Cela faisait longtemps que ces yeux n'avaient plus vu la lumière de Cycléis, longtemps qu'ils n'avaient plus senti le souffle fébrile dans la cime des arbres, longtemps...qu'ils n'avaient plus... tué. Il remonte son écharpe, masquant la sinistre cicatrice barrant sa bouche, barrant ses mots. Ces yeux bleu pâle, ces cheveux blanc comme neige contre disant l'âge et surtout, ce sang recouvrant ces vêtements. Celui d'un humain? D'un animal? Le sien ? Ils l'ignorent, et ils s'en moquent.
La route est enneigée, les flocons sont lourd et fébrile à la fois, ils se posent délicatement sur ce sol immaculé...puis se font écrasé sans pitié.
-Dis moi Sorika, cela faisait longtemps que tu n'étais plus venu ici?
-O...oui.
-La plaie te fait mal?
-N...non, dis moi... tu sais pourquoi la neige est ... blanche?
-Car elle a oubliée sa vraie couleur...
Cycléis décide de laisser place à l'astre lunaire, laissant mourir ses derniers rayons, et la discutions en même temps. Un grondement sourd, sur la gauche. Un cliquetis, derrière.
-Ils ... arrivent. Murmure Sorika frigorifié
-Laisse moi faire 'Rika, je m'en charge, tu ne crains rien...
Un sourire sinistre apparaît, un éclat bleutée jais dans la nuit et deux cadavres viennent joncher le sol.
-Mer..merci.
-A ton service.
Les traces de pas mènent continuent tranquillement sur la route vermeille. Au loin, une silhouette ce distingue, mais les chutes de neige ne permette pas de voir correctement.
-C'est..c'est eux?
-Non, non ils n'ont rien remarqué, reste calme, tu veux que je parle ?
Sorika répond d'un hochement de tête. Une poignée de seconde plus tard, le cavalier arrive sur place.
-Tout va bien? demande le cavalier.
-Oui oui, tout va bien, un peu trop chaud même.
-Ha ha ha, faites attention à ne pas prendre une insolation alors.
-Il fait nuit.
La réponse fusa tellement sèchement que le cavalier en fut réellement troublé.
-Ahem...et bien soyez prudent alors...
Ne trouvant mot dire, il décida de continuer sa route. Il continua, et petit à petit, accéléra, sans vraiment savoir pourquoi, il voulait juste s'éloigner, s'éloigner le plus vite possible.
-Mer..ci. Dit Sorika en remontant son écharpe.
La route alla jusqu'à Mont-Brumeux, la où tout avait commencé, et dire que le destin n'avait rien avoir serait audacieux. La tempête faisait toujours rage et ses flocons, comme dans un élan de vengeance, recouvrèrent peu à peu, les traces de pas.
Les pas se font de plus en plus difficile, et le froid n'aide pas. La petite vieille avance difficilement sur les dalles gelée, sa maison n'est pas loin, mais chaque mètre est un défi, elle se dit que parler avec sa vieille voisine par ses temps n'était peut être pas une bonne idée. Soudain, quelque chose l'interpelle, un homme, à l'autre bout d'une ruelle, parlant à quelqu'un mais elle ne peut voir l'interlocuteur, ses faibles yeux l'en empêchent... Alors, curieuse avant tout, elle s'avance dans la sombre ruelle, entendant de mieux en mieux les paroles,elle n'est plus qu'à un mètre, mais elle ne voit, et ne verra, qu'un seul, et unique, homme.
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