Serveur Full-RP Francophone

La lecture à désormais la place centrale dans ma vie. Il est hors de question que j'aille travailler sans que je n'emporte avec moi au moins un livre. Les mineurs me regardent bizarre et j’entends qu'ils me prennent pour un fou. Je ne peux pas leurs en vouloir, j'aurai certainement eu une réaction identique si j'étais comme eux, niais et dénoués d'intelligence.

J'ouvre de moins en moins le commerce de mes parents, je ne reconnais plus la bâtisse comme la mienne, comme un héritage familiale, comme un héritage du temps. Je ne manque pas d'argent mais je ne roule pas sur l'or non plus. D'ailleurs les veines d'or de la mine se sont taries définitivement.

Mon manque de présence ces derniers temps m'ont valus un rétrograde-ment. Dans cette partie du monde, personnes n'est reconnaissant pour le travail effectué dans le passé, seul compte l'instant présent.

Je n'arrive pas à comprendre les gens qui m'entoure aujourd'hui, et eux sont dans le même cas. En fait, c'est ironique mais Ollin et moi, avons tout deux finis par disparaître aux yeux des gens nous entourant. Lui par la mort et moi par l'incompréhension.

Je suis sur que lui aurait pu me comprendre...

Je ne pensai pas trouver ce que je viens de lire dans un livre. Je savais que la bibliothèque de Mont-Brumeux contenait des milliers d'écrits vieux de plusieurs centaines d'années. Ma découverte n'est pas a proprement parlé une grande découverte mais j'en suis fier.

Au détour d'un simple livre d'histoire je suis tombé sur des lettres d'amour datant de l'époque de Jirdahade II. Beaucoup me riront au nez mais je ne peux m'empêcher de penser aux gens vivants sur Akatéa avant nous et comment ils ont façonnés le monde tel que nous le connaissons.

Plus je m'instruis, plus je suis avide de connaissances. Lors de mon dernier passage à la bibliothèque je me suis laissé tenter par un livre parlant des différentes magies. Je n'étais pas convaincu par une soit disant "magie" d'aucunes sortes.

Mais comme je n'étais pas convaincu par la littérature il y a quelques mois je me suis laissé tenter.

J'ai eu la bonne idée de prendre ce livre, il est extraordinaire, vraiment. Écrit par Kormeadre Duhyetre il explique avec détails les différentes façons selon lui d'utiliser la "magie". Encore une fois, selon lui, lorsque nous tuons des êtres vivants nous absorbons une partie de leur essence que nous stockons en nous.
Cette essence serait produite par les émotions. Donc tous seraient en mesure de créer et d'utiliser l'essence. Mais apparemment, seule une partie de la population serait en mesure de canaliser correctement cette matière et de la rendre malléable pour lui donner la forme souhaitée. C'est comme cela que les artéfacts auraient était créés.

J'ai continué la lecture du livre de Kormeadre Duhyetre. Ses écrits ont l'air de traiter un sujet au fur et à mesure de manière précise: l'enchantement. J'ai toujours pris cela pour des mensonges. Mais je pense que je vais devoir revoir ma manière de penser.

L'homme décrit dans son ouvrage la manière dont il arrive à faire passer l'essence contenu dans son corps dans un objet. D'après lui c'est une technique d'enchantement déplorable car il infuse de l'essence sans lui donner de forme ce qui à pour effet d'avoir des résultats totalement hasardeux. J'arrive à sentir sa frustration à travers ses écrits de ne pas réussir à malaxer son essence et ainsi lui donner la forme voulue.

Vers la fin de son livre Kormeadre à retranscrit la séance d'enchantement de son apprenti nommé Crible:

"Contenant assez d'essence, il s'approcha de l'autel. Posant la main droite sur le livre vierge préalablement déposé pour l’occasion. Cherche et fait sortir son essence. Choisi la quantité voulant être infusée dans l'objet.
Au contact de l'essence, des runes s'inscrivent sur le livre. Réussite de l'enchantement. Runes indéchiffrables, encore. Effet du livre inconnue"

Au bas de la page, Kormeadre à laisser une appréciation personnelle :

"Il y a comme du mythe et de la magie dans l'air. Comme un histoire de brume, de pierre, de feu et glace. C'est une histoire d'homme."

Je me sens bizarre. Presque mal. Je suis partagé par ma curiosité dévorante d'essayer d'enchanter maintenant et la peur d'avoir un résultant pouvant mener à ma mort.

J'ai passé la journée sur mon lit, à réfléchir. La curiosité d'essayer d'enchanter un livre me dévore, je pense que c'est la peur que me retient de me jeter tout entier dans cet art. Il a quelque chose d'attirant, de terriblement irrésistible.

De toute façon je n'ai pas de livre. Voila, au moins cette affaire est close. Je vais allez miner demain, une bonne partie de la journée pour me changer les idées. Je ne prendrai pas de livre cette fois. Je veux juste miner, extraire quelque chose de réel, que je peux toucher. Pas comme cette essence Je me remet à parler de l'enchantement quelque chose ne doit pas aller chez moi.

Une bonne nuit de sommeil et j'irai mieux, c'est certain!

J'ai étais un idiot de penser que dormir me ferait du bien. Enfin, si j'avais pu dormir. Je suis rester couché à observer les planches du plafond de ma petite chambre d'auberge. Il fait encore noir dehors et mon corps refuse catégoriquement d’aller miner. J'ai mal partout. Comme-ci je m'étais fait tabasser. Drôle de sensation.

JE DOIS aller miner. J'ai dis que je le ferais dans ce livre alors je le ferai.

Ma soif de connaissance au sujet de l'enchantement m'a amenée bien trop loin. Je ne peux plus faire comme si il ne c'était rien passé. Nodens à presque réussi à me garder avec lui. Encore une expérience douloureuse qu'est la mort.

Je crois que j'ai voulu trop offrir alors que je n'avais pas assez à donner.
L'enchantement restera pour moi une brèche béante qui restera à jamais inachevée.

Bien que j'ai tiré un trait définitif sur l'enchantement, rendu les différents livres que j'avais emprunté à la bibliothèque et bruler les différents écrits que j'avais pu fournir de mes propres expériences.

J'ai donné beaucoup plus que je n'aurai voulu dans cette dernière expérience, j'ai l'impression d'avoir offert une partie de mon corps à quelque chose qui l'a entièrement consumée mais ne s'en ai pas satisfaite.
Parfois, une envie monte, douce et chaude comme l'effet de la bière. Mais cette envie s'agrippe avec des griffes invisibles, devient froide et noire et m'ordonne de me rendre à la bibliothèque pour me livrer tout entier a son appétit.

Résister me fait l'effet d'un poignard qu'on remue dans ma chaire mais je ne sais pas ce qui arriverai si je me laissai porter par cette envie dévorante.

Je ne travail plus, ne dors plus, je vis en fonction des crises qui vont et viennent me tordant en deux à chaque fois. Je reste étendu, les cheveux trempés de sueur froide, le souffle court et avec chaque centimètres de mon corps réclamant vengeance pour la douleur occasionnée.

J'ai supplié une serveuse entre deux crises de m'apporter du pain et de l'eau chaque midi. Je ne peux vivre normalement avec ces crises. Trop de gens se demanderaient ce qui m'arrive et je ne souhaite pas attirer l'attention. Je reste donc dans mon lit, transit de peur à l'idée de subir une nouvelle attaque, en scrutant le plafond de ma chambre de bonne.

J'ai l'impression que les crises commence à réduire. Les appels se font moins fréquent et d'une violence réduite. Je suis sur la voie de la guérison de cette satanée magie.


Pendant ces deux semaines de maladie j'ai consumé la plus grande partie de mes économies et je suis maintenant totalement à sec. Je n'ai plus de quoi payer ma chambre et l'aubergiste me réclame l'argent du mois dernier que j'avais fais livré par un gamin. Maintenant que mes crises se sont arrêtés, je pense que je vais allez regarder les offres d'emplois demain.

Même si le travail est mal payé ou dégradant il faut que trouve le moyen de survivre le temps de me découvrir un but.

J'ai rarement vu un endroit avec autant de monde agglutiné et brayant plus fort que le voisin pour être entendu. Cela me rappel une bagarre qu'il y avait eu dans une taverne. Je me suis donc assis non loin de la masse humaine. Pensant que cela allez se désengorger le temps allant.

Au fur et à mesure que la journée avancée, de plus en plus d'hommes venaient s'asseoir à côtés de moi en soupirant qu'ils "ne savaient plus quoi faire", "qu'ils allaient être à la rue" ou "que leurs femmes les quitteraient".

Si j'étais dans la même situation, je serai en train de me lamenter moi aussi. J'étais là, à coté d'eux et je n'exprimais aucun sentiments seul peut-être du dégout. Quand je me leva et leur adressa la parole pour expliquer que la mine était, de source sure à la recherche de bras pour aider, creuser ou déblayer ce n'était pas pour les aider ou même pour me dire que j'avais fait une bonne action. Mais juste, pour les éloigner de moi le plus possible.

Mon subterfuge marcha plus que ce que je n'avais espéré. En plus de voir les hommes assis à mes cotés courir vers la porte de la ville avec un espoir nouveau, les autres encore debout hurlants leurs compétences partir, eux aussi en direction de la sortie. Il ne restait plus que quelques hommes dans la petite place.

Je n'étais pas profondément fier de ce que j'avais fait. Mais je souriais, heureux d'avoir enfin trouvé un semblant de tranquillité.

Un homme s'approcha de moi, la main sur son épée. De large carrure, il m'accosta d'un ton bourru et me proposa de l'escorter, lui et sa caravane marchande. N'osant pas refuser de peur de n'avoir pas d'autres offres. Je lui demanda, sur le même ton, la date de départ et l'heure. Ce à quoi il me répondit et m'informa de la rémunération.
Content d'avoir trouver de quoi travailler je me leva et pris la direction de chez moi.

La première chose que je fis en arrivant chez moi et de m'insulter. J'avais une centaine de questions en tête et pas une réponse. J'étais dans le flou le plus total, tout ce que je savais était la date et l'heure à laquelle je devais me présenter. Mais je n'avais aucune idée de l'endroit ou je devais aller. Ni même ce que je devais emporter.

Je pris mon sac de mineur, le lança sur le lit et fit l'inventaire de tout ce qui pourrait être utile à un voyage. Cherchant, trouvant, lançant, j'étalais tout ce qui me paru utile de mes coffres. Mon trésor sur mon lit je procéda à une deuxième inspection éloignant certains objets et dans un éclair de génie allait chercher un objet rejeté plus tôt. Il me restait donc: une corde, quelques briques de charbon, de la vieille paille à feu, un couteau de cuisine, des vêtements de rechange.

Après un rapide passage dans les cuisines de l'auberge j'agrémentai mon paquetage de trois pains noir, quelques fruits sec et d'une belle tranche de viande chapardée au cuisinier lui même.

Je vérifiai encore une fois, en faisant le tour de ma chambre si rien ne pouvait servir