Salut,
Ces derniers jours, j'ai eu un coup de flop.
J'ai notamment écrit un petit texte durant une période d'ennui.
Texte dédié au dit ennui.
Et certaines personnes semblent avoir apprécié le fond et la forme.
Donc j'ai fait un second texte.
Et je pense même continuer, faire une sorte de dictionnaire des émotions.
En prose, évidemment.
Bref.
A vous de juger.
L'ennui
""L'ennui. C'est comme un vieil ami, celui qui débarque sans crier gare. On l'aime bien, sauf quand il s'éternise. Toujours accompagné de sa sempiternelle rengaine... "T'as vraiment rien d'autre à faire ?". N'importe-quoi. La vie, c'est comme une boîte de chocolats. Quand y'en a plus, y'en a plus ! Alors on fait durer le plaisir, on tente de se réprimer... Et voilà l'ennui.
Vraiment, quelle barbe, ce Steve... Je ne vous l'ai pas dit ? L'ennui s'appelle Steve. Il lui est venu l'idée farfelue de se trouver un nom, il y a quelques mois de ça. J'avoue que j'aime bien. Ça fait américain. Mais pas le genre obèse et fasciste, non. Plutôt le cow-boy solitaire, à la Lucky Lucke. Le genre qui ne te laisse aucune chance ; il arrive plus vite que son ombre, pas le temps de dire ouf.
L'ennui, avec Steve, c'est qu'il est attachant. Pas moyen de s'en séparer sans ressentir une pointe d'amertume au fond de la gorge. Vous savez, ce genre de blocage... Ah, je l'ai ! La culpabilité. Il faut dire qu'à chaque fois qu'on arrête de s'ennuyer, c'est un peu comme si on tuait Steve. Triste idée. Mais, au final ? Nous ne sommes peut-être rien de plus que les assassins du silence.""
L'éclate
""Steve, aussi surprenant que cela puisse l'être, a un frère. Son exact opposé. Je crois qu'il se sont brouillés, d'ailleurs. Ce ne serait pas si étonnant, remarque. En parlant de ça, je ne me rappelle même pas son nom... Mais ça va me revenir, je pense. C'est pas le genre qu'on oublie de sitôt.
L'éclate, rien de tel pour compenser l'ennui qui s'installe dans nos vies. Ça brise le quotidien. A doses pondérées, j’entends ! Il ne faut pas en abuser. Déjà, parce-qu'on est fatigué. Et puis, on finit par s'habituer. C'est comme pour tout, il y a deux facettes à une pièce. Pour un mal, il faut un bien ; et inversement. Quoique l'ennui, ou la fiesta... Rien n'est tout blanc ou tout noir, c'est un panel de gris. Entre mal de crâne et totale éclate ; S'emmerder ou prendre le temps de réfléchir... Y'a pas de véritables méchants, dans la vie.
D'ailleurs, maintenant ça me revient. C'est Charles, son nom. Étonnant, pas vrai ? On ne s'attendrait pas à voir un type d'une telle envergure porter un nom aussi banal. Un vrai paradoxe. Mais en même temps, ça lui convient bien. Plus que bien, même, c'est parfait ! On ne sait jamais vraiment ce qui va nous arriver. C'est le même contraste, la même surprise. Charles, c'est le piment au milieu du Chili. Celui qu'on redoute, qu'on craint, mais finalement celui qu'on attend. Parce-qu'un Chili sans piment, c'est comme des pâtes cuites sans sel : fade.
Charles, on sait jamais quand il va arriver, mais on l'espère jamais très loin.
Au final, ça lui va bien comme nom. Il trouve toujours un moyen de nous surprendre. Charles, est totalement imprévisible. C'est ça qui fait son vrai charme. Parce-que si l'éclate était programmée, attendue... Ça finirait par s'inscrire dans une routine. Et si Charles devient routine, alors il change de nom. Et revoilà Steve !""
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