable en soi.

L'Empereur se laissa aller un peu plus confortablement dans le divan moelleux et se mis à se caresser la moustache. Sur le moment Valamtiel cru détecter un sourire naissant sur le royal visage.

- Votre réponse me plaît, dit-il posément. Je l'ai trouvée...pleine de sagesse et d'honnêteté, termina-t-il en fronçant soudainement les sourcils et en arrêtant de se trifouiller la moustache.

- Quelque chose ne va pas, votre Seigneurerie?, demanda Valamtiel tracassée.

- Non rien...rien, répondit-il. J'ai juste eu l'impression que...quelqu'un m'avait soufflé ma dernière phrase. Quoi qu'il en soit!, j'aime votre point de vue concernant la "guerre" que vous, ingénieurs, menez pour le progrès. J'ai aussi...énormément apprécié votre vision de ma personne. Pour votre gouverne, j'espérait vous entendre répondre que de guerre il n'y avait point, car en effet à l'instar de la grande famille humaine que nous sommes sous la gouvernance des Dieux, il arrive qu'un fils se dispute avec son père. Ce n'est pas pour autant qu'ils sont en guerre. Il est juste du devoir du père de remettre son fils dans le droit chemin. En ce sens je ne désire ni la défaite ni la rédition des amranéens. Ils se sont simplement égarés en chemin, et c'est notre devoir de les sauver de leur propre folie temporaire...N'êtes-vous point d'accord, gente dame?

Sur cette dernière question il se redressa pour mieux pouvoir fixer Valamtiel.

Elle avait réussie.

Valamtiel savait qu'elle était toujours honnête avec les gens. Mentir est inutile, ça ne fait que retarder l'échéance des problèmes, il fallait savoir résoudre tout sur le moment. Parfois, l’honnêteté a de bons côtés... Elle était heureuse, heureuse d'être quelqu'un qui a su plaire à son Empereur, et qui à l'avenir, pourrait être un pilier de son évolution vers la divinité. Les mots de l'homme le plus haut de ces contrées, ils étaient justes et plein de compassion, c'était les mots d'un père pour son enfant. Il le disait si bien, Valamtiel ne pouvait qu'avaler ses mots. Sur le moment, l'empereur paressait grand, plus grand que n'importe qui, assez grand pour se donner le titre de "père". Elle pouvait, à ce moment là, être considérée comme sa "fille".

- Je suis d'accord avec vous, Votre Magnificence. Dans ce cas, si vous êtes notre père et que je suis votre fille, c'est mon devoir de remettre mes frères et sœurs dans le droit chemin à vos côtés, n'est-ce pas ?

C'était une phrase bête mais pleine de sens. Elle voulait dire, "Je vous suivrais jusqu'à la mort s'il le fallait, mais je sais que vous veillerez sur moi". Comme toujours, Valamtiel parlait avec son cœur, et c'est la plus belle des choses qui soit. La sincérité, c'est avec ça qu'un père pardonne à ses enfants.