Il était tard, les ruelles à peine éclairées par les quelques lampes qui brûlaient sur les murs.
J’avançais à grands pas en longeant le mur des habitations de la capitale.
Dissimulé sous un grand manteau noir, mon armure cliquetait et prouvait ainsi que je n’était point homme à qui il fallait chercher ennuis.
Je me glissais sous les ponts, entre les maisons, tournant à chaque recoin de rue d’un pas déterminé et l’œil sombre, le visage dissimulé sous une capuche.
Un dernier virage et me voila arrivé devant la lourde porte en bois à peine visible dans la lueur de la nuit. Ma main agrippa la poignée de métal. Je restais là un moment, le regard fixé sur la porte. Je pensais à ce qu’il allait se passer une fois la porte ouverte, des bruits me parvenaient de l’intérieur.
J’ouvris la porte et me propulsa dans la bâtisse.
« Hé ! Vous voila vieux sac ! » Me lança Soon.
Une odeur âcre d’alcool et de fumé emplie mes poumons, la musique frappait mes tympans. Je me dévêtis de mon de mon manteau, le posa sur une chaise et répondis à mon ami Soon qui, vu sa démarche, avait apparemment bien entamé la soirée.
« Alors on ne m’attend pas à ce que je vois. »
J’écrasai une bourse plaine d’émeraudes sur la table, attrapa une demoiselle par la hanche et cria au tavernier : « C’est ma tournée ! ».