Serveur Full-RP Francophone

Le Roi Sideara Aminestas était assis devant son bureau. Un parchemin déplié sur celui-ci, sur lequel était dessiné une carte de la région.
Haut-Chêne étant de plus en plus harcelée par les "séparatistes", il se devait d'agir. Cependant, l'absence de rougeoyeur qualifié, ou d'experts charpentiers rendait l'amélioration des défenses presque impossible.
Et comme si tout cela ne suffisait pas, la route reliant la capitale avait été détruire par endroits par un glissement de terrain, rendant impossible l'envoi d'aide quelconque par Mont-Brumeux.
Sideara décida de descendre en ville, et de quérir l'aide de tout bon citoyen qui voudrait participer au développement de la ville. Il sortit de son bureau, traversa la salle du trône et descendit l'étroit escalier menant au rez de chaussée et au hall d'entrée.

C'est dans ce hall, grandement éclairé par le soleil perçant à travers les nombreuses baies vitrées, qu'il tomba sur un individu bizarrement accroupi devant un mur. A première vue, l'homme prenait des mesures.
Sideara l'observa quelques minutes, avant de s'éclaircir légèrement la gorge. L'homme se retourna, visiblement gêné.
- Pardonnez moi Seigneur Aminestas ! Dit-il précipitamment.
- Puis-je savoir qui vous êtes et ce que vous faites devant .. hm .. ce mur ?
- Je me disais qu'il était un peu vide ! Et qu'il serait bon d'y accrocher une quelconque œuvre d'art ! Répondit l'inconnu, omettant la question la plus importante et se remettant à prendre des mesures.
Une seconde fois, Sideara se racla la gorge.
- Oh ! Je me nomme Théobip ! Je viens d'arriver en ville, je suis bûcheron ! Mais également doué pour décorer des murs comme ceux-là !
Le Roi Aminestas éclata de rire. Il aimait la bonne humeur et le franc parler de ce nouvel arrivant !
- Pourquoi se préoccuper de ses vieux murs quand d'autres projets plus importants peuvent être réalisés ? Suivez-moi en ville, vous allez voir !




[HRP : Théo, j'ai essayé de te faire aussi gai et volontaire que dans le jeu et sur Mumble ! J'espère que ça ne te gène pas ! Sinon je peux toujours modifier ! =)]

(HRP: Sideara, je t'aime! ^^)

Il était arrivé, comme ça, dans la ville. Sans le sous et totalement perdu. Mais il avait réussi ! Il était enfin arrivé devant son but ! Une famille, ayant pitié de lui, l’avait nourri et soigné des conséquences des semaines de privation. Étant trop faible pour bouger pendant la première semaine, il absorba la masse d’information contenue dans la petite bibliothèque de la famille, lui apprenant des choses vitale pour subsister ici. Les histoires, les dieux, les légendes. Tout tourbillonnait dans sa tête. Des connaissances nécessaires. Ayant appris assez des choses, il laissa son corps se reposer et s’abandonna à la guérison. Une semaine plus tard, il était guéri.
Ayant remercié mainte et mainte fois la famille, il chemina vers le palais. Il devait se présenter à tout le monde, se faire une place dans cette ville, en commençant par le seigneur des lieux. Ayant demandé à l’improviste une entrevue, on le fit patienter longuement dans le hall du bâtiment, sans lui porter plus d’attention qu’une chaussette sale. Il s’assit donc sur une sorte de banc et patienta. Le hall était pauvrement décoré. Le bois, omniprésent, était mal agencé et manquait totalement d’originalité, lassant la pièce presque vide et morne. Les jambes courbatues par l’attente, il voulut se lever pour marcher un peu. Il en profiterait également pour prendre des mesures, au cas où.

La tête plongée dans ses calculs, il ne vit ni n’entendit arriver le personnage dont le sillage lassait des gens en pleine révérence. Il ne le remarqua que quelque minute plus tard, après un raclement de gorge bien prononcé. Theobip ne le reconnu pas tout de suite. Seule la brève description que l’on lui avait proposée le lui permit. Son regard dur mais chaleureux indiquait qu’il avait l’habitude de se faire obéir, sans jamais pousser vers l’esclavagisme. Ses cheveux poivre-sel indiquait un certain âge et sa carrure, entourée d’un habit de soie colorée ne laissant pas de doute quand à son rang, était la carrure d’un homme préparé surement à la guerre, qui n’avait pas l’habitude de gouverner cloitré dans un bureau à s’empiffrer de privilèges. Il bredouilla rapidement des excuses à son attention et répondit également à la question posée ensuite. Un petit moment de silence s’en suivit, vite brisé par la réparation de la présentation oubliée, expliquant nom et profession sans omettre sa passion de la décoration. A cette déclaration, le seigneur éclata de rire.

Sa bonne humeur était communicative. Theobip se sentit tout de suite à l’aise a ses côté. . En sortant du palais, des gardes, semblés venu de nulle part apparurent à leur cotés comme une escorte. Theobip fut gêné de tant de précautions. Bien qu’un seigneur l’ait invité à visiter la ville, il n’était qu’un bucheron venu de nulle part, s’installant, comme ça, en ville. Des tas de questions se bousculaient dans sa tête mais n’osaient être posées de peur d’offenser. Une pourtant, s’échappa de ses lèvres.

- Dites-moi seigneur. Qui sont ces "séparatistes" dont j’ai beaucoup entendu parler ?

[HRP: Habitude des forum rpg oblige, je ne ferais jamais parler ton perso ^^ Mais ne te gêne pas pour moi hein ! Je m'en fiche moi !]

- Dites-moi Seigneur, qui sont ces "séparatistes" dont j’ai beaucoup entendu parler ?


Cette question, visiblement lâchée involontairement, était la réponse à tous les problèmes que rencontrait Haut-Chêne, et l'Empire en général.
Bien que tous connaissent les "séparatistes", les "bandits" ou même les "renégats" - comme d'aucuns les appellent -, peu de gens pouvaient expliquer les desseins des "Amranéens". Mais le Grand Intendant Aminestas, souverain d'Haut-Chêne, avait déjà eu l'occasion de rencontrer Pefier Cœur d'Ébène, leur Guide Suprême. Bien que désigné comme un voleur et un rustre, Sideara Aminestas put découvrir une forme de noblesse, et des principes dignes de louanges chez cet homme discret.

Théobip observait Sideara, attendant toujours une réponse qui ne venait pas. Ce dernier sortit de sa torpeur passagère, et répondit simplement :
- C'est justement l'objet de ma descente en ville. Si vous voulez en savoir plus, continuez de me suivre cher Théobip.
Ils marchèrent donc, descendant le large escalier qui menait dans la cité, et s'arrêtant juste devant la Grande Bibliothèque, toujours en rénovation après avoir plus ou moins résisté à une inondation.
La robe de soie de l'Intendant trainait sur le sol, d'où s'élevait régulièrement des petits nuages de poussières. Les pas presque silencieux du souverain étaient contrastés par les lourdes bottes de l'escorte.
Lorsqu'ils arrivèrent aux portes de la ville, devant une fontaine sombre, Sideara regarda le ciel, et embrassa une des bagues ornant ses doigts. Captant le visage intrigué de Théobip, il lui dit tout simplement qu'il "fait une prière à chaque fois, la Grande Malédiction peut toujours frapper". Théobip ne sut que répondre, et il ne savait pas s'il existait une réponse parfait pour une telle situation. Il se contenta donc de hocher la tête sobrement.
Sideara fit signe aux gardes, et à Théobip, de continuer leur chemin. Ils montèrent des escaliers et atterrirent dans un jardin public, après avoir foulé une plate-forme de bois.
Une dizaine de personnes étaient présentes. Ce n'était pas beaucoup pensait Sideara, mais il s'en contenterait. Chacun était là pour écouter son histoire, et, il l'espérait, pour aider Haut-Chêne à se défendre face à l'ennemi.

Avant de commencer, Sideara Aminestas, Grand Intendant d'Haut-Chêne leva la tête, et porta son regard au dessus des portes de la cité.
Le drapeau vert et gris flottait au vent.



[HRP : Très bon texte Théo ! Merci d'avoir rattrapé mon texte moyen ! Je vais suivre ta préférence alors, je ne te ferais plus parler !]

(HRP: ha noooon! Elle est où la suite?! Moi j'étais impatient de savoir la définition que le maître de Haut-Chêne se faisait des amranéens! )

[HRP : Je trouvais que mon texte allait être trop long. C'est prévu que je le fasse ! Mais ça va dépendre de comment Théobip va faire avancer le truc =) Il va falloir qu'il réfléchisse le petit =)]

Theobip regretta immédiatement d’avoir posé cette question. Bien qu’elle fut légitime, en vue de la façon de prononcer de ceux qui en parlait, il ne voulait pas attiser la colère de son mécène temporairement ou non. Pourtant, il soutint sont regard. Cela lui semblait important et la curiosité avait prit le dessus. Le Grand Intendant soupira longuement, plongé un instant dans ses pensées, les yeux ne fixant rien de palpable. Cette torpeur passagère ne dura point, sa raison reprenant soudainement le dessus. Il répondit simplement, sans donner plus d’informations qu’aucune. Il devait le suivre, il n’en saurait plus que plus tard. Attisant de plus belle sa curiosité déjà bien titillée.

Ils descendirent donc les escaliers menant tout droit à la façade de la grande bibliothèque impériale, qui d’ailleurs était bien abimée et semblait en rénovation. Theobip n’y porta attention guère plus que quelques secondes. Il se devait de rester concentré face à l’honneur qui lui était proposé. En traversant avec seigneurie la ville, la population, intriguée par cet étrange cortège, se retourna mainte et mainte fois dans leurs directions. Aussi n’avaient-ils pas l’habitude de voir une personne autre qu’un noble ou un soldat auprès de leur Grand Intendant. Arrivé sur la place de la ville, auprès de la grande fontaine d’où s’écoulait en permanence une eau cristalline et glacée, le Souverain Sideara fit une chose étrange aux yeux du jeune bucheron. Il pria. Portant jusqu'à ses oreilles la réponse, il restait tout de même fortement intrigué. La grande malédiction pouvait-elle frapper les hommes de sa cruauté meurtrière le jour ? Une connaissance lui revint soudainement. Le « massacre de haut-chêne » pouvait-il se reproduire ? Il chassa rapidement cette idée de sa tête, bien trop horrible. Ils continuèrent leur chemin en tournant à gauche.

En montant des escaliers abrupts, Theobip remarqua une parcelle vide sur la droite. Magnifiquement placée, son inspiration prit un instant le dessus, formant des murs et fenêtres, créant une maison. Il l’avait décidé, il s’installerait ici même. Ayant oublié d’avancer, il se reprit rapidement et revint à sa place dans le cortège. Arrivé sur une plateforme de bois ayant pour utilité un parc, tous ralentirent leurs activités. Une petite dizaine de personnes était déjà présente et d’autres, en suivant le curieux manège de leur souverain, arrivait tout juste. L’escorte se disloqua quelque peu, permettant plus de mouvement de population sans pour autant quitter leur poste. Tous les yeux se tournèrent vers le Grand Intendant, attendant la raison de sa venue.
Après avoir obtenu le silence, il commença un discours d’une voix forte et posée.

[HRP : Voila la suite qui arrive un peu tard car j'avais beaucoup de choses à faire(et aussi la flemme). N'ayant que peu d' informations, j'ai du m'arrêter là. Bonne chance ]

(HRP : Excellente idée de reprendre le texte du "Massacre d'Haut-Chêne" ! Ma réponse viendra demain vraisemblablement.)

Désolé de l'attente !



"Nombre d'entre vous ont déjà eu à se défendre contre des renégats, ces séparatistes. Mais personne ne sait qui ils sont. Vous êtes là pour écouter leur histoire, alors sans préambule, je vous prie d'ouvrir vos oreilles."

Les premiers mots de Sideara Aminestas étaient directs. Mais à quoi bon prendre des pincettes ? Les soldats ici présents, et les rares nobles ne voulaient pas perdre de temps. Ni le nouveau bucheron Théobip.

Telle fut l'histoire contée par cet homme important :

"Les Amranéens. C'est ainsi qu'ils s'appellent eux-mêmes, en l'honneur du Premier Arbre, enfant de Naranaé, abattu par Brutus l'Immense, Brutus le Parjure. La colère des Dieux fut terrible. Naranaé priva le monde de la beauté de ses enfants durant une éternité, et Nodens put envoyer, tant dans les profondeurs que dans les vallées les plus plates, des "bannis" en tout genre et toujours plus nombreux.
Les hommes survivants durent s'abriter, sans jamais rester longtemps au même endroit. La découverte du fer, il y a 1 400 ans, permit aux hommes de s'armer, lutter, et se défendre contre la Grande Malédiction.
Puis, il y a environ 1 000 ans, les murailles blanches d'Haut-Chêne, et la porte sombre de Mont-Brumeux virent le jour, permettant une défense solide face aux bannis, et une grande augmentation du niveau de vie !"

S'arrêtant pour mettre de l'ordre dans sa tête, et pour respirer quelque peu, Sideara s'aperçut que tous les "invités" étaient pendus à ses lèvres. Il fut même surpris de voir que d'autres personnes les avaient retrouvé.
Reprenant le fil de ses pensées, il continua.

"En oubliant les faits du Grand Annexeur, ainsi que la défaite de ses descendants, plusieurs centaines d'années plus tard, on peut dire qu'aucune menace ne menaçait réellement l'humanité.
Cependant, la Grande Malédiction était toujours là, attendant son heure pour frapper les courageux qui sortaient des cités. Et rien n'indiquait qu'elle finirait un jour ou l'autre, mais au moins étions à l'abri.
C'est il y a une centaine d'années que cette philosophie de vie fut dénoncée.

Joris le Sage, fier soldat de Mont-Brumeux, fut le premier à s'exprimer sur le sujet, arguant que les Dieux voulaient qu'on se fasse pardonner. Et que la meilleure façon de le faire serait de vivre en harmonie avec les éléments : soleil, lune, eau, plantes, roches et profondeurs.
Accusé de traitrise, il s'exila avec les rares fidèles qu'il eut trouvé.

Depuis ce jour, les Amranéens vivent dans des petits villages, vénérant les Dieux, sans réelle défense face à la Grande Malédiction. Les enseignements de Joris, diplomatie, religion, harmonie, sont depuis longtemps déformés. Bien que leur Guide Pefier Cœur d'Ébène soit un homme bon, et ancré dans cette philosophie, la plupart des Amranéens le sont pour pour ne pas avoir à respecter des règles. Est-ce qu'attaquer des civils, abuser d'explosifs et tuer des innocents va aider les Dieux à nous pardonner ?




(HRP : Mamo, j'ai souhaité faire un rappel de l'histoire, qui ne fais jamais de mal. Comme tu le vois, l'avis de Sideara est que Joris avait des raisons légitimes pour s'exiler. Et que Pefier défend ses valeurs. Mais que les amranéens sont en général trop violents pour appartenir à cette idéologie.)

(HRP: très bon rappel! J'ai a-do-ré! J'ai beaucoup aimé comment tu as dépeint les amranéens. C'est -exactement- comme ça que j'aurais souhaité qu'ils soient vus: certains sont foncièrement méchants, mais l'idéologie du mouvement en tant que tel n'est pas mauvaise en soi )