Serveur Full-RP Francophone

Nom : Ridge

Prénom : Opo

Surnom : Oprigo, c'est ainsi qu'il s'est lui-même renommé en devenant Amranéen

Âge : 24 ans en 1586

Famille : Fils d'Hemp Ridge (père) et Aryana Ridge (mère), il a des oncles et tantes dans l'Empire, il n'a de contact avec aucun d'entre eux.

Faction : Amranéen, né Impérial

Fonction/Métier : Inventeur

Physique : Une chemise blanche, un veston orange, Oprigo est propre sur lui sans être trop entravé dans ses mouvements, lui permettant de jouir d'une certaine agilité, laquelle, conjuguée à sa silhouette très fine, en fait un jouet de bois, une figurine aux membres étirés qui, en sautant d'une jambe sur l'autre pour courir, fait vivement bouger la masse brune de ses cheveux, rarement coiffés, qui contrastent avec ses grands yeux gris. Ses traits sont fins, sa bouche serait presque invisible sans la légère barbe qui a poussé autour au fil des années passées parmi les Fils de la Nature.

Caractère : D'un naturel rieur et curieux, le fils Ridge a toujours été quelqu'un d'original, pouvant rire de tout s'il juge cela possible, la légèreté est le maître mot de ce comportement excentrique, il lui arrivera donc très souvent de chanter un refrain entraînant en tapant du pied, voire même de se laisser aller à une sorte de danse s'il est de très bonne humeur. En parallèle de cela, il sait se faire discret quand les circonstances l'exigent. Cette originalité fait de lui quelqu'un à qui la confiance s'accorde facilement, car lui donne l'air d'être assez naïf, ce qui est en partie vrai.

Idéologie : D'une mère très croyante, Opo a hérité d'une certaine connaissance en ce qui concerne les dieux, mais ne les prie pas comme d'autres le feraient. Il préfère croire en lui-même et en son peuple, en ses rêves et en ce dont sont capables les Hommes qui peuplent Akatéa. Son grand rêve serait de faire considérablement avancer la connaissance de ses frères d'un point de vue technique, et il y travaille chaque jour. Les Impériaux ne sont pas ses ennemis, pas tous, mais il regarde la plupart d'entre eux avec une forme de dégoût en voyant la façon dont fonctionne leur société.
A côté de cela, Oprigo apprécie les fruits, les promenades dans l'herbe, le souffle d'Azalée dans ses cheveux et la compagnie de jeunes hommes, particulièrement un certain forgeron Morne-Collinois.

Histoire résumée : Issu d'une famille plutôt pauvre de Haut-Chêne, Opo Ridge a néanmoins réussi à amasser assez d'argent pour pouvoir aménager dans une petite maison dans la ville, il travaillait sur des plans afin de faire avancer l'Empire d'un point de vue technique mais un incendie fit partir sa maison et son travail en fumée. C'est après avoir erré dans une forme de folie pendant plusieurs heures que, exposé aux dangers de la nuit, il fut amené à Racine-Courante par des Amranéens, ce peuple l'aida à se remettre de cet événement et lui permit de reprendre ses recherches, il y trouva toute l'unité dont il manquait dans sa vie précédente.

Hemp Ridge était dans une pièce, la température n'était pas très élevée et il tremblait un peu. A ses côtés, son épouse, Aryana, lui serrait la main de toutes ses forces. Cette petite femme brune d'une trentaine d'année était allongée sur une table en bois, les jambes écartées et les sourcils froncés, elle respirait très vite et des gouttes de sueur coulaient sur son visage, rouge.
C'était le jour de la naissance d'Apa Ridge, Hemp avait amené une bassine d'eau chaude pour aider l'alchimiste, la personne la plus habilitée à les aider dans cette situation, qui devait arriver sous peu. Le ventre de la future maman était rond, c'est de cela que la famille Ridge avait déduit que le bébé serait une fille, tout avait déjà été prévu pour l'arrivée du nouveau-né, c'était un jour spécial.
L'alchimiste arriva enfin, Hemp haussa un sourcil et courut à sa rencontre pour l'assister dans la mise au monde de sa fille. Il tournait la tête dans tous les sens, harcelait le vieil homme de questions, ne savait pas quoi faire pour se rendre utile mais aurait fait tout ce qui lui serait demandé.

La famille Ridge n'était pas une famille riche, elle ne possédait qu'une habitation à Haut-Chêne et depuis la grossesse d'Aryana, Hemp devait travailler deux fois plus. La maison qu'ils habitaient était une sorte de grande cabane en bois, il n'y faisait pas chaud car la plupart des fenêtres étaient en mauvais état, les murs étaient fins et l'unique porte de la bâtisse se fermait mal. En dehors de ce couple, seuls quelques membres de la famille étaient encore en vie. Un oncle de Hemp était garde pour l'Empire, sa sœur travaillait dans une taverne à Falaise-Plongeante, et une cousine d'Aryana, avec qui ils n'avaient plus vraiment de contact, voyageait de ville en ville pour vendre des légumes.

L'alchimiste, ayant fini de se préparer, commença à aider le bébé à sortir, il demanda à la future mère d'expirer profondément. Après moins d'une minute, il aperçut le crâne de l'enfant, qui continuait de sortir lentement. Le bébé était violet, presque bleu, mais l'alchimiste n'était pas surpris, il faisait froid et il faudrait l'aider à se réchauffer dès que possible.
Le petit corps fragile était à moitié visible et le vieil homme savait ce qu'il faisait, la petite Apa était sur le point d'être mise au monde.
Quand soudain, peu avant que l'enfant ne soit totalement sorti...
« Mais... qu'est-ce que c'est que ça ? »
L'alchimiste fut surpris car, en réalité, la petite Apa était un petit Opo.
Après avoir demandé ce qui se passait et obtenu une réponse, Hemp soupira, il croyait que le bébé n'allait pas bien et avait commencé à paniquer, il jeta vers sa femme un regard soulagé, regard qu'elle lui rendit, avant de regarder le nouveau-né. La couleur peu commune de son fils l'interloqua d'abord, avant que le vieil homme ne lui explique qu'il avait froid. Il le saisit et l'amena à son épouse dans une couverture. La femme, aux cheveux trempés de sueur, tint son fils dans ses bras, un sourire aux lèvres. Le bébé toussa et se mit à pleurer, signe qu'il était en bonne santé, l'alchimiste saisit des cisailles et, d'un geste précis, découpa l'épais fil de peau qui reliait l'enfant à sa mère, sous l’œil horrifié du père qui manqua de perdre connaissance.

La première année de la vie d'Opo Ridge fut assez difficile, le climat n'était pas très clément et il était difficile de garder le nouveau-né au chaud, l'enfant garda comme trace de cette année une sensibilité au froid plutôt élevée, l'empêchant de séjourner longtemps dans un endroit dont le climat est froid. La famille, après avoir été le centre d'attention de plusieurs de leurs voisins pendant plusieurs mois en raison de l'arrivée prochaine de leur fille, devint la famille « Oh mais c'est un garçon ! » auprès de leur entourage, la réaction de l'alchimiste ayant été déformée par les personnes l'utilisant comme surnom.

Cinq années avaient passé depuis la naissance d'Opo, on était en pleine période de la générosité et le petit garçon attendait impatiemment la venue de Y Oc Eria. Il avait tout préparé pour le faire venir, et.. pour l'empêcher de repartir !
Tout d'abord, le lait. Il savait grâce à sa mère que Y Oc Eria adorait le lait, et aussi les gâteaux. C'est pourquoi ils avaient tous les deux passé la journée ensemble et fait des gâteaux secs pour l'accueillir.
Il était sûr que Y Oc Eria viendrait dans la nuit, c'est sa mère qui le lui avait dit, il savait qu'il devait rester sage pour que le vieux, très vieux monsieur, vienne lui apporter ce dont il rêvait depuis près d'une année.
Après l'avoir emmené jusqu'à la pièce principale où se trouvaient le lait et les gâteaux, Opo allait piéger le bonhomme grâce à un système de fil, il allait se cacher derrière un lourd tabouret et y attacher le fil lorsque son invité serait entré. Après avoir posé les cadeaux, lorsqu'il voudrait partir, Y Oc Eria trébucherait sur le fil et tomberait, le petit garçon n'aurait alors qu'à s'approcher pour le voir de près et, pourquoi pas, lui passer commande pour l'année prochaine !

Le soir venu, Opo s'était caché derrière le rideau d'une des fenêtres de la pièce, le fil était au sol et partait d'un coin de la pièce où il était accroché jusqu'en-dessous du tabouret où il allait l'accrocher.
Il le vit.
Y Oc Eria, attendu depuis une année entière, passa la porte. Il ne portait pas tous les cadeaux qu'Opo s'attendait à voir mais seulement une boite. Son cadeau. Il déduisit que, sa maison étant au Sud de la ville, Y Oc Eria lui avait apporté son cadeau en dernier.
« Le meilleur pour la fin ! pensa-t-il »
Il fut soulagé par cette déduction, car séquestrer Y Oc Eria avant qu'il n'apporte les cadeaux des autres enfants de Haut-Chêne lui faisait un peu de peine, mais il devait le faire, pour être sûr, pour rencontrer cette légende, ce héros, et pour être sûr d'avoir ce qu'il demanderait l'année suivante !
Le bonhomme avança jusqu'au centre de la pièce en sifflotant, l'air était familier à Opo, il remarqua le manteau vert de l'homme, qui lui était aussi familier, l'homme saisit le verre de lait et le vida d'un trait, et s'empara d'un gâteau, il en croqua un morceau et le fourra dans sa poche. Il en plaça un second dans son manteau et fit demi-tour en laissant les trois autres gâteaux dans l'assiette. Pendant ce temps, le petit garçon s'était glissé derrière le tabouret silencieusement, c'était un enfant agile, et à nouer l'extrémité du fil au pied du lourd tabouret.

Lorsque Y Oc Eria passa au niveau du fil, son pied droit s'y accrocha, son pied gauche l'enjamba et, lorsqu'il essaya de faire un pas de plus, il se rendit compte que quelque-chose n'allait pas, Opo aussi.
Contrairement à ce qu'avait pensé le petit garçon, le poids du tabouret ne suffirait pas à stopper le vieil homme qui emporta le tabouret en avançant son pied. Le tabouret de bois fut projeté vers son genou qui faiblit. Il s'écroula en avant.

Opo était excité par ce qui s'était passé, il ne s'attendait pas à cette tournure mais son plan avait quand-même marché ! Il s'approcha du bonhomme tant attendu et regarda sous sa capuche.
Il eut la surprise de voir que le visage de Y Oc Eria ne s'y trouvait pas.

C'était le visage d'Hemp Ridge qui fit face au petit garçon, et à en voir l'expression ça allait mal se passer pour lui. Il se releva face à son fils pétrifié et l'expression de son visage changea brutalement. Il se fendit d'un large sourire et se mit à rire, à rire aux larmes, face à l'audace de sa descendance, Opo voulut sourire pour partager ce moment avec son père mais il ne bougea pas, il était figé dans une expression de surprise.

Y Oc Eria n'existait pas.