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SUJET : La course à la mort

La course à la mort 16 Mar 2013 21:12 #11588

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Biographie de
Haravie Hodor
(1549 – 1581)

Extrait du journal de Thya
Première partie :


Année 1559 : Haut comme trois pommes, il rêvait déjà de batailles, jouant avec un bâton de bois en reproduisant les histoires racontées par son père. Ce dernier lui racontait les guerres Gardahadiennes, enjolivant le rôle de Gardahad et de ses soldats.
Cycléis à son zenith, Haravie, lui, se plaisait à rejouer ses batailles, armé de son bâton. Du haut de ses dix ans, son imagination débordait. Son bâton virevoltait entre ses mains, décapitant des ennemis imaginaires. Suant à grosses gouttes, il ne soufflait jamais, préférant occire ses adversaires encore et encore.

Son père rentrait chaque jour avant le coucher du soleil, et il le regardait "
batailler", souriant devant tellement d'innocence... et aussi peu de grâce ! Bien que le métier fut toujours dangereux, les guerres étaient finies, et les bannis ne s'approchaient que peu de la cité. Aussi, il n'empêchait pas son fils de rêver d'enrôlement.


Année 1564 : Quinze ans. L'enrôlement s'approchait, mais restait encore loin. Haravie arrivait à soulever l'épée de son père, et à porter son bouclier. L'effort était considérable, et il n'arrivait toujours pas à se tenir droit.
Encore frêle, Haravie progressait rapidement. Il partait une fois par décade avec son père, dans les bois entourant Haut-Chêne, pour chasser quelque gibier, ainsi qu'affuter sa précision à l'arc. Bien que n'étant pas expert, il était plutôt bon tireur.



Année 1569 : Dix-huit ans. Son père est parti à Rive-Feuille, profitant d'une retraite méritée. De plus, il essaye de comprendre la science des potions, intrigué par ces étranges découvertes. La maison familiale est donnée à son fils, qui devra dormir à l'auberge quelques temps, pour cause de réparations.
Haravie, lui, a déposé sa candidature pour devenir soldat de Haut-Chêne. Le conseiller militaire du Grand Intendant doit lui donner une réponse dans la journée.
En attendant, Haravie regardait les drapeaux gris et vert de la cité. Des drapeaux qui flottent dangereusement sous la pluie diluvienne.




Seconde Partie :
L'enrôlement (1569)

Perché sur sa muraille, Haravie entendit quelqu'un le héler. Regardant en contrebas, il aperçut un soldat, le casque sous le bras, le regarder. Sautant sur ses pieds, il fit signe au soldat de patienter, et se dirigea vers l'escalier permettant de descendre.
Une fois descendu il se retrouva devant le garde.

- "Tu es convoqué par le conseiller militaire, magne toi d’aller te présenter à lui, la patience n'est pas son fort."

Le garde s'en alla sans plus attendre, son message transmi.

Heureusement pour lui, Haravie n'était pas un nouveau venu dans la cité ! Le soldat ne lui avait donné aucune information. Un voyageur n'aurait pas su vraiment où aller, et aurait certainement harassé le célèbre conseiller militaire.

Pas le temps de philosopher, Haravie se mit en route pour le quartier militaire. Le temps ensoleillé avait donné envie aux habitants de sortir, aussi, les rues étaient bondées. Un brouhaha se faisait entendre dans les moindres recoins quand marchands, badauds, ou simples ménagères se plaisaient à marchander, discuter ou gazouiller.
Se frayant rapidement un chemin à travers de la population, il traversa la ville en quelques minutes, et atterri devant l'imposant bastion, fief de l'armée de Haut-Chêne.

Pénétrant dans le hall d'entrée, il héla une servante :


" - S'il vous plaît mademoiselle ?"

La servante ne le regarda même pas. "Sûrement un de ses ordres" se dit Haravie.

" -
Vous voila enfin !" Gronda une voix.

Haravie se retourna. Le conseiller militaire lui faisait face, son armure bien entretenue brillant légèrement.

" - Haravie pour vous servir Maître Hazhel Thorn !" dit Haravie en faisant un salut militaire.
" - Me servir ? Vous allez vite en besogne ! Le monde est mois hostile que d'antan, mais il me faut la preuve que vous sachiez survivre en pleine nature !"
" - Que dois-je faire monsieur ?" demanda Haravie, une poussée d'adrénaline l'excitant quelque peu.
" - Débrouillez-vous comme vous le voulez, mais allez me chercher une preuve que vous avez tué un banni, de n'importe quelle sorte !" répondit Hazhel Thorn, fouillant dans sa poche. "Présentez ceci au forgeron, il vous donnera le nécessaire !" ajouta t-il en donnant un bout de parchemin à Haravie.
" - Bien maitre Thorn !" conclut Haravie, qui s'en alla après un dernier salut.

Se retrouvant dehors, Haravie regarda une fois de plus les drapeaux de Haut-Chêne, pensant qu'il était tout proche d'enfin pouvoir les défendre.


Arrivant à la forge, Haravie se mit en quête du forgeron, demandant à l'un des apprentis. On lui indiqua un homme occupé à battre le fer, sa grande barbe balançant au rythme de ses coups de marteaux.

S'approchant du maitre forgeron, Haravie essaya d'attirer son attention sans réussite. Il décida alors d'attendre que l'homme ait fini. Après avoir trouvé une petite place ou s'asseoir, il laissa son regard se balader dans la grande forge, observant avec curiosité les apprentis à l'œuvre. Très vite il n'entendit même plus le son assourdissant des métaux s'entrechoquant, la chaleur des lieux l'assoupissant quelque peu.

Tout à coup une voix, accompagnée d'une main le secouant à l'épaule, le ramena du pays des songes dans lequel il était parti en visite.


- "Toi la, qu'est ce que tu fais dans ma forge?"

Son esprit encore un peu embrumé, Haravie mis quelques instants à réunir toutes les pièces du puzzle et reconnu enfin le maitre forgeron debout face à lui.

La lumière du soleil éblouissait les yeux fatigués du jeune homme, et il pouvait sentir la désagréable odeur de transpiration du forgeron.
Se ressaisissant, Haravie se releva et fit un salut militaire, avant de prendre la parole :

" - Haravie Hodor. Future recrue dans l'armée de Haut-Chêne. Je viens de la part de Hazhel Thorn, conseiller militaire. J'ai une mission à accomplir, et il m'a donné ce mot pour vous !" Dit-il très rapidement, avant de sortir le bout de parchemin, donné quelques minutes auparavant par le conseiller.

Le forgeron le lut, lentement, comme s'il ne savait pas très bien lire. Il leva ensuite les yeux sur le garçon, jeune, et encore un peu frêle.


" - Bien. Attendez un peu !" lui dit le forgeron, avant de partir dans sa remise, séparée de sa forge par une porte.
Après quelques instants, il revient en portant difficilement plusieurs objets : un plastron de fer portant d'innombrables traces de coups, un pantalon de fer, et une vieille épée quasiment émoussée.

" - Voila pour toi mon garçon !"

" - Merci !" Conclut Haravie après un nouveau salut.

Sorti de l'atelier, il partit s'asseoir sur un banc public, commençant à enfiler tant bien que mal son plastron. Deux longues minutes furent nécessaires, le plastron n'était pas vraiment à sa taille, il flottait quelque peu à l'intérieur.
Le pantalon offrit beaucoup moins de résistance, il était à la bonne taille. L'épée, elle, était légère. Émoussée, mais légère. C'était déjà ca !



Cycléis était enfin visible dans ses deux formes. Le crépuscule était tombé. Haravie était allongé dans l'herbe, à la lisière de la forêt qui se trouvait derrière le Pont des Lumières. Il pouvait entendre les gardes postés sur le Pont. Il entendait également le faible clapotis du fleuve.
Tout ces bruits rassurants ne l'aidaient pas à se concentrer en fait. Il ne distinguait pas encore les bruits des bannis, ces grognements, ces pas bruyants.

Une heure durant, il attendit. Les gardes sur le Pont avaient été relayés. Les nouveaux étaient plus silencieux. Seul le bruit de l'eau restait intact, mais il s'amoindrissait à chaque pas que Haravie faisait pour s'enfoncer dans la forêt.
Il entendait vaguement les bannis. Quelques grognements lointains tout au plus. Il n'y avait pas de vent, c'était la soirée idéale pour cette chasse. La densité de la forêt ne permettait pas à Cycléis d'éclairer son armure, et son expérience avec son père lui permettait de savoir rester plutôt discret.

Soudain, quelque chose bougea sur sa gauche ! Il se retourna à toute vitesse. Un banni endormi avançait vers lui. Par chance, c'était un des bannis les moins rapides.
Regardant autour de lui, Haravie ne vit autre forme de vie. Seul un léger trou dans le sol était visible à ses côtés. Il se devait d'utiliser son intelligence pour compenser son manque de muscles. Aussi, il se releva et sorti son épée. Le banni avançait vers lui, il pouvait enfin sentir son odeur putride.
Le banni leva ses bras, prêt à les abattre sans pitié sur le soldat devant lui. Il n'avait pas le choix, lui autrefois humain, martyr à cause d'un seul homme.

Haravie fonça alors sur lui, le saisit par le un bras, et le propulsa de toutes ses forces derrière lui. Le banni voleta facilement, le poids de l'armure de Haravie aidant ce dernier.
Le banni, au temps de réaction très limité, fit exactement ce que Haravie avait prévu. Sa jambe se prit dans le trou au sol, et il fut déséquilibré au point de tomber.
Ne perdant pas une seconde, Haravie s'approcha, et planta sa lame émoussée dans la gorge du banni, puis d'un ample mouvement sur le côté, le décapita.


Cycléis, en forme nocturne, était haute dans le ciel quand les gardes virent arriver un homme en armure, se servant d'une couverture pour tirer un banni vers la cité.
"Il faut savoir garder un atout jusqu'à la fin."


"You shoot me down but I won't fall."

Dernière édition: 16 Mar 2013 22:13 par Sideara.
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La course à la mort 16 Mar 2013 21:56 #11594

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Troisième partie :
La bataille d'Eau-Changeante (1569)


Sa vision était altérée par le casque. Ses épaules étaient meurtries par la lourdeur de son armure. Il sentait des gouttes de sueur couler sur sa nuque. Il entendait également le souffle lent, rempli de stress, des dizaines de soldats autour de lui. Chacun d'eux étaient prêts, n'attendant plus que les ordres de Sideara Aminestas ou de Hazhel Thorn.

Haravie tremblait. Lui qui était enrôlé que depuis quelques semaines, et qui n'avait, jusque là, affronté que quelques bannis presque inoffensifs.
Il faisait partie d'une compagnie d'épéiste, bien qu'étant plus à l'aise à l'arc, et sa compagnie était en première ligne, prête à engager l'assaut, équipée d'armures en pierre d'eau.
Haravie devinait les voix du Grand Intendant et du Conseiller militaire parmi le reste des sons, et, bien qu'effrayé, il était impatient d'en finir. En parlant de sons, tout le monde pouvait entendre le brouhaha venant de la cité Amranéenne. Ces chiens devaient se préparer à périr lamentablement, mais il faudrait pas attendre plus longtemps.

C'est alors que le Grand Intendant et le Conseiller militaire crièrent des ordres. Chaque membre de la compagnie tira alors son épée, et se mirent en position d'attaque. Un homme, grand, portant un drapeau blanc et une armure de peau, se mit a grimper sur les talus entourant la ville. Gêné par un lourd parchemin serré dans son poing, il finit par arriver au sommet, et contempla quelques secondes le village devant lui.
Dépliant le parchemon officiel devant lui, il se mit à crier, demandant la retraite des Amranéens.

Haravie, comme tous autour de lui, entendit alors un sifflement. Pensant à des flèches, il regarda en l'air, prêt à esquiver. Mais un bruit de verre cassé détourna son attention.
Le héraut, toujours équipé de son parchemin, se mit à hurler. Une flamme, ardente, semblable à une caresse, embrasa le pauvre homme.
La scène sembla durer une éternité, et lorsque l'homme s'effondra, toujours en feu, personne ne bougea.

Ils entendirent alors le voix rauque du Conseiller Militaire. Une volée de flèches fut tirée instantanément par les compagnies plus en retrait, et Haravie se mit en marche avec la sienne.


Bloqué dans un des pics rocheux, sur laquelle la cité était bâtie, Haravie était épuisé. Ils n'étaient qu'une dizaine pour prendre les hauteurs, alors que la bataille faisait toujours rage aux pieds des pics.
Ils entendaient les Amranéens barricader la sortie du pic, empêchant le petit groupe de progresser plus haut.
Fouillant les nombreux couloirs, voire les maisons qui s'y trouvaient à l'intérieur, ils cherchaient une solution.

Soudain, un amranéen hurla, au dessus d'eux. Un bruit assourdissant retentit, et Haravie fut projeté, par un souffle mystérieux, contre l'une des parois, et s'évanouit.

Haravie se réveilla trois jours plus tard, dans le bastion de Haut-Chêne, indemne.
"Il faut savoir garder un atout jusqu'à la fin."


"You shoot me down but I won't fall."

Dernière édition: 17 Mar 2013 08:14 par Sideara.
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La course à la mort 16 Mar 2013 22:11 #11595

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Quatrième partie :
Un bateau en noyer (1569 - 1581)



Dans les années qui suivirent, Haravie fut engagé dans la marine de Haut-Chêne. Très à l'aise sur l'eau, il voyageait souvent entre la cité blanche et Falaise-Plongeante. La mer était tranquille, les Amranéens ne disposant pas d'embarcations.
Rive-Feuille détruite, par une inondation, son père fut obligé de se réfugier à Falaise-Plongeante, et son métier de marin lui permettait de le voir souvent.

Même lorsqu'il était en permission, Haravie préférait voyager par la mer, avec une simple barque, et remplissait des missions de reconnaissance pour le Grand Intendant, ou Oshydaka Matsuda, régent de Falaise-plongeante. Il se rendait également souvent par lui-même dans cette dernière, pour voir son père.
La voie maritime, en barque, était dangereuse. Haravie devait rester près des côtes, mais les bannis archers, les récifs et les poulpes géants rendaient la navigation dangereuse.


* *
*


Thya semble avoir écrit cette partie à la hâte, ou en proie à une forte émotion.



Aujourd'hui il était déboussolé. Pourtant, nous avions tout fait pour le mettre à l'aise. Un bon repas chaud, et de fiers compliments de son père sur sa nouvelle épée, forgée d'une main de maître par Soonsoox, son ami.
Mais il était absent, agitant son cuiller distraitement dans son ragoût, les yeux fixés sur ses cuisses. Son père me regardait, ne sachant quoi faire. Était-ce l'armée qui lui posait tant de tracas ?

Ce n'est qu'au bout d'un énième soupir qu'il lâcha son cuiller et leva la tête. Il ne nous regardait toujours pas, et je voyais une lueur étrange dans ses yeux. C'était difficile à déchiffrer, mais j'avais l'impression qu'il se posait des centaines de questions.
Je le vis ouvrir la bouche, lentement, les yeux toujours baissés, fixés sur l’assiette de bois de son père, et il nous raconta.
Nous n'osons l'interrompre. Nous ne pouvons l'interrompre. Il nous racontait un voyage, qui avait l'air bien ennuyeux aux premiers abords. Sa compagnie et lui, faisant un "
pèlerinage" au Temple de Cycléis. Rien de très troublant … Enfin, sauf si l'on exclue Messires Aminestas présents avec eux. Et messires Matsuda – que Cycléis bénisse notre cher régent ! -.

Mais le Temple n'était pas leur but final, et à mesure que Haravie parlait, je le voyait de tasser sur lui-même, de plus en plus ... effrayé ?

Il nous raconta comment ils arrivèrent au pied de l'Arbre. Enfin, sa souche. Nous n'avions jamais fait ce voyage, mais ce n'était toujours pas étonnant, énormément de gens se rendaient la-bas.
Mais Haravie nous décrivit comment la souche avait changée. Selon lui, elle avait grandi. Son père l'interrompit aussitôt, arguant qu'il avait sûrement trop marché au soleil.
Mais Haravie ne releva même pas. Il nous dit ensuite comment … comment il avait vu, comme tous les autres, une branche feuillue dépasser du tronc coupé depuis des siècles ...

* *
*



Son père aime plaisanter, à la taverne, une bière à la main, de la fois où Haravie est arrivé à Falaise-Plongeante avec trois jours de retard. Parti de Haut-Chêne, son bateau s'échoua dans le désert au sud-est du continent. Perdu dans le désert, et obligé de traverser une immense forêt, dense, et hostile, Haravie rentra épuisé, blessé, et affamé.


Mais aujourd'hui, Haravie a cinq jours de retard. Un bateau militaire écume la côte depuis deux jours, et une escouade ratisse le désert et la forêt, près de la côte, sans aucune trace de lui.
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Dernière édition: 20 Mar 2013 04:41 par Sideara.
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La course à la mort 16 Mar 2013 22:22 #11596

  • Torchou
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[En tout cas c'est très joli et super agréable à lire!]
IncrooooYABLE!!!


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La course à la mort 16 Mar 2013 23:01 #11598

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Milridor était assis au bord du port de Haut-Chêne. Il avait fait le trajet depuis Falaise-Plongeante pour rendre un dernier hommage à son ami.

Haravie.

Diantre que cet homme allait lui manquer.

Milridor se rappelait ces moments forts qu'il avait partagé avec Haravie. Les innombrables attaques des Amaranéens sur Falaise-Plongeante. Haravie était toujours la à prêter main forte. Sans doute était-il là pour protéger son père, en plus de la ville.

Milridor se rappelait aussi l'expédition avec Haravie lorsqu'ils s'étaient rendu à la souche de Cycléis pour observer la repousse d'Amranaé. Haravie l'avais protéger. Lui.

Milridor soupira. Une larme coula le long de sa joue et s'écrasa dans son manteau.

- Compagnon, que Cycléis veille sur toi de là-haut. Qu'elle garde ton esprit loin des maux de ce monde.

Milridor renifla bruyamment. Son esprit était embrumé et son cerveau tournait au ralenti.
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La course à la mort 20 Mar 2013 04:46 #11627

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[Pour ceux qui avaient lu les premières parties, vous remarquerez un nouveau passage dans la "Quatrième partie" parlant du périple jusqu'à la souche d'Amranaé. J'espère que la "Cinquième partie" vous plaira ! :D]


Extrait du journal de Haravie
(1581)


Tout était flou. J'ai la gorge qui me brûle. Que s'est-il passé ?


C'est la première question que je me suis posé. "
Que s'est-il passé ?" Je n'ai aucun souvenir. Mais pourtant j'étais là, chez mes parents, à Falaise-Plongeante. J’avais mal partout, et je n'arrivais pas à me redresser de la couche sur laquelle j'étais installé. Des sons me parvenaient enfin.
J'entendais mes parents, d'une voix sombre, comme s'ils veillaient ma mort. J'entendais une autre voix familière ... Milridor ! Que foutait ce "
tavernier magique" ici ?
J'essayais encore de me redresser, en vain. Mais le bruit attira le regard de mon ami alchimiste. Je ne me rappelle plus de ses paroles –
sûrement une phrase grossière ! - mais il s'approcha et m'aida à me redresser.

Je n'ai plus le souvenir des heures suivantes. Je sais juste que l'on m'a raconté mon naufrage, et qu'un bateau dépêché de Falaise juste pour me retrouver avait réussi sa mission. Il semblerait que j'ai disparu pendant sept jours, et que j'ai dormi trois jours de plus. Thya –
je t'aime maman – me dit également que j'étais affamé et complètement déshydraté, et que seules de fortes potions concoctées par Milridor m'avait sauvées.

Je ne sais plus comment je suis arrivé ensuite à Haut-Chêne, débarquant au bastion militaire. Accueilli à bras ouverts par mes frères d'arme, je rendis néanmoins ma démission de la marine.
J'allais couper du bois. Oh oui ! Les arbres. C'est bien les arbres. C'est beau, c'est vivant, ça ne tire pas de flèches et ça ne fait exploser de ponts ! C'est bien les arbres. C'est utile pour énormément de choses, leurs feuilles sentent bon et il n'y aucun plaisir plus fort que d'uriner contre un arbre et voir sa pisse couler entre l'écorce ! C'est bien les arbres.


Bon ... Je suis prêt à aller couper mon premier chêne ! Premier d'une longue série ! J'ai hâte d'aller voir mes parents à Falaise-Plongeante. En espérant faire le voyage au plus vite ! Mais pas en bateau ! Non, j'irai à pied ! Je me suis même promis de donner mon épée à Milridor. Une formidable épée en fer, ornée d'une seule émeraude. Vert pur, profond. Ma couleur préférée ! Comme les feuilles d'un arbre ! C'est vraiment génial les arbres !
Puis je dois quelques pintes à Soonsoox, mais Mont-Brumeux c'est loin ! Baaah ... J'irai bien un jour !

Bref ... Faut qu'j'y aille ! J'ai envie d'pisser ! Y'a pas à dire, c'est quand même vachement bien les arbres !







[Je confirme dans ce RP que Thya (dont les quatre premières parties sont tirées de son journal) est bien la mère de Haravie (même si les plus réfléchis l'avaient compris !)

Je confirme également mon changement de métier. Haravie est désormais un fier bûcheron !]
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Dernière édition: 20 Mar 2013 04:54 par Sideara.
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La course à la mort 25 Jui 2013 12:48 #13299

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J'ai enfin pris le temps de rattraper mon retard sur les Biographies, la tienne est très jolie, super bien menée, toussa toussa, enfin du grand Sideara quoi !! ;)
Mère adorée, mère adorée, envoyez moi votre enfant car les péchés des indignes doivent être lavés dans le sang et la peur.

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