J'étais content d'enfin voir des visages humains, et amicales. J'aurais bien sauté à leur cou pour les remercier, mais le respect qu'ils m'inspirait me dictait le contraire.
Alors, je leur racontai toute mon histoire jusqu'à aujourd'hui :
« Alors que je marchais d'un pas ferme vers un village que j'avais aperçu depuis une colline, je fus surpris par la nuit, et malheureusement, par les bannis... Ils étaient bien une vingtaine, ma seule chance était la fuite, alors je couru le plus vite possible jusqu'au camp proche, mais ma course fut bien vite interrompue par un bannis bondissant. Ses yeux mauves brillants me regardaient, aucun sentiment n'était discernable sur cette face sombre. Encore une fois, je pris mes jambes à mon coup, et m'enfuis vers la lune couchante, Cycléis aurait été mon guide. Je suis arrivé à proximité d'une grotte, qui était, à mon plus grand malheur, habitée par des bannis explosifs déchaînés. J’eus à peine le temps de ralentir ma folle course que déjà le premier sifflement de la futur explosion était craché par le plus proche des bannis vert. Une effroyable boule de feu jaillit du corps du lézard, le souffle était si grand qu'il m'expulsa au fin fond de la grotte. Les murs se mirent à trembler, tout s'effondrait. Les derniers rayons de Cycléis furent voilés par un amas de rochers... »
Tous les hommes me regardaient d'un air grave, apparemment, personne ne prenait pour un pleutre. Alors sur ma lancée, je continuai :
« Au début, tout était sombre, je ne savais pas où aller, je suis resté longtemps comme ça, assis dans le noir, à cogité sur la meilleure façon d'agir. Mais une sensation désagréable me titillait le bas du dos : quelqu'un était en train de m'observer. Alors que je me retournais d'un geste vif, je vis deux yeux d'un jaune brillant s'éclipser. Je redoutais une nouvelle approche de cette créature inconnue, je ne me rappelais pas que de telles choses habitaient les grottes, en tout cas, ma chère mère ne m'a rien raconter à propos de ce sujet.
Je me m'y à me rappeler ce que me disais mon père quand il fallait se débrouiller seul :
1) Analyser la situation .
Je n'étais pas en trop mauvaise posture, j'avais survécu à un assaut de zombie, mais j'étais coincé dans une grotte, et la seule issue était de m'aventurer dans le réseau de galerie qui s'étendaient à l'opposé de l'entrée. Mais une étrange bête y rodait, et je n'avais guère envie de faire sa connaissance.
2) Anticiper d'autres situations
Je n'avais plus de lumière, et sans lumière, pas de vie. Je devais partir à la recherche d'une nouvelle source lumineuse.
Je devais aussi trouver le moyen de sortir. Et je devais éviter l'être qui rôde dans les grottes environnantes.
3) Action !
Je me mis d'abord à la recherche de charbon, je me suis dit que c'était le meilleur moyen de se faire un peu de feu. Donc je pris mon courage à deux mains, et je parti vers le trou béant qui s'étendait dans mon dos.
Plus j'avançais, et plus je sentais la créature m'épier, elle ne se montrait pas, mais elle était là, à l’affût, j'avais peur, mais il fallait continuer, trouver du charbon. Le noir ne m'aidais pas, l'angoisse était à son paroxysme, mes jambes tremblaient, j'avais du mal à avancer... Quand soudain ! Droit devant, un filon dépassant de la pierre, un beau filon noir. Je donnai un vif coup de pied vers cette source futur de lumière pour le casser. Il se rompit en plusieurs morceaux. J'en pris quelques uns, et repartis d'une marche rapide vers l'entrée bouchée. Là bas, à l'aide d'un morceau de silex, je me suis allumé un feu réconfortant. Je ne suis pas resté longtemps éveiller tellement la journée fut éprouvante.
A mon réveil, le feu était éteint, j'en rallumai un rapidement. Mais deux yeux me guettais, à dix centimètres à peine. Ils étaient là, et la seule chose que je pu faire était de pousser un cri des plus strident.
Alors que je m’époumonais, la créature fit de même, et dans un belle ensemble, nous partîmes chacun d'un coté, moi contre la paroi de l'éboulement, et lui dans son dédale de tunnels.
Les premières minutes passées, je me mis à rire, à rire si bêtement que je ne me suis pas rendu compte que la créature était revenu, et qui me regardais avec un regard interrogatif.
Je lui tendis un morceau de pain venant de mon sac. Il le pris de ses deux mains, des mains grises et ridées. Il le mangea goulûment puis il me jeta se même regard que la dernière fois, un regard interrogatif et presque mignon... »
Et voilà plus ou moins toutes l'histoire, leur dis-je, ils étaient là, certains assis, d'autres debout, et personne n'osait perturber la silence qui suivait ma dernière phrase.
Je leur dis qu'ensuite j'ai demandé à la chose d'aller chercher de l'aide, je ne savais pas si elle m'avait compris, mais en tout cas, elle était partis telle une flèche à travers le labyrinthe de rocailles.
Ainsi se termine mon voyage jusqu'au camp. Le campement de Racine-Courante .
[HRP: Je ne me suis pas vraiment relu, étant donné l'avancement de la nuit, et ma fatigue, je corrigerais la plupart des fautes une autre fois, surement demain]