Maxylos
(1550 - )
Le début du commencement. 1550
Il fait sombre, il fait froid. Je suis posé à même le sol, et j’y découvre le monde et toute sa grandeur.
Je baigne dans l’inconnu, et j’y reste, impuissant.
Alors on me soulève. On me recouvre d’une toile, et je m’élève.
Et alors que je ne fais rien, une voix chaude et réconfortante me dit des mots que je ne comprends pas encore.
Et elle m’emmène, je ne sais où. ..
Pour seule berceuse, le vent, et les paroles d’un seul homme : « Viens, on va te trouver une maison, mon enfant. »
Voilà où remonte mes premiers souvenir, et d’après les dire de Marcus, l’homme qui me trouva et me donna un nom, c’était en l’hiver 1550.
L’enfance au village. 1563
Je m’appelle Maxylos, du moins, c’est le nom que mon tuteur, Marcus, me donna afin que je puisse en avoir un. Malheureusement, je n’ai qu’un prénom, et aucune famille. Marcus dit que nombreux sont les hommes dans ce cas-là. Les guerres détruisent des familles, dépeuplent les villes, et font rougir la terre. Marcus lui-même est orphelin, et est surement le seul dans ce village à me comprendre.
C’est un tout petit village, perdu au milieu de nulle part, je crois qu’il appartient aux impériaux, mais ils n’y viennent jamais, je n’ai, d’ailleurs, jamais vu aucun soldat. Le village est tellement perdu, qu’il n’a même pas de nom, où alors, les paysans l’ont oublié. De toute façon, moi je l’appelle « Akatéa », car Marcus dit que nous vivons sur Akatéa, et pour moi le monde, c’est ce village.
Justement j’en ai assez de ce monde, assez de cette vie. Il parait qu’il y a d’autres villages plus loin, et même certains avec de très grands murs pour se protéger ! Des murs tellement grands que les monstruosités nocturnes ne peuvent pas passer ! Et qu’on peut passer la nuit hors de sa maison, ça parait incroyable. Mais bon, nous on doit rester cloitrés chez soi car sinon les « bannis », comme les appellent Marcus, viennent nous démembrer. Et j’ai déjà vu ça ! Une nuit, un paysan est sorti car les bannis piétinaient sont champs. Il a pris sa fourche et a voulu les repousser, mais quand il a piqué un truc vert et moche, il y eut un bruit assourdissant et un gros cratère à la place des champs !
Du coup, Marcus m’avait interdit, lorsque je partais pour aller chasser, de partir trop loin. Mais un jour, j’irai voir les grands murs dont parlent les paysans, les plus belles, disent-ils, sont si blanches qu’il est impossible de les regarder directement en plein jour tellement elles brillent… Mais un jour…
A suivre...
[Je commence en douceur, j'ai pas mal de choses à écrire, alors je prends le temps. J'espère que vous apprécierez, et j'espère que ma plume n'est pas trop dégueulasse.]