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Savety
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La pression montait petit à petit, le corps de l'homme était en ébullition, de l'extérieur on aurait signé pour une mauvaise fièvre. Cependant, les gouttelettes acides qui perlaient sur son front ne provenaient pas d'un dysfonctionnement interne, quoique, elles trahissaient l'impatience. Il soupira. Décidément, ça ne se passait jamais comme prévu. Les causes de ce retard pouvaient être multiples, mais au fond de lui-même, il en connaissait l'origine. Il maugréa dans sa barbe quelques remontrances comme pour évacuer toute sa nervosité sur une personne imaginaire. Lors de son retour, elle allait passer un mauvais quart-d'heure.
Il regarda sa montre avant de froncé les sourcils, déjà dix minutes qu'il était planté là, attendant que ça se passe. L'homme avait-il fait erreur ? Peut-être que le signal n'était pas le bon, il avait donc mal interprété les indices ? Pourtant, la dernière fois, c'est précisément comme cela que s'était déroulé lea dernière affaire, et ça n'avait pas duré aussi longtemps. Il choisit alors un compromis ; si dans cinq minutes rien ne se passait, il s'en irait.
Les secondes duraient des heures, et la chaleur devenait toujours plus intense. Il s'humecta le front avec un tissu humide, mais rien n'y faisait, il se sentait de plus en plus mal. Les invités allaient bientôt se poser des questions, il devait régler cette affaire au plus vite. Soudain, dans un soupir de désespoir, il aperçut la proue du vaisseau. De couleur bronze, il allait bientôt pourfendre l'eau du port. La tension était si importante qu'il crut plus d'une fois que son coeur implosait. Lentement, il avançait. Sa vitesse bien que faible, ne l'empêchait pas de dégager un sentiment de puissance et de force, arrachant les berges alentours, sans jamais cesser d'avancer.
Le Roi en avait les larmes aux yeux, comment pouvait-il avoir autant de vigueur ? Qu'importe que les berges soient dévastés, le soulagement de le voir arrivé était plus fort. Il ferma les yeux comme pour démultiplier la sensation de plaisir qu'il ressentait. Il termina son avancé dans un grand fracas, des éclaboussures jaillirent de part et d'autre du vaisseau. L'homme s'empressa de terminer son affaire.
Un sourire béat se dessinait sur son visage, il marchait rapidement vers la grande salle, bien qu'on distinguait un léger gène dans son allure. En ouvrant la porte, les convives se tournèrent comme un seul homme vers leur souverain. Ce dernier espérait que ses traits ne trahissait pas son activité récente. Apparemment non puisque, lorsqu'il reprit place, en s'asseyant délicatement sur sa chaise, les discussion reprirent de plus belle.
La Reine Aminestas se pencha vers son mari, lui glissant quelques mots à l'oreille en riant.
'Ton petit passage aux toilettes s'est révélé être un long voyage'
Et au Grand Intendant de lui répondre : ' Ton poulet basquaise, plus jamais ! '
J'aimerais remercier toutes les personnes qui m'ont donné l'inspiration pour ce texte, à thibaud et sa porte de chiotte, Sid dans "Le voyage d'une crotte Haut-Chenoise", et Ysy pour son poulet xD
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