Bienvenue, Invité
Nom d'utilisateur : Mot de passe : Se souvenir de moi
  • Page :
  • 1

SUJET : [Autobiographie] Maxylos

[Autobiographie] Maxylos 22 Jui 2013 22:23 #13265

  • Maxylos
  • Portrait de Maxylos
  • Hors ligne
  • Médiateur
  • Pacifiste
  • Messages : 345
  • Remerciements reçus 61
  • Karma: 17
Maxylos
(1550 - )


Le début du commencement. 1550

Il fait sombre, il fait froid. Je suis posé à même le sol, et j’y découvre le monde et toute sa grandeur.
Je baigne dans l’inconnu, et j’y reste, impuissant.

Alors on me soulève. On me recouvre d’une toile, et je m’élève.
Et alors que je ne fais rien, une voix chaude et réconfortante me dit des mots que je ne comprends pas encore.
Et elle m’emmène, je ne sais où. ..

Pour seule berceuse, le vent, et les paroles d’un seul homme : « Viens, on va te trouver une maison, mon enfant. »


Voilà où remonte mes premiers souvenir, et d’après les dire de Marcus, l’homme qui me trouva et me donna un nom, c’était en l’hiver 1550.




L’enfance au village.
1563



Je m’appelle Maxylos, du moins, c’est le nom que mon tuteur, Marcus, me donna afin que je puisse en avoir un. Malheureusement, je n’ai qu’un prénom, et aucune famille. Marcus dit que nombreux sont les hommes dans ce cas-là. Les guerres détruisent des familles, dépeuplent les villes, et font rougir la terre. Marcus lui-même est orphelin, et est surement le seul dans ce village à me comprendre.

C’est un tout petit village, perdu au milieu de nulle part, je crois qu’il appartient aux impériaux, mais ils n’y viennent jamais, je n’ai, d’ailleurs, jamais vu aucun soldat. Le village est tellement perdu, qu’il n’a même pas de nom, où alors, les paysans l’ont oublié. De toute façon, moi je l’appelle « Akatéa », car Marcus dit que nous vivons sur Akatéa, et pour moi le monde, c’est ce village.

Justement j’en ai assez de ce monde, assez de cette vie. Il parait qu’il y a d’autres villages plus loin, et même certains avec de très grands murs pour se protéger ! Des murs tellement grands que les monstruosités nocturnes ne peuvent pas passer ! Et qu’on peut passer la nuit hors de sa maison, ça parait incroyable. Mais bon, nous on doit rester cloitrés chez soi car sinon les « bannis », comme les appellent Marcus, viennent nous démembrer. Et j’ai déjà vu ça ! Une nuit, un paysan est sorti car les bannis piétinaient sont champs. Il a pris sa fourche et a voulu les repousser, mais quand il a piqué un truc vert et moche, il y eut un bruit assourdissant et un gros cratère à la place des champs !

Du coup, Marcus m’avait interdit, lorsque je partais pour aller chasser, de partir trop loin. Mais un jour, j’irai voir les grands murs dont parlent les paysans, les plus belles, disent-ils, sont si blanches qu’il est impossible de les regarder directement en plein jour tellement elles brillent… Mais un jour…


A suivre...

[Je commence en douceur, j'ai pas mal de choses à écrire, alors je prends le temps. J'espère que vous apprécierez, et j'espère que ma plume n'est pas trop dégueulasse.]
Dernière édition: 23 Jui 2013 12:08 par Maxylos.
L'administrateur à désactivé l'accès en écriture pour le public.

[Autobiographie] Maxylos 23 Jui 2013 09:38 #13268

  • Razade007
  • Portrait de Razade007
  • Hors ligne
  • Modérateur
  • Messages : 580
  • Remerciements reçus 92
  • Karma: 13
J'aime beaucoup, tu écris bien j'ai hâte de lire la suite.
Living in a world so cold
Wasting away
Ling in a shell with no soul
Since you've gone away
L'administrateur à désactivé l'accès en écriture pour le public.
Cet utilisateur a été remercié pour son message par: Maxylos

[Autobiographie] Maxylos 20 Sep 2013 18:03 #19375

  • Maxylos
  • Portrait de Maxylos
  • Hors ligne
  • Médiateur
  • Pacifiste
  • Messages : 345
  • Remerciements reçus 61
  • Karma: 17
La découverte d’un nouveau monde, un monde « pavé ». 1567


Je me souviens très bien du premier jour où j’ai vu des murailles. A cette époque, j’avais aux alentours de 17 ans, et je les appelais encore les « grands murs. » Mais la première fois où j’en ai vu, c’est-à-dire celles d’Haut-Chêne, j’étais si impressionné que sur mon visage se dessinait un si grand sourire. C’était la première fois que j’avais ce sourire, « mon » sourire ; une grande banane blanche me fendant la poire.

Mais il faut dire que c’était grand, très grand, très très grand, immensément grand, enfin bref vous avez compris. Mais, soit le Grand Intendant avait quelque chose à complexer, soit l’assaut des bannis chaque nuit devait être incessant. Mais ces grands murs donnaient un sentiment de sécurité et de puissance à l’empire. Je me demandais alors pourquoi Moi et Marcus ne vivons-nous pas ici, à l’abri, au lieu du village que je trouvais minable. A l’heure où j’écris mon histoire je le sais, mais ce n’est pas le moment d’en parler.

J’étais venu à Haut-Chêne seul, outrepassant l’ordre que mon tuteur m’avait donné. J’avais soif d’exploration, et c’est alors sereinement que je me mis à explorer cette ville.

Mais à l’intérieur, alors que je découvrais le monde pavé et orné de fontaine, quelque chose n’allait pas. Si j’étais venu ici quelques années plus tôt, je me serais émerveillé de ce monde ici-bas. Mais maintenant que j’avais atteint un âge de raison, je trouvais ce monde bien bas.
Il y avait dehors dans la rue, des personnes sans-abris et sans nourriture, sans que personne ne s’en rende compte. Cela simplement car ils possédaient moins de pierres que les autres, c’était un concept que je ne comprenais pas. De plus, les gens parlaient dans la rue de chose qu’ils « devaient » faire, car une personne en avait donné l’ordre. Mais cette personne avait elle-même reçu l’ordre d’une personne ayant reçu un ordre d’une personne qui avait plus de pierre que les autres. A croire que plus notre pierre est grosse, mieux on est. C’était ridicule. Mais quoi qu’il en soit, c’était stupide de passer par autant d’intermédiaire.
Mais il parait que celui qui donnait tous les ordres passait la journée assis sur une chaise, mais une chaise avec de beaux cailloux ! Peut-être était-il trop gros pour bouger à force de rester assis.

Mais quoi qu’il en soit, je n’aimais pas être dans la ville, à cause des grandes murailles, on ne voyait plus l’herbe et les fleurs. Ici, l’herbe était de pierre et les fleurs de marbre. Ces murailles qui avant me donnaient sentiment de protection et sécurité me donnaient maintenant l’impression d’être en prison, j’étais enfermé par des barreaux déguisés en merveilleuse murailles.

Et maintenant Marcus devait s’inquiéter, c’est pourquoi je me mis en route pour rentrer, ou plutôt, pour sortir.




[Voilà, je reprends un peu l’écriture de mon histoire, qui j’espère sera digne d’intérêt.]
Dernière édition: 20 Sep 2013 23:03 par Maxylos.
L'administrateur à désactivé l'accès en écriture pour le public.
Cet utilisateur a été remercié pour son message par: chad, Ysyhteha, Amaesis

[Autobiographie] Maxylos 22 Sep 2013 04:53 #19455

  • chad
  • Portrait de chad
  • Hors ligne
  • Orateur
  • La clef du succès est la simplicité!
  • Messages : 257
  • Remerciements reçus 21
  • Karma: 7
Tu a une très bonne plume, continu j'ai hâte de connaitre l'histoire du puissant Maxylos
Balian, c'est ainsi qu'on me nomme et si vous voulez entendre mon histoire eh bien préparez vous, vous pourriez ne plus jamais voir le monde du même œil!


L'administrateur à désactivé l'accès en écriture pour le public.
Cet utilisateur a été remercié pour son message par: Maxylos

[Autobiographie] Maxylos 22 Sep 2013 13:55 #19475

  • Maxylos
  • Portrait de Maxylos
  • Hors ligne
  • Médiateur
  • Pacifiste
  • Messages : 345
  • Remerciements reçus 61
  • Karma: 17
Dis Marcus, c'est quoi un amranéen ?

Quelques jours plus tard...


Même après plusieurs jours, je ne pouvais oublier ce que j’avais vu, cette grande prison aux murs blanc que tout le monde qualifie de ville. Et chaque chose, chaque petit détail qui venait ponctuer ma vie me faisait repenser à ça.

Il y avait dans mon village des enfants qui passaient leur journée à collectionner des pierres et des cailloux. Ils ramenaient chez eux des roches plus ou moins brillantes qu’ils trouvaient par terre ou dans des cavernes, et les accrochaient chez eux en guise de trophée. Je trouvais ça bête. Après tout, s’ils aimaient autant les pierres, pourquoi ne pas creuser leurs maisons à même la roche ? Un jour peut–être, juste pour les rendre jaloux, j’aurais ma maison dans une montagne ! Mais bon, ce n’était pas prêt d’arriver.

Quoi qu’il en soit, leurs habitudes me faisaient penser aux citadins. J’avais tout de même compris que ces derniers ne collectionnaient pas des pierres, mais des pierreries. Après, la différence m’échappait un peu. Mais il parait que les pierreries ont des couleurs différentes. Mais là non plus je ne comprenais pas. Mais il parait aussi que ça se fait aussi avec des hommes, on les classe suivant leur couleur… les gens ont des coutumes bizarres quand même.

Et lorsque je parlais de tout ceci avec les paysans de mon village, lorsque je leur disais que je trouvais ça bizarre, ils me prenaient pour un fou, ils me disaient naïf et trop ignorant pour mon âge. Mais ils verront un jour ! Je ne serai plus naïf et je connaitrai absolument tout ce qu’il y a à savoir sur le monde ! Mais ça non-plus ce n’était pas prêt d’arriver.

Et voilà que des personnes vivaient dans les rues, et y mourraient de faim. Pourtant, ils y avaient beaucoup de champs devant les murailles, alors pourquoi n’y allaient-ils pas récupérer un peu de blé ? Mais là encore, ils ne pouvaient pas, c’était interdit. Inutile de vous dire que je ne comprenais pas.

Bon bien sûr, à l’heure où je rédige ceci, je sais quel principe il me manquait : La conception de l’inégalité. Mais à l’époque, il était impensable pour moi que des personnes aient un jour entouré de la terre à l’aide de barrières de bois, pour décider d’eux-mêmes que seuls eux pouvaient en profiter.


J’avais évidemment déjà entendu parler des amranéens, mais on m’avait dit que c’était des sauvages qui vivaient dans la nature comme des animaux. Ils portaient des peaux de bêtes en guise d’habits et se balançaient aux bouts des branches des arbres. Bon, on m’avait aussi pourtant dit que la ville c’était bien.

Tant de chose qui semblaient fausses. Je commençais à comprendre que les gens parlaient sans savoir ce qu’ils disaient.
Mais il y avait bien une personne qui m’avait toujours dit la vérité. Une personne que j’écoutais et croyais par-dessus tout : Marcus.


Sortant de ma réflexion, je remarquai que la nuit allait bientôt débuter. J’étais parti chasser un peu, mais, le butin sur mon épaule et la tête dans les étoiles, le chemin du retour n’allait pas être évident. Mais il fallait que je parle à Marcus, pas le temps de me creuser un abri ici.

Alors qu’il faisait de plus en plus sombre, je sautais de rocher en rocher, posant les pieds sur les arêtes glissantes en avançant entre les mares laissées par la marée descendante. Il fallait se presser, la nuit tombée les bannis sortiraient de leurs cachettes, et iraient démembrer tous êtres vivants de plusieurs lieux à la ronde. Je tenais fermement mon arc et mon gibier, il ne fallait pas le lâcher, de perdre de ralentir ma course ou de revenir bredouille. J’avais l’impression de courir à la vitesse du vent, mais en réalité, chargé comme j’étais, je devais être aussi rapide qu’un mulet asthmatique.

Je fus soulagé d’un poids lorsque je vis enfin le village. Et je le fus encore plus lorsque je rentrai chez moi, à l’abri enfin de tous danger.

Marcus y était tranquillement posé sur une chaise, admirant la descente de Cycléis dans le ciel qui devenait étoilé.

- C’est amusant, on a l’impression qu’à chaque nuit, Cycléis nous abandonne au loin, alors qu’en fait, elle est à la fois l’astre dominant du jour et l’astre dominant de la nuit.

Voilà qu’il prenait encore le temps de philosopher sur tout et sur rien, c’était une manie chez lui.

- Oui ben Cycléis ou pas, j’ai eu une de ces trouilles avec ces bannis, et moi j’trouve pas ça drôle !

Je ne sais pas exactement pourquoi je m’excitais pour rien en ce moment même, peut-être car je reprochais à Marcus son indifférence quant à mon retour tardif. Il avait l’habitude de me gronder lorsque je rentrais tard. J’avais commencé à apprécier cela.
Mais je voulais lui demander une chose, une chose qui me trainait dans la tête depuis un petit moment, et alors, m’adressant à lui je lui demandai :

- Parle-moi des amranéens.

Cette phrase bien que brève avait réussi à le surprendre, il haussa un sourcil, me dévisagea, puis commença son récit. C’était un récit long, mais j’étais suspendu à sa bouche (Pas réellement hein, sinon ça aurait été incroyablement douloureux.). Il me conta l’histoire de Joris le sage, la naissance du mouvement, leur idéologie et leur mode de vie. Il en savait beaucoup, très beaucoup. Mais alors qu’il parlait, une phrase avait particulièrement attiré mon attention : Il avait dit que les amranéens n’avaient pas de maison. Je me mis donc immédiatement à penser aux mendiants que j’avais vu dans la rue. Étaient-ce eux les amranéens ? Il était clair que non. Mais alors, pourquoi des personnes auraient voulu vivre sans maison, dans la nature et dans l’inconfort ?

Lorsque je le lui demandai, il m’expliqua simplement qu’il y avait une grande différence entre les mendiants et les amranéens. Les amranéens eux, vivaient ensemble. Ils étaient certes tous sans propriété, mais ils y étaient unis.

C’était une grande famille. Chaque amranéen était frère, et le Guide-Suprême était père.

Moi, à part Marcus, je n’ai jamais eu de famille.

Alors j’en aimerai bien en avoir une, au moins une fois dans ma vie…


[La suite au prochain épisode ! Vous remarquerez, ou pas, qu’il s’agit là d’une reprise de ma candidature, que je trouvais un peu trop mauvaise à mon gout, quelque peu précipitée avec trop d’incohérence.]
L'administrateur à désactivé l'accès en écriture pour le public.
  • Page :
  • 1
Temps de génération de la page : 0.398 secondes