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SUJET : Concours Mars

Concours Mars 08 Mar 2014 22:01 #23962

  • Sideara
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Voici le sujet du concours de Mars !



- Tendre la main à son ennemi


Le texte ne dois PAS obligatoirement être lié à Akatéa !



Bon courage, et bonne inspiration à tous ! :)


Vous avez jusqu'au Samedi 29 Mars.




PS : Merci à Thenaka pour le thème !

"Il faut savoir garder un atout jusqu'à la fin."


"You shoot me down but I won't fall."

Dernière édition: 08 Mar 2014 22:02 par Sideara.
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Concours Mars 08 Mar 2014 23:01 #23964

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Encore une journée terminée
Passée avec ces sans cœurs
Qui, à chaque heure comptée
vont à la bataille emplis de rancœur

Encore une victoire remportée
Encore une pile de cadavres
Ou une douzaine d'esclaves
Qui, pour toujours reste enfermé

Encore une journée abominable
Où l'on ne fait que trancher
La chair de nos semblables
Sans songer à leur passé

Enfin L'heure est arrivée
D'apercevoir un ennemi survivant
titubant entre les rochers
Et de lui tendre ma main imbibée de mon sang

Désolé si vous trouvez ça nul, c'est la première fois que j'écris ce genre de chose :p
Dernière édition: 09 Mar 2014 10:37 par WildStyle38.
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Concours Mars 09 Mar 2014 01:13 #23965

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Les balles fusent de partout, je n'entends même plus ce que dit le sergent. Il me gueule dessus en me montrant l'autre côté de la rue depuis au moins deux minutes.
Merde... Il veut que je traverse la route. Pour faire diversion ?!
Sauf qu'en plein milieu de cette putain de route ben y a un putain de char. Et je sais même pas ce qu'il y a en face. De toute façon, personne sortira jamais vivant d'ici alors que ce soit maintenant ou tout à l'heure...
Alors je cours, je fais tomber mon arme, je m'arrête un instant, voulant la ramasser. Mais quel con je fais !
Le canon du char retentit...
Je n'entends plus rien...
Y a un trou derrière moi un peu sur le côté, mes camardes me gueulent dessus. Je ramasse mon arme et détale jusqu'à l'autre bout et me jette par terre, dans la neige, j'avais oublié, ça fais au moins une semaine qu'il neige. Je remets mes sens en marche, du moins j'essaie... J'entends que d'une oreille mais les balles font toujours autant de bruit.
Je me relève et me trouve face à une porte, je l'enfonce immédiatement pour me mettre à l'abri.
Putain, j'espère que ça a été utile. Je me mets à inspecter la pièce ou je me trouve. C'est un salon, désert depuis longtemps, non loin de l'entrée se trouve une plus petite porte, on ne pourrait y passer que couché. Je l'ouvre ; ça descend, à part ça, je ne vois rien.
J'hésite un instant...
Pas deux.
Cette foutue guerre se finira sans moi, j'en ai plus rien à foutre de Stalingrad et de l'honneur de la mère patrie. Je rentre précipitamment dans cette sorte de cave. Je ne vois rien, je ne saurais dire s'il y a un mur devant moi ou pas.
J'entends bouger ! Et reçois un violent coup sur la tête.
Je m'étonne de me réveiller un peu plus tard, une lanterne est allumée, je vois maintenant les murs. Pleins d'étagères. Et ces étagères étaient pleines de bouffe ! Pas comme l'espèce de chose qu'on nous sert dans ma division, de la vraie bouffe !
Mais une voix me rappelle que je ne suis pas seul.
Je ne comprends pas un mot, c'est de l'Allemand, je bredouille vaguement :
-Ich verstehe nicht .
Avec mon accent russe, je ne suis pas sur que lui aussi m'ait compris.
Mais il se met devant moi à présent. C'est un soldat, comme moi, mais bien plus jeune, il essaie de me parler en russe :
-Nous rester là, eux rester dehors. toi d'accord ?
Je n'en croyais pas mon oreille encore valide qu'il tendit sa main pour me relever.

Je la pris et nous sommes restés là jusqu'à la fin de la bataille. Trop heureux d'avoir trouvé un homologue dans l'armée d'en face.
"Le présent sans passé n'a pas d'avenir"
Fernand Braudel
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Concours Mars 14 Mar 2014 19:48 #24064

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(Histoire aucunement tirée des histoire du monde)

Je m'appeler Sir.Cherny, j'habitais un royaume dans le fin fond de le foret de la grande Bretagne.
J'avais une promise Dame Angelica mais je dût la quitter en ce jours du 1er mars 1550.

Mes messagers avait rapporter l'arriver du chevalier aux joyaux sur mes terres en haut de la falaise des pics fourchu qui surplombées mes terres. Le chevalier joyaux était un chevalier avec une armure rosée comme un bon vin des cuvées de la saison dernière incrusté de divers joyaux.

Ce chevalier avait massacrée des haut dirigeant pour le plaisir de tuer avait-on dit, mais moi sa m'avantager il c’était raconté que il s'agissait de personne voulant renversé mon gouvernement, mais le savoir sur mes terres sa c’était autre chose

je pris mon armure la plus résistante que je posséder, une armure faite par le meilleur forgeron de mon royaume, béni par mon prêtre personnel et incrusté d'un crucifix, puis je parti vers l'horizon en direction des pics fourchu la peur au ventre, mais il n'y avais que une seule chose plus forte que la peur: L'honneur !

une fois arrivé au sommet je vît derrière un arbre un peut plus loin passer cette homme, le soleil ce refléter dans les pierres de son armure et je ne pût m’empêcher de sentir ma mort arrivé mais je parti au galop sur lui.

Sont épée transperça mon cheval, je tomba et roula au bord de la falaise, je me remit sur pied quand du pommeaux de l'épée il me poussa. J eu uniquement le temps de m'accrocher a la première chose qui me passa sous la main, la sienne. mais ce faire sauver par un ennemi cette pensée m’horripilais. Je lui mit dont un coup de poing sur le homme me fessant plus mal que autre chose avant de lui enlever, il s'agissait de Dame Angelica.

Cette main elle me lavait tenu a la falaise mais aussi en éliminant les homme qui comploter contre moi et moi j’eus sa mains sous l'église.
« Pour se sentir respectable, il faut respecter les autres. »
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Concours Mars 16 Mar 2014 10:44 #24079

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Il combattait depuis l’aube, et depuis l’aube il n’avait fait aucune erreur. Il était couvert de sang mais ne savais plus si c’était le sien, celui d’un autre gladiateur ou celui d’un fauve. Il ne savait plus si son glaive était celui qu’on lui avait donné ou un autre pris à un cadavre ; il ne savait plus qu’une chose, c’est qu’il devait se battre, se battre pour sa vie, pour sa liberté. Trois autres gladiateurs étaient encore présents, tout aussi ensanglanté que lui, tout aussi déterminés à survivre. D’un coup d’œil il reconnut Aemilius, L’esclave condamné à l’arène pour avoir tenté de voler son maitre, juste avant qu’un Thrace ne lui écrase le crane sous son énorme masse, un de moins restait deux adversaires. Sans réfléchir, il Fonsa vers le second gladiateur, un myrmidon, comme lui, juste à temps pour le voir s’écrouler, comme terrassé par la fatigue.
Arrivé à son coté, il put discerner ses traits : c’était un tout jeune homme, au teint pâle caractéristique des celtes, il y lut une telle détresse, qu’il ne put se résoudre à l’achever. Alors que l’autre tendait une main vers lui il la saisit et le releva.
C’est alors qu’il ressentit une violente douleur au ventre, et la froide caresse de l’acier. En baissant les yeux il vit le manche d’un poignard fiché juste sous son cœur, relevant la tête, il croisa le regard du celte : De sa détresse plus trace, mais une haine sauvage et implacable. Il lâchât la main de son bourreau et s’écroulât.
Il combattait depuis l’aube, et depuis l’aube n’avait commis qu’une erreur : tendre la main à son ennemi.
Qu'est ce que la loyauté? l'attachement à une personne, un groupe où une patrie. Moi je dis que ce n'est qu'une chaîne de plus qu'il faut briser
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Concours Mars 20 Mar 2014 16:47 #24174

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Qu’est ce que tendre la main à son ennemi ?

Tendre la main c’est un symbole d’aide, d’amitié, de respect, mais surtout d’aide.
Dans n’importe quelle situation, ce geste est fort en significations. Il s’accompagne le plus souvent d’un regard ; d’un échange silencieux entre les deux protagonistes. Dans ce regard, on peut voir d’un coté le remercîment, et de l’autre la petite joie de venir en aide à un autre.
A la fin de cette action, l’un remercie l’autre, et c’est un ensemble de bons procédés, qui renforce sans le savoir les liens.
Ainsi ce geste équivaut à se fatiguer, se baisser pour ensuite aider, et élever autrui.

Un ennemi, tout le monde en a un, ou une. Que cette haine envers cette personne soit forte ou pas, nous la regardons toujours avec haine, répugnance, ou de manière hautaine. Nous faisons tout ce qui est en notre possible pour ne pas être mêlés à ses agissements, et parfois nous lui mettons des battons dans les roues.

Alors tendre la mains à son ennemi, c’est faire abstraction de ses sentiments négatifs, c’est s’élever au dessus d’eux, et pardonner à son prochain pour l’aider, et le regarder non plus comme une bête à éviter mais comme un être humain à comprendre.



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Mais vous savez, moi je ne crois pas qu'il y ait de bonnes ou de mauvaises situations. Moi, si je devais résumer ma vie, aujourd'hui avec vous, je dirais que c'est d´abord des rencontres, des gens qui m'ont tendu la main peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j'étais seul chez moi...
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Concours Mars 22 Mar 2014 12:33 #24203

  • Savety
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Voilou pour moi !

Lentement, j’avançais parmi les décombres, enjambant les divers obstacles qui se présentaient sous mes solides bottines. Des membres déchiquetés par les shrapnels, un corps meurtris par la guerre, un camarade. Ils n’avaient épargnés personne. Le paysage figé par un hiver trop long, semblait apocalyptique. Une épaisse couche de cendre recouvrait la terre gelée, tandis qu’un parfum de sang et de sueur flottait dans l’air. J’inspirai profondément, avant de tousser toute la crasse présente dans mes muqueuses. A chaque pas, mon holster frappait ma hanche, comme une ultime provocation pour en finir.

Lorsque j’effleurai l’arme, un spasme douloureux parcouru mon bras. Je sentis une bouffée de chaleur, et rapidement ma main tâtonnait mes larges poches à la recherche d’une seringue. La panique montait en moi, le salopard avait bien visé, mon pantalon était percé d’un large trou, laissait apparaître un mélange de pus et de sable. Qu’importe, sans le médicament, une crise allait survenir, tôt ou tard. Je m’adossai contre une grange dont le flanc finissait de se consumer, fermant les yeux pour profiter de mes dernières minutes dans ce village déchu, là où j’avais vu le jour. Ainsi la mort aurait terminé sa sale besogne, et pourrai poursuivre son chemin vers d’autres lieux pour semer ses germes destructeurs. Petit à petit, je sentais ma force de vie diminué, les sensations disparaître dans un nuage de paix.

Tout à coup, le nuage se dissipa, gâché pas les cris d’un homme, me ramenant à ma triste condition. Tel le retour d’un fouet, le claquement de la douleur suivit instantanément la disparition du nuage. Son langage m’était incompréhensible, mais le ton utilisé suffisait pour sentir toute la souffrance qui l’habitait. D’un pas machinal, je m’approchais de la bâtisse d’où provenaient les hurlements, en évitant de dévoiler ma position. Bientôt, je pouvais apercevoir une main, tendue vers l’extérieur, dont le propriétaire était enseveli sous une important masse de gravas. La pitié laissa place au dégoût lorsque j’aperçus la couleur de son uniforme, vert. Sur le lit, une femme semblait jouir d’un profond sommeil, un sommeil morbide. Une douzaine de traces de couteaux avait déchiré sa tunique, laissant de profondes entailles à vif, dont le sang coulait abondement. Je me retournai vers la main, s’agitant nerveusement depuis qu’elle avait remarqué ma présence. Avec un accent très prononcé, il demandait qu’on l’aide à sortir des débris. Brique par brique, planche par planche, j’ôtai le poids de la mort de son pauvre corps, meurtris par un écrasement trop long.

Il ne m’avait pas quitté des yeux depuis plus d’une heure, moi non plus. Il demandait sans cesse pourquoi je n’enlevais pas le reste, formulant sa demande dans toutes les langues qu’il connaissait, pensant que je ne le comprenais pas. Son bras était toujours tendu vers moi, bloqué par des pierres que j’avais pris soin de laisser à cet endroit. Je le regardais tendrement, comme un père pourrait observer sa progéniture. Finalement, je m’approchai de lui, jusqu’à prendre cette main ouverte, qu’il n’avait pas refermé depuis mon arrivée. Il avait la poigne solide, son bras était parsemé d’ecchymoses, du moins sur la partie visible de celui-ci. Une lueur d’espoir parcouru son œil, qui se renversa très vite en une terrible angoisse lorsque je pris le revolver dans mon autre main. Par le lien que j’avais créé quelques instant plus tôt, je pouvais sentir toutes ses émotions, du tremblement de ses doigts jusqu’à l’accélération de son pouls, et je m’en délectais à la manière du prédateur qui sent la peur de sa proie. Une fois le canon pointé sur son front, j’attendis quelques instants, la sueur perlait à grosse goutte sur son visage crispé par l’effroi.

« Pour les miens. » J’articulai de manière à insister sur chacun des mots, tout en m’appliquant sur mon accent pour qu’il me comprenne. La pression sur la gâchette était intenable, le terrible mécanisme se mît en route, ne laissant aucune chance au condamné. La balle traversa le lobe frontal dans un bruit sourd pour ressortir quelques centimètres plus loin et terminer sa course dans la porte en bois de l’armoire. Je démêlai délicatement nos mains avant que la nausée m’envahisse. Elle remonta ma trachée rapidement pour atteindre ma gorge, un mélange de bile et de poussière, que je crachai dans une énième convulsion. Mes jambes se dérobaient, je m’allongeai dans le lit, contre le corps inerte de la femme. Je fermai les yeux, et rapidement le nuage apparaissait. Je sentis chacun de mes muscles se détendre, et dans une ultime ascension, je quittai définitivement le royaume des hommes…
Dernière édition: 09 Avr 2014 17:41 par Savety.
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Concours Mars 29 Mar 2014 14:41 #24302

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Un éclat métallique sur le sable ocre, le sang écarlate se répand et imprègne le sol de rouille, et le voilà à terre. Les voix crient, huent ou encouragent, et le lourd casque de métal s’en va balader, découvrant un visage grossier et balafré. Un autre coup de pieds, dans les côtes cette fois, le fait se plier en deux tandis que j’éloigne ses armes. Je garde cependant son lourd couteau de bronze, et le brandis en signe de victoire. Les vivats de la foule résonnent dans l’arène. Cette populace, qui se veut digne et raffinées, célèbre les armes et la violence, la guerre dans son horreur et la mort donnée sans un regard. Ils me dégoûtent, eux qui m’acclament du haut de leur gradin, bien propres sur eux avec leur toge blanche et leur chevelure huilée. Fourbes et hypocrites sont les citoyens ; quand ils réclament la paix à grands cris, ils vont admirer la mort de quelques esclaves sans valeur dans l’arène. Ils m’acclament mais me méprisent pour mon statut d’esclave, d’objet ; ils m’adorent mais me rejettent dans les bas-fonds de la société. Tel est notre sort à nous, les gladiateurs, dans cette Rome cruelle et impitoyable.

Je me tourne vers l’empereur, et quête d’un regard son assentiment. Froid et dédaigneux, il jette à la foule le regard satisfait de celui qui se sait aimé et vénéré. C’est lui l’instigateur de ces spectacles barbares, organisés pour son bon plaisir et sa royale soif de brutalité. S’il est, comme on le dit, dieu vivant parmi les hommes, sa cruauté et sa fourberie n’ont d’égales que celles d’Eris. Les lourdes tentures pourpres de sa loge, et la toge richement bordée d’or qu’il arbore, ne cachent qu’un esprit sombre et vil, se délectant de la souffrance et de la mort des hommes. Quand on le croit droit et juste, on devrait le voir sournois ; quand on l’adore en dieu, on aurait à lui infliger les pires tourments. Il n’est mieux qu’aucun des malheureux qu’il a envoyés à une mort certaine, ou qu’il a laissé croupir au fin fond de ses cachots.

Près de lui, à demi caché par les étoffes de coton rouge, se tient notre instructeur, observant d’un air détaché ses élèves s’entretuer. Cette insensibilité devant l’exécution sommaire de ceux qu’il a entraîné me reste incompréhensible. A-t-il jamais ressenti ne serait-ce que le remord de nous avoir envoyés combattre dans cette arène, meurtres organisés et mis en scène de dizaines d’hommes ? Certes non, quand il nous montre et nous expose au public, nous faisant bêtes de foire et divertissantes curiosités à voir et à admirer. Il m’adresse un simple signe de tête, et l’empereur balaie l’air de sa main lourde de bagues.

Je me retourne vers mon adversaire. « Vous serez tous un jour ennemis », nous a-t-on seriné. Et il est aujourd’hui mon ennemi. Un ennemi à terre, désarmé, digne de pitié. Un ennemi que j’ai connu, avec qui j’ai parlé, ri, combattu. Un compagnon d’arme, si tant est qu’un gladiateur puisse en avoir un. Il me regarde avec résignation, impuissant qu’il est à lutter contre la volonté divine. Je lui offre ma min ouverte. Une main calleuse, sale de sable et de sang séché ; une main entre vainqueur et vaincu. Une hésitation, et il l’accepte. Je l’étreins et le félicite, une dernière fois. Avant un dernier geste. Le peuple, l’instructeur, l’empereur, tous retiennent leur souffle. Suis-je vraiment meilleur qu’eux tous, réunis aujourd’hui par le goût du sang et de la violence ? J’en doute. Un dernier geste. Le soleil se reflète sur la lame de bronze, et son sang couleur rouille dessine de fins et sinueux rubans sur le sable ocre. J’en doute vraiment.
« Au fond, personne ne croit à sa propre mort, et dans son inconscient, chacun est persuadé de son immortalité. » Sigmund Freud

« Il y a des choses plus fortes que l’amour : les racines, le vécu, l’appartenance. » Catherine Cusset
Dernière édition: 29 Mar 2014 17:24 par Melibellule.
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Concours Mars 29 Mar 2014 22:30 #24308

  • Darckou85
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Année 1915, 25 décembre. Les soldats du front occidental étaient épuisés et choqués par l'étendue des pertes humaines qu'ils avaient subies depuis le mois d'août. Au petit matin du 25 décembre, les Français et les Britanniques qui tenaient les tranchées autour de la ville belge d'Ypres entendirent des chants de Noël venir des positions ennemies, puis découvrirent que des arbres de Noël étaient placés le long des tranchées allemandes. Lentement, des colonnes de soldats allemands sortirent de leurs tranchées et avancèrent jusqu'au milieu du champs de bataille où ils appelèrent les Britanniques et les Français à venir les rejoindre. Les Trois camps se rencontrèrent au milieu d'un paysage dévasté par les obus, échangèrent des cadeaux, discutèrent et jouèrent au football le lendemain matin. Un chanteur d'opéra,à ce moment , chanta pour les militaires un chant de Noël. Les soldats français ont applaudi jusqu'à ce qu'il revienne chanter. Ce passage de notre histoire a été nommé trêve de Noël. Cette trêve fut aussi répété pour pâque de la même année et Pendant deux année de suite, les Allemand tendaient la main a l’ennemi Français pour fêter ce moment ensemble malgré les horreur de la guerre.Tendre la main était un symbole d’aide, d’amitié, de respect, mais surtout d’aide.Dans ce moment dure sans leurs famille. Dans n’importe quelle situation, ce geste est fort en significations.

Darckou85
Dernière édition: 29 Mar 2014 22:32 par Darckou85.
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Concours Mars 02 Avr 2014 08:14 #24423

  • Badaboum80
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Concours officiellement terminé ! Résultats très prochainement !
Quel est ton film d'horreur préféré ?

*Attention. En cas de neige, sol glissant*

"Hey ! Mais la Belgique c'est pas en France !"
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