Le soldat lui rendit le papier, le regarda et lui glissa d'une voix mal assurée:
"Ne me dis pas que... je n'y comprend rien, Thibaud afficha un visage sombre et un flot de questions semblaient couler derrière ses yeux. Il ouvrit la bouche et dit à son compère d'une voix tremblante.
C'est la jolie rousse de tout à l'heure qui m'a laissé un message? Regardes moi ça, c'est écrit n'importe comment, elle aurait au moins pu faire l'effort d'écrire sur du papier qui ne sort pas des latrines."
Thibaud lissa le parchemin du revers de sa main et commença à lire à voix haute en essayant de combler les morceaux de phrases manquants.
"Fier Thibaud,
Nous nous somme trouvés, il n'y en a pas deux comme toi,
Viens faire tes actes au fond du lit.
Frè... Frè...
Par contre je ne saisis pas bien son prénom, Fréya probablement, mais qu'importe"
Thibaud leva la tête et posa son regard sur le visage livide et décomposé de son ami.
"Et bien ne fais pas cette tête, ne sois pas jaloux. Que veux tu que je te dise? Les femmes sont attirées vers moi comme des mouches le seraient par des tripes de bannis fraîchement étalées sur le sol."
Soon leva son bras au ciel, et dans un élan de désespoir, il abattit la paume de sa main sur le sommet du crâne de son interlocuteur.
"Sombre abruti, lança t-il, c'est une lettre destinée à Barganéade, il se faisait appeler Père Fladro. Elle parle d'un artefact ou même plusieurs, sans nul doute une réponse à la première lettre que je t'ai montré."
Thibaud, penaud et sonné, se massait le crâne en essayant d'assembler les liens entre les deux messages.
"Que devons nous faire alors? Puisque tu sembles avoir plus de réponses que moi, questionna Thibaud."
Dans un fracas de bois et de métal, la porte de la taverne s'ouvrit brusquement.
Trois hommes sortirent alors en titubant. Visiblement ils avaient abusé de l'hydromel. Deux des trois types passèrent sans même remarquer la présence des deux amis assis là, mais le troisième, qui lui avait le visage boursouflé par l'alcool, se planta devant eux.
"Heeeyyyh, les... les gars! Vnez voir!"
L'odeur pestilentielle qui s'échappait de sa bouche n'u aucun mal à traverser les quelques mètres qui le séparait des deux gardes.
L'homme, après un haut-le-cœur, continua dans sa lancé.
"R'gardez moi ça, voila à quoi servent nos impôts. A payer ces deux lourdauds qui passent leur temps dans les tavernes."
Un rire tonitruant et guttural sorti en même temps de la poitrines des trois hommes.
Malgré leur air agacé, Soon et Thibaud se levèrent calmement.
"Ecoutes vieux paysans, commença à argumenter Soon, je te conseille de déguerpir au plus vite..."
D'un coup, l'humeur des trois hommes changea. Le premier beugla:
"Z'avez entendus ça les gars? Il nous menace."
D'un même élan ils se jetèrent sur les deux compagnons.
Quelques secondes plus tard, les soldats marchaient côtes à côtes, laissant derrière eux des nez brisés et des épaules déboîtées.
"Viens nous seront mieux chez moi pour discuter, proposa Thibaud, c'est bien dommage pour la jolie rousse."
Installés devant le feux rougeoyant de la cheminé, Soon commença à exposer ses idées.
"Tu te rappelles quand nous avons prit d'assaut le palais de l'Ordres? j'y ai vu des cartes et des textes, il doit y avoir des réponses.
-Attends, attends, Thibaud le stoppa net. Ne me dis pas que tu comptes y retourner? Tout doit être en ruine.
-Si ce qu'il y a d'écrit sur ce parchemins est bien ce que nous croyons, nous devons retourner, nous devons retrouver cette chose, cet artefact comme ils l'appellent. Si Barganéade avait raison et que cela s'agissait en effet d'un objet puissant, s'il venait à tomber entre de mauvaise, imagines ce que cela pourrait produire. Les amranéens pourraient changer le cours de leur lutte. Ou même pire si des rescapés de l'Ordre le retrouve je n'ose penser à ce qu'il pourraient faire avec.
-Oui certe, mais nous ne sommes même pas certains qu'il s'agisse vraiment d'un artefact.
-C'est bien pour cela que nous devons enquêter . Et surtout n'en toucher mot à quiconque.
-Très bien très bien se résolu Thibaud. De toute façon j'imagine que je n'ai pas le choix, et puis je ne te laisserais pas partir tout seul. Il a y peut êtres des Akatéons à la clé.
Un sourire s'afficha sur le visage de Soon. Je savais que tu te joindrais à moi."
[HRP, voili voilou, j'aimerais que ça dure assez longtemps alors n'hésites pas à raconter de la merde comme j'ai fais]