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SUJET : Tornade

Tornade 28 Sep 2013 17:50 #19852

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[Texte écrit pendant mon stage, avec les mots qui me sont venus. je n'ai strictement rien corrigé à l'exception de deux fautes d'orthographes. Maintenant, à vous de juger !]

Les notes tournoyaient autour de moi, comme une tornade de sons qui ricochaient sur les pierres et qui s’élançaient avec vivacité. Je les voyais presque, le do pourpre et son ton grave, le fa orange et éclatant, le la d’un jaune doux, le si d’un bleu glacé. Je les voyais, je les sentais, je les ressentais en moi, en mon être, en mon âme. L’orange et l’azur se mêlaient, créaient du vert chatoyant, comme le vert tendre d’une feuille au printemps. Le pourpre, royal, précédait une trille ruisselante, ricochante, où les notes devenaient gouttes de pluie, où les gouttes devenaient perles nacrées, épurées, liées par une chaîne d’or, brillante, solide, mais si frêle, si fragile, si douce. Caresse de l’aile d’un oiseau étincelant, d’un phénix flamboyant, enflammé, puissant, divin, doux, tendre, souffle de vie qui renaît de la mort, encore et encore.

Puis la tornade m’enlevait, m’emportait, au-delà des nuages, au-delà des étoiles, du velours de la nuit. Les comètes, avec leur long sillage bleuté, me frôlaient, m’effleuraient, de leurs étincelles glacées, teintées d’écarlate ou d’un violet profond, mystérieux mais si accueillant. Puis d’un coup, le monde se teinta de rouge et d’or, éclatant, violent, si brusque et si délicat. L’éclat cuivré d’armures parait chaque note, chaque instant, entraîné par le rouge sanglant du dieu de la guerre, Mars, Arès, Bellone, tant de noms, tant de visages à ces cendres fumantes, à cette destruction, à ce carnage, à ces armures de cuivre et d’or, à cette marche vers la victoire. L’aura de cuivre devenait rouille, devenait pourpre, devenait désespoir et mort, devenait peine et regrets. Puis la rouille pâlit, en un bleu grisâtre, en une vengeance froide et glacée.

Et de nouveau le sang et la mort, le pourpre et le rouge, sacrifice, offrande sur l’autel froid, dénué de gloire, à la Mort qui emporte, à la Mort qui accueille, la sombre Mort, Hadès, qui règne sur le monde des morts et qui tient le fil de la vie des vivants. Doucement, le voile noir de la mort recouvre le monde, le voile noir et brillant. Et de nouveau, rien, rien ne reste, rien ne vit, rien ne survit. Et de nouveau le monde est de glace, le monde est de pierre. Et de nouveau il me paraît vide, et de nouveau je n’entends rien, plus rien, dans l’aube grisâtre, brume et vent, soleil et lune, mais pas de son. Pas de note. Rien.
« Au fond, personne ne croit à sa propre mort, et dans son inconscient, chacun est persuadé de son immortalité. » Sigmund Freud

« Il y a des choses plus fortes que l’amour : les racines, le vécu, l’appartenance. » Catherine Cusset
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