Serveur Full-RP Francophone

- Nom : Aminestas

- Prénom : Sideara

- Surnom : Sid

- Âge : 50 ans (en 1581)

- Famille :

Gendara Aminestas (père) - Elysia Aminestas (mère) - Aryanna Aminestas (soeur) (Morte en 1549 à l'âge de 14 ans).


Marié à Ysyhteha Orchis

Isélia (fille) et Vaniel (garçon). Jumeaux nés en 1581. Aryanna (fille), néé en 1596.


- Faction : Empire

- Fonction/Métier : Roi de Haut-Chêne et Grand Intendant de l'Empire

- Physique : 1m75, musculature fine et solide. Cheveux courts, noirs, légèrement grisonnants, yeux marrons, porte une moustache et un bouc.

- Caractère : Calme et posé. Très patient et connu pour être à l'écoute de son peuple. Aime les choses simples, et se mélanger aux habitants de sa ville. Il essaie également de contenter le maximum de personnes dans chacun de ses décisions.
Érudit, il aime la lecture, et est un fin connaisseur de l'ancien akatéen.
Aime particulièrement sa femme.

- Idéologie : Défenseur invétéré de la paix. Respecte les Amranéens et leur façon de vivre. Souhaite la paix entre les peuples, et n'a jamais été coupable de cruauté envers eux.
Sideara est connu pour libérer tout Amranéen passant par ses geôles, et de leur rendre service dès qu'il le peut.
Il a également été un proche de Pefier Coeur d'Ebène et de Sentinel.

Seul dirigeant impérial ayant attaqué un village Amranéen, répondant à d'innombrables provocations et d'attaques injustifiées sur les habitants de Haut-Chêne.







1571.

Des bougies étaient disposées aux quatre coins du bureau, et des parchemins et une grande coupe faisaient face à Sideara Aminestas qui travaillait tard en cette soirée. Il répondait à de nombreux messages reçus dans la journée, une plume dans sa main gauche, la plupart venant de Falaise-Plongeante. La cité, émergente depuis la catastrophe de Rive-Feuille deux ans auparavant, n'était pas encore entièrement indépendante, et réclamait quelques conseils avisé à l'Empereur et au Grand Intendant.
Les recherches pour retrouver Dame Préambule Douce-Brise allaient bientôt être arrêtées. Nul ne peut survivre deux ans en pleine nature, encore moins une femme se disait Sideara. Et dans l'hypothèse où elle avait pu se réfugier dans quelconque bourg, il semblait improbable que personne ne la reconnût.

Une série de bruits sourds venaient de briser le silence dans lequel Sideara était plongé. Surpris, sa main trembla et le bout de sa plume, posé sur le parchemin devant lui, se brisa. Agacé, l'Intendant ouvrit un tiroir, et le fouilla pour trouver une nouvelle plume. Les bruits se rapprochaient, et Sideara reconnu le brouhaha métallique créé par une armure, et alors qu'il dégotât une plume neuve, un soldat s'approcha en courant presque.
Jetant un œil sur lui, Sideara vit tout de suite que quelque chose n'allait pas. "Quelle mauvaise nouvelle vais-je encore apprendre maintenant ?" se dit-il, en essayant de paraître impassible.
Après un salut militaire aussi bref que possible, le vieil homme, transpirant, essaya de parler.
- Reprenez vous Néal enfin ! Respirez, et buvez donc un coup mon ami ! Lui intima Sideara, sortant promptement un verre et le remplissant d'une boisson ocre et épaisse comme du nectar.
Le remerciant de signe de tête, Néal prit la coupe que lui était tendue dans des cliquetis métalliques. Buvant à grandes gorgées, s’essoufflant encore plus, il termina son verre par un râle de soulagement. "Et maintenant ?" posa mentalement Sideara, encore agacé de perdre ainsi du temps.
Sentant l'impatience chez son hôte, Néal prit enfin la parole :
- Messires ! Commença t-il d'une voix bourrue, il faut que vous veniez immédiatement au poste de garde ! Nous avons capturé une ... une chose pour le moins étrange ! J'ai envoyé quelqu'un chercher Maître Thorn également !
"Hazhel ? Une chose qui requière à la fois le Conseiller Militaire et moi ? Foutaises ! Néal est un vétéran parmi les vétérans, mais ce soir il vaut mieux pour lui qu'il ne se trompe pas !"

Toujours irrité, le Grand Intendant jeta sa plume sur le parchemin déplié devant lui, grimaçant, et suivit le vieux soldat.



A suivre ...

Année 1549.

Un silence de mort régnait. La pluie martelait les grandes baies vitrées du château, et les torches vacillaient sous le courant d'air. Tout le monde était présent. Le vieux Gendara Aminestas, le Grand Intendant, sa femme Elysia, leur fils Sideara, les conseillers et soldats du palais, tous, sans exception. Hazhel Thorn, le jeune soldat ami de Sideara, et Salre, son garde personnel étaient là également, silencieux, et abattus.
Le seul son audible, mis à part le cliquetis des armures des soldats qui se tortillaient, mal à l'aise, était les gémissements d'Elysia. Cette dernière était en pleurs, affalée sur la lourde table de bois de la grande salle de réception. Gendara, derrière elle, lui caressait l'épaule distraitement.

Le temps s'écoulait lentement. L'attente bien trop longue, la météo bien trop hostile pour cette mission. L'armée entière de Haut-Chêne était de sortie, il ne restait qu'une pincée de soldats dans la ville. Mais aucun ne fut revenu encore avec la bonne nouvelle. Ou la mauvaise. Une nouvelle, tout simplement.


Puis, sans que la famille royale ne s'en rende compte, chaque soldat tira son épée, tous tournés vers la porte de la salle. Une silhouette difforme se tenait dans l'embrasure, elle semblait presque aussi large que haut dans la noirceur de la pièce, et aucun visage ne fut visible.
S’avançant très lentement, dans le silence complet, l'intrus passa à la lueur d'une torche, et seul son visage encapuchonné refléta la lumière. L'homme, sûrement plus vieux que Sideara de deux décennies, avait le teint halé par la lueur de la torche. Ce qui choqua particulièrement Sideara, ce fut ses yeux, sombres, c'est un fait, mais d'une tristesse absolue. Sideara ne connaissait pas cet homme, mais tous semblaient vouloir l’abattre. Gendara fit quelques pas en avant, restant à bonne distance, et prit la parole :

- Que faites-vous ici ? Ce n'est pas le moment, Pefier.

Sideara regarda son père avec des yeux ronds. Salre et Hazhel suivirent son regard lorsqu'ils passa sur le visage du Guide Suprême. L'homme paraissait aussi mystérieux que le voulaient les légendes, mais débordait d'un charisme certain.
Levant les yeux vers Gendara, Pefier semblait encore plus torturé que lors des minutes précédentes.
Gendara le regarda de longues secondes, sans comprendre, puis fonça vers lui. Sideara, comme tous les autres comprirent enfin la nature de la silhouette étrange du Guide Suprême.
Relevant une partie de sa longue cape de cuir, chacun put apercevoir une jeune fille dans ses bras. Elle semblait inanimée, et le sang qui recouvrait ses vêtements ne semblait pas de bonne augure.
Dans un hurlement de terreur qui paralysa Sideara, Gendara tomba à genoux, alors que Pefier déposait le corps de sa fille à même le sol, reculant ensuite humblement, laissant son intimité au Grand Intendant.

Sideara ne semblait plus pouvoir bouger, et les soldats ne savaient pas comment réagir. Le jeune Salre, protecteur de Sideara, du même âge que ce dernier s’avança alors, l'épée à la main.

- Vous l'avez tuée ... et vous osez venir ici !! hurla t-il.

Pefier recula encore d'un pas, une lueur de peur dans le regard, alors que Salre se jetait sur lui. Dans un tournoiement de sa cape, le Guide Suprême esquiva le coup porté par le jeune soldat, et réussit à le jeter au sol grâce à un moulinet de ses bras. S'empêtrant dans sa lourde armure, Salre resta au sol sans bouger.
Instantanément, Hazhel Thorn sortit son épée, s'approchant lentement de ses pas lourds.

- Non ! Mes espions ont appris la disparition de votre fille, Gendara, et j'ai envoyé toutes les sentinelles à disposition pour la retrouver. Mes hommes sont bien meilleurs que les vôtres dans la forêt, et il n'y a jamais trop d'yeux pour repérer quelqu'un par ce temps ! Mes sentinelles l'ont retrouvée tout près du Pont des Lumières, entourée de bannis, et de nombreux cadavres de nos ancêtres. J'ai souhaité vous la ramener moi-même, de peur que vous tuiez n'importe quel Amranéen qui se présenterait !

Hazhel n'avait pas cessé d'avancer, petit à petit, se retrouvant à deux pas à peine du Guide Suprême, la fureur se lisant dans ses yeux. Gendara n'avait pas écouté le moindre mot de ce qu'avait dit Pefier, Elysia non plus, et les autres hommes ne semblaient pas sur le point de le défendre. Brandissant son épée, Hazhel hurla comme pour accentuer le coup qu'il préparait.

- Hazhel !!! cria une voix frêle, provenant du fond de la salle.

Le soldat se bloqua, l'épée au dessus de sa tête. Le jeune Sideara Aminestas s'était levé. Pefier le regarda dans les yeux. Ceux de l'héritier pleuraient à chaudes larmes, les joues rosies et le visage déformé par le chagrin. Une énorme ride de douleur - ou de rage - semblait sur le point de fendre son visage. Ses cheveux noirs, assez longs, lui tombaient sur le front, et collaient à sa peau humide.
Respirant à grandes bouffées, essayant de calmer la marée dans ses yeux, il finit par prononcer une seul mot.

- Merci.

Le Guide Suprême soutint son regard un instant, puis réajusta sa cape et son capuchon, s'éloignant à reculons, avant de tourner sur le chemin permettant de sortir du palais.
La dernière vision qu'il eut de cette scène, fut les larmes de Sideara pleurant sa jeune sœur, sa tête plongeant dans ses mains.





1571.

Ils arrivèrent rapidement aux prisons, situées à quelques pas du palais. Sideara Aminestas marchait rapidement, toujours agacé par ce dérangement, le vieux Néal ayant du mal à suivre. Les prisons, si calmes habituellement - le Grand Intendant n'aimant pas enfermer des gens - étaient cette fois bondées.
De nombreux soldats étaient présents, certains portaient leurs mains ou un mouchoir sur le nez et la bouche, et même le Conseiller Militaire semblait réellement perturbé.

- Sideara ! Je ne sais même pas moi-même ce que c'est qu'ce truc ! commença Hazhel.

S'approchant rapidement de la cellule qui était au cœur des regards, Sideara porta sa main à la petite trappe permettant d'observer à l'intérieur.

- Monseigneur, laissez moi vous expliquer avant que vous ne... bafouilla un soldat
- Ce n'est pas la peine, coupa sèchement son interlocuteur.

Sideara ouvrit la trappe d'un geste brusque, submergé d'un seul coup par une odeur nauséabonde. Retenant sa respiration du mieux qu'il put, il regarda, l'homme, non, la chose qui se tenait assise au fond de sa cellule.

"Que ... ?!"

Dégoulinant de pus par tous les orifices, la peau verte et croutée, les yeux jaunes et sortant de leurs orbites, la créature le regarda, le visage déformé. Sideara la regarda, cherchant à comprendre, réfléchissant à toute vitesse.
La créature semblait le voir, et amorça un léger mouvement, disgracieux, produisant un bruit de succion avec ses pieds flasques et difformes. Elle se redressa, essaya du moins, et écarta les bras, laissant voir son torse, tout aussi horrible que le reste de son corps. Mais ce n'était pas ça qu'elle montrait. C'était son tabard.

Sideara écarquilla les yeux. Blanc cassé, frappé d'un soleil représentant Cycléis.

"Com... comment est-ce possible ? L'uniforme des gardiens de la Prison d'Alistair !"

- Qu'on mobilise l'armée immédiatement ! Faites sonner l'alerte ! Que chaque homme se tienne prêt à partir ! tonna le Grand Intendant.
Hazhel, conseiller militaire du Grand Intendant, fit signe à un soldat qui partit alors en courant. Le silence se fit alors, uniquement troublé par les gémissements du prisonnier.
- Mon... Monseigneur. Cet... homme n'a rien voulu nous dire... On dirait qu'il est en train de se transformer en banni. Peut-être pouvons nous l'interroger pour qu'il nous explique ce qu'il se passe ? Osa le conseiller.
- Ce n'est pas la peine, Hazhel... répondit le Grand Intendant, le visage marqué par l'inquiétude. Cet ... homme ne vous entendrait même pas.
Il est sourd.


"Il est sourd ! Evidemment qu'il est sourd ! Comment ? Comment s'est-il retrouvé dans ses état ? Même s'il s'est réveillé, il ne peut pas faire ça !"
Sideara faisait les cent pas dans son bureau, observé par Hazhel qui ne comprenait pas toute la situation. Soudainement, l'Intendant plonga sur son bureau, sortant rapidement un parchemin et une plume, renversant presque son encrier dans ses gestes brusques.
Sideara se mit à écrire, quelques phrases courtes, destinées a Mamoru Kunbe, l'Empereur.




[HRP : Le premier texte, je devais l'écrire il y a deux ans maintenant avec Pefier, co-fondateur, et premier Guide Suprême joueur de l'histoire (pour les deux qui dorment au fond de la salle !), expliquant le pourquoi du comment je respecte les Amranéens et je suis un dirigeant pacifiste !


Le deuxième, est la suite du premier texte du post, détaillant les impressions de Sideara sur tout l'épisode de la Prison d'Alistair !]

[Ho trop cool ! J'adore l'histoire avec Pefier ! Franchement, j'en veux plus ! Allez continue, c'est bien écrit en plus. ]