Cette histoire se déroula lors de ma dixième année, je vivais alors avec mes parents à Mont-Brumeux dans une somptueuse maison que ma famille possédait depuis plusieurs générations déjà. Je me rappelle encore de ma chambre immense, dont les murs étaient recouverts de tableaux dorés représentant mes ancêtres. En fait ses peintures m'avaient toujours terrifiées. Le soir quand les bougies étaient encore allumées, je voyais le visage sérieux de mon grand père qui se déformait, son expression devenait sombre et ses yeux semblaient alors me fixer. Les autres tableaux eux aussi étaient effrayants, mais j’évitai de les regarder et me cachais sous ma couette pour ne pas les voir. Michael, mon majordome, était quelqu'un de très gentil, il m'apportait mes repas matin, midi et soir. Quand j'avais trop peur il s'asseyait à coté de mon lit et me racontait des histoires de dragons et d'autres créature magiques. Ma préféré était celle qui parlait de la Grande Malédiction, bien entendu je ne le disais pas à mes parents, ce sujet était tabou dans ma famille et le fait de l'évoquer entraînait souvent des complications. Mon Père n'aimait pas vraiment Michael, mais il ne pouvait pas le mettre à la porte, il avait trop peur que je ne lui pardonne pas. J'étais petit, mais je comprenais déjà la situation, c'est pourquoi je faisais attention à ne rien faire ou dire qui aurai pu faire du tord au majordome.
La famille de Michael était aussi logée non loin de la maison et travaillait pour ma famille. Ils mangeaient tout les soir à quelques pièces de ma chambre. J'ai toujours fais croire à mes parents que je n'aimais pas les desserts, en fait je les adorais mais je gardais mon appétit pour pouvoir rejoindre mon amis lorsqu'il mangeait. C'était le fils de Michael, son nom était Klaus. Sa famille a toujours été gentille avec moi même si ils n'aimaient pas vraiment mes parents. Ils étaient un peu comme ma propre famille, mes parents étaient froid, ils ne me voyaient que comme un animal de compagnie qu'ils promenaient pour faire bien devant leurs amis. Parfois je parvenais à tromper la vigilance de mes parents et à sortir jouer avec Klaus. Nous avions un petit coin de la ville dans lequel nous jouions à chat. Ses moments étaient les plus beaux de ma vie, la seule joie que j'avais à cette époque. Il nous arrivait même de fuguer une nuit entière, nous avions créer une cabane non loin du quartier pauvre. Les nuits étaient froides, nous dormions tout les deux dans un lit de fortune que nous avions fait avec de la laine et des peaux. Je me sentais bien quand j'étais avec lui, même si je savais qu'à mon retour mes parents allaient me gronder pendant des heures et me punir. Maintenant avec un peu de recul je me rend compte de ce qu'étaient nos sentiments, nous le savions tout les deux au fond, mais nous étions trop jeune pour nous en préoccuper.
Un soir ou nous avions fugués, nous nous somme couchés, et nous allions nous endormir. La nuit était particulièrement froide, Klaus avait froid, je lui avais donc prêter ma veste pour le réchauffer. Si seulement j'avais su, jamais je ne lui aurais donné. Ce soir là un homme malintentionné nous avait suivi, après plusieurs moi j'ai appris qui il était. C'était un homme qui travaillait pour ma famille, mais il avait été mis à la porte car il avait répondu à mon père. Il voulait se venger, la pièce était sombre, certainement à cause des habits qu'il portait il s'est trompé et a tué Klaus. Je m'étais réveillé en sursaut, tout d'abord je pensais que j'avais fait un cauchemar puis, en me retournant, j'ai vu le visage de mon ami en sang. Il était mort sur le coups, l'odeur de son sang emplissait l'air, je ne savais pas quoi faire. Mon cœur s'est comme brisé à ce moment là, encore aujourd'hui je me rappelle de la douleur que j'ai ressenti à se moment là, et il m'arrive parfois de rêver de cette scène horrible.
Après quelques heures j'ai repris mes esprit et suis parti prévenir mes parents, j'étais couvert de sang. Lorsque je leur ai annoncé la nouvelle ils ont fait venir la garde et m'ont enfermés dans ma chambre. Après cette nuit je n'ai plus jamais entendu parler de Michael et sa famille. D'après ce que j'ai cru comprendre, mes parents leur ont donné une forte somme d'argent et les ont mis dehors.
Cette histoire a fini dans la mort, et a laissé pour toujours un creux dans mon cœur.