Serveur Full-RP Francophone

La colline surplombant le carrefour de la route impériale. C'était une belle butte naturelle, formée il y a bien longtemps par la force de Tran. Le sempiternel combat entre Sinrir et Tran reprit ses droits : des dizaines d'années d'érosion par l'eau des pluies avaient donnaient ses formes généreuses à cette protubérance. Naranaé et Cycléis ont ensuite travaillé de concert pour parachever cette merveille de la Nature en la couvrant de Vie : arbres et faune envahissent désormais cet espace vierge. De la hauteur de leur vol gracieux, les moineaux voient les branches se balancer, les couleurs chatoyer, entendent le chant des oiseaux et le grondement de l'eau. D'ici, ils entendirent un jour un bruit cadencé et une petite musique. Les écureuils virent d'abord un drapeau diamanté émerger de la pente. Puis les casques diamantés des soldats de Rive-Feuille. Enfin, on put voir les tabards éclatants des soldats et les bottes dont le mouvement était cadencé par la flûte et le tambour des deux musiciens.

Brume faisait désormais partie de l'un des bataillons attachés à Rive-Feuille. Cela faisait deux jours qu'ils étaient en manoeuvre, faisant des aller-retour entre les villes impériales et les forts. Comme toutes les recrues, il se trouvait au dernier rang. Soudain, l'un des soldats, plus jeune et plus fragile que lui, s'évanouit au niveau de lui. Personne d'autre ne le remarqua.

Voyant ce triste spectacle Brume s'arrêta de marcher, tandis que les autres soldats continuaient leur route d'un pas martial. Notre héros se pencha au-dessus de son camarade évanouis et entrepris de le réveiller à coup de baffe... Et oui, il ne savait pas vraiment comment faire autrement. Après quelques brutalités non concluantes, le soldat conscient fut interrompu par une voix autoritaire:

-"Hé, les deux gosses! Rentrez dans le rang et plus vite que ça!"

Effectivement, le bataillon s'était déjà éloigné d'un bon demi-kilomètre et le sergent venait enfin de s'apercevoir de leur absence. Il ne lui avait ensuite pas fallu longtemps pour faire le rapprochement avec les deux silhouettes au sol un peu plus loin!
Il baissa son regard vers le combattant endormi et lâcha, méprisant:

-"Il a un problème le moustique? Il supporte pas de bouger?"

Le pauvre Brume savait que répliquer et cingler son supérieur ne serait pas une bonne idée. Aussi prit-il le parti de celui qui se soumettait... A charge de revanche.

-"Désolé sergent, il s'est évanoui, je voulais juste vérifier qu'il était encore vivant..."

-"En situation de guerre tu serais mort pour avoir quitté ton groupe soldat. Içi c'est la discipline qui règne."

Comme pour illustrer ses paroles, il donna un coup de pied faible dans les côtes du guerrier à terre, qui finit par ouvrir des yeux fatigués. Il n'eut pas le temps de comprendre quoi que ce soit, à peine commença-t-il à se lever que le gradé l'attrapa, lui et Brume, par le collet pour les couver de son regard le plus meurtrier.

-"Quand on est pas dans une zone totalement sécurisée vous restez dans le rang, pigé? Que je ne vous y reprenne plus."

Il les traina vers le reste du régiment qui avait fini par s'arrêter. Le suivant avec peine, Brume pensa qu'à l'avenir il faudrait y réfléchir à deux fois avant d'aller seul à l'aide d'un camarade... Une drôle de leçon de vie!
Une fois replacé "au fond du groupe" avec son malheureux compère, il recommença sa marche cadencée.

Une fois la journée de manoeuvre terminée, la troupe se dirigea vers un des forts. Les tours de garde furent définis, et les soldats commencèrent à se reposer.

Mais tard dans la nuit, la cloche d'alerte se mit à sonner, réveillant toutes les personnes dans le fort.

[HRP : pour le mumble : voip2.roxservers.com (port: 64754)]

Dans le fort la pagaille commençait à s'imposer. Chaque soldat avait pour consigne de rejoindre le rez-de-chaussée pour y prendre les ordres de ses supérieurs, mais ayant été tirés brutalement de leur sommeil, ces hommes n'avaient plus vraiment de repère et encore moins de pensées pour les ordres!
Fort heureusement dans l'armée les choses sont bien faites, aussi des sous-officiers passaient dans les couloirs en hurlant aux troufions de se rendre dehors et de s'y mettre en formation en attendant les intructions.

Au milieu de ce raffût, Brume tentait vainement d'attraper son épée qui était passée sous son lit. Après plusieurs minutes d'efforts il parvint enfin à mettre la main dessus et se dépêcha de rejoindre un groupe de miliciens qui déboulait dans les escaliers.
Quelques secondes plus tard il arriva dans la petite cours et se mis en place à l'arrière du bataillon, comme convenu. Il eût d'ailleurs la surprise de constater que le jeune garçon qui s'était évanoui plus tôt dans la mâtinée se trouvait à côté de lui, blanc comme un linge. Ses réflexions s'interrompirent lorsque le capitaine du fort commença à beugler la raison de l'alerte:

-"Un Banni explosif a ouvert une brêche dans le mur Sud! Ses amis sont déjà en train d'essayer de rentrer!"

Un long silence plana sur l'assemblée, tous étaient consternés par la nouvelle. Une fois que l'émotion était "digérée" (c'est à dire quelques secondes), il continua:

-"Pour le moment la patrouille les retiens, mais la vigie affirment qu'une armée de nos ancêtres est en train d'arriver! Vous allez protéger cette brèche! Pas un ne doit rentrer. Exécution!"

Quelques minutes plus tard un long arc-de-cercle d'archer était rassemblé autour de la fissure, attendant qu'on leur ordonne de tirer. Ordre qui fût d'ailleurs donné très rapidement, dès que les premières têtes de "Zombies" apparurent à la lumière des torches disposées sur le mur et la terre.
La situation était bonne, les Bannis étaient moins nombreux que prévus et les tireurs étaient habiles, jusqu'à ce que...

-"Sphiikr!"

Un archer leva un oeil étonné au-dessus de lui... Oeil très vite crevé par une araignée qui venait de lui sauter dessus! Il fallut quelques secondes pour que Brume et le jeune soldat qui était tombé dans les pommes réagissent. Notre héros, épée tirée se jeta sur la bête, il place un habile coup verticale, faisant lâcher prise à la créature, bien que le malheureux tireur n'était plus.
L'araignée rendue folle de douleur, agrippa son armure, il tenta en vain de se dégager alors que ses mandibules se rapprochaient de son visage...

Une patte coupée, un "sphiikr" de douleur; le compagnon de combat de Brume venait lui aussi d'attaquer. Profitant de ce répit notre héros se dégagea, tandis qu'un troisième soldat achevait l'infâme monstre. Le repos qu'ils purent s'accorder fût de courte durée: une petite dizaine d'araignées étaient passées par dessus la muraille et se précipitait sur les archers, permettant aux Bannis de gagner du terrain. Un son couvrit le chahut:

-"A l'assaut! Pas de pitié!"

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L'aube pointait enfin, plusieurs heures de combats acharnés prenaient fin. Un à un les Bannis brûlaient sous les rayons solaires. A bout de souffle et de force, assis contre un mur à côté de deux autres combattants, Brume soupira:

-"Par Cycléis, c'est enfin fini!"

Les morts se comptaient par dizaines, heureusement la plupart des soldats étaient bien protégés et n'avaient été que blessés. Le capitaine du fort fis un petit discours pour remonter le moral de la troupe. Il n'était guère intéressant, d'ailleurs la plupart des hommes ne retinrent qu'un point:

-"Celà faisait longtemps qu'une telle attaque de Bannis n'avait pas eu lieu! Elle n'est peut-être qu'un début!"

Et une fois que le capitaine eut fini, tous les soldats partirent se coucher.

-FIN- -ou non!-

[HRP : je considère que tu as passé avec brio cette dernière épreuve ! Bienvenue sur le serveur !]