Serveur Full-RP Francophone

(HRP : Je conseille de lire ma candidature pour bien comprendre)


Après être allé chez Hazhel et avoir prouvé son habilité au combat à une seule main, Phigger alla remercier Theobip. Celui-ci fut, malgré ses remarques d'il y a quelques années, content de le revoir. Il fut fière de savoir que ses soins avaient très bien marché, et heureux d'apprendre que Phigger avait carrément put intégrer la garde impériale. Ils discutèrent pendant un bon moment, puis Phigger partit en promettant de revenir voir Theobip.
Rentrant à sa chambre dans l'hôtel, prêtée par Hazhel, Phigger se mit à réfléchir. Pour la première fois, il repensa à l'attentat contre l'intendant en tant qu'attentat et non en tant qu'accident.
Il se demanda alors ce qui avait bien put pousser les Amranéens à un tel acte. Pourquoi faisaient-ils cela ? Pourquoi ne croyaient-ils plus en l'Empereur, dans quel but vouloir lui faire du mal, à lui et à ses représentants ?
Disposant de quelques jours de repos avant d'avoir à endosser son nouveau métier, il décida alors de chercher un Amranéen pour le lui demander et essayer de comprendre. Il apprit d'Hazhel d'où venaient les attaques Amranéennes puis il acheta une carte des environs de Haut-Chêne.
Il se mit en route au milieu de l'après-midi après s'être équipé d'un casque, de bœuf salé, de torches, d'un briquet, de sa carte et de son épée en fer. Tenant adroitement son épée et sa carte dans sa main retournée, Phigger se dirigea vers la zone indiquée par Hazhel. Il observait les alentours, s'émerveillait sur les oiseaux chantant, mais se posait de plus en plus de questions sur les Amranéens. A un moment, il dut se hisser dans un arbre à la force de son bras pour se cacher d'un zombie qui s'était protégé de la lumière de Cycleis sous la frondaison de la forêt.
Quelques heures passèrent, puis quelques autres, et la nuit commença à tomber. Phigger, qui ne l'avait pas remarqué avant ce moment, s'en inquiéta et se décida à dresser rapidement un campement dans un creux protégé par un arbre et un rocher.
Alors qu'il avait installé ses torches, il entendit soudainement un bruit et...


(HRP : Règles : C'est mon aventure, mais vous pouvez y mêler n'importe qui.
Je dois rencontrer un ou plusieurs Amranéens.
Les deux camps peuvent participer.
On peut me faire ce qu'on veut tant que ça ne vas pas trop loin.)

.. se retrouva avec le tranchant d’une lame appuyé sur la gorge.
C’était diabolo, qui l’avait suivi depuis son entrée dans la forêt, s’étonnant de la naïveté de cet impérial, à prêter d’avantage d’attention au chant des oiseaux, plutôt qu’à la présence d’un éventuel ennemi.
Totalement pris au dépourvu, Phigger repensa à sa vie et pensa à tout le mal qu’il s'était donné pour en arriver jusque-là. Ce serait stupide de mourir ainsi, et comme cela, et maintenant.

Phigger refusait d’accepter cette idée.
- Pitié, l’amranéen, ne me tue pas !
- Je n’en ai pas l’intention, que fais-tu ici à cette heure-ci ? Tu devrais être dans une de tes maudites cités !
Es-tu un espion ? Si c’est le cas ta discrétion est à revoir. Chien.
- Je voulais avoir des informations sur vous, pourquoi vous ne croyez plus en notre empereur ?
- Attend, tu vas me dire que tu risques ta vie pour une question ?
Et tu crois qu’un amranéen va te répondre… Un de mes frères est mort, il y a quelques jours, sous l’épée d’un de tes amis..
Je devrais te tuer!
Vous êtes des bêtes ! Eh bien… on va rendre justice… Vous tuez des bannis sans avoir aucun scrupule. Donne ton épée et ton casque !
- Le soldat s’exécuta, il n’était pas dans une position de force, pour tenter la moindre action.
- Je te laisse tes autres affaires, mais ne compte pas sur moi pour répondre à tes questions.
Tu mériterais de mourir. Je laisserai les bannis venger celui que tu as tué.
Bonne chance, Chien.

L’amranéen disparut, laissant place au silence. Un long silence, laissant place à la peur.
Dans toute cette histoire, Phigger constata qu’il avait encore son briquet et ses torches, qu’il pourrait utiliser contre des bannis. Soudain, il vit par l’entrée de sa cachette qu’une ombre similaire à un banni explosif se dirigeait dans sa direction, et qu’il l’avait sans doute remarqué.

Il rassembla toutes ses affaires, sortit avant que son unique issue ne soit plus accessible, se retourna, et tomba nez à nez avec…

...la créature à laquelle il tentait désespérément d'échapper.
Dans un geste de dernier espoir, il repoussa violemment le banni contre la paroi du creux et courut quelques mètres avant d'entendre à nouveau le bruit qui avait tant hanté ses nuits depuis son malheureux accident.
Il se retourna et vit que le creux où il se trouvait encore il y a peu s'était effondré.
Des flammes luisaient tout autour de l'empreinte laissée par l'explosion.

Il repartit, malgré la nuit qui s'était installée pendant son discours avec Diabolo.

Lorsqu'il fut épuisé, il regarda autour de lui et vit qu'il se trouvait près d'une plage entourée de hautes montagnes que Tran avait modelées très hautes afin de montre sa puissance aux humains.

Les rayons de Cycléis Dorée commençaient à poindre sur la vallée sablonneuse.
Phigger déplia donc un morceau de tissu qu'il posa par terre, y installa le peu d'affaires qu'il lui restait encore et mangea.
Puis il s'endormit, fatigué par sa marche nocturne.

Jacrod, qui était en mission au nom d'Eau-Changeante venait d'arriver sur la plage où il aimait se reposer lorsqu'il avait eu une rude journée.
En jetant un rapide coup d’œil, il aperçut une forme arrondie noire sur la baie.
Intrigué par cette sombre forme, il s'approcha discrètement, une dague à la main.
Après s'être avancé assez près de la chose, il vit que c'était un homme allongé.

Il le réveilla...

Phigger se réveilla en sursaut. Il avait dormi trop longtemps et il savait que c'était dangereux.
Il regarda au-dessus de lui et aperçut une forme sombre. Encore bouleversé par les évènements de la veille, il paniqua et voulut s'éloigner de la créature qu'il voyait. Malheureusement, la créature ne le laissa pas s'éloigner longtemps. Faisant un pas, il l'attrapa par l'épaule et lui demanda :
"Qui est-tu ?
Sa vue se stabilisant et la voix le rassurant, il comprit enfin qu'il avait affaire à un humain.
-Désolé mais je ne vous discerne pas bien, pourrions-nous nous déplacer pour que je puisse voir votre visage ?
-Tu n'as pas besoin de voir mon visage. Réponds-moi. Qui es-tu ?
Remarquant un éclat argenté et ne discernant ni les vêtements ni le visage de l'inconnu, Phigger, en repensant aux évènements de la veille, décida qu'il n'était pas en position de force et qu'il était préférable d'obéir.
-Je m'appelle Phigger et je...
-Je me fiche pas mal de ton nom, à moins que tu me dises que tu t'appelles Mamo Rukunbe, Sideara, Chad, Préambule, ou bien Hazhel ou Theobip à la limite.
-Je suis Haut-Chênois depuis peu.
-Ah ! Un Impérial, c'est bien ce que je me disais."
C'était donc bien un Amranéen. Phigger prit note de dire quelles personnes étaient principalement visées par les Amranéens. Il comprit rapidement pourquoi l'Empereur, l'intendant et Hazhel étaient visés. Il se dit que Theobip devait être convoité pour sa science de la guérison. En revanche, il ne connaissait pas les autres noms.
De son côté, Jacrod s'interrogeait. Il se demandait ce qu'un Impérial faisait seul ici, surtout un manchot. En revanche, il avait plusieurs idées pour ce qu'il ferait du manchot, selon ce qu'il répondrait à ses questions. Il continua donc :
"Pourquoi es-tu seul ?
-Je suis parti tout seul de Haut-Chêne.
Bien. Déjà, il n'avait pas de compagnon qui risquait de revenir de la récolte de bois. C'est ce qu'il s'était dit en étudiant le sol, vide de traces à par celles de Phigger.
-Pourquoi seul ?
-J'ai fait voeu de protéger les citoyens Impériaux, je n'allais pas en entraîner un avec moi.
-De protéger ? Tu es un garde ?
-Eh bien oui.
-Comment !? Tu es un espion ? Crois moi, tu vas le regre...
-Non, non ! Je ne suis pas venu ici pour ça !
-Eh bien pourquoi alors ?
Petit bout par petit bout. Phigger se rapprochait lentement de ses affaires. Plus particulièrement de la courte et épaisse torche qu'il avait vu. Il fit semblant de vouloir se lever et de se rappeler qu'il n'avait pas le droit.
-Je suis venu pour avoir des réponses.
-À quelles questions ? Tu veux savoir où se trouve Eau.. notre village, n'est-ce pas ?! Cette fois-ci tu vas le payer !"
Puis Jacrod fendit l'air avec sa dague. Phigger esquiva le coup in-extremis puis d'un bond se jeta sur ses affaires. Jacrod voulut le suivre mais Phigger, pivotant, lui administra un grand coup dans la tête avec la torche qu'il avait remarquée. Il avait frappé avec force, de son unique bras, un bras musclé par des années de compensation d'un bras manquant.
Mais Jacrod était robuste. Le coup ne le tua pas, ne l'assoma même pas. Phigger, qui avait vu sa résistance, n'avait pas perdu une seule seconde. Se précipitant, il attrapa trois torches, son briquet, un morceau de boeuf, emballa rapidement le tout dans le morceau de tissu qu'il avait utilisé pour dormir.
Courant pour sa vie, Phigger s'enfuit en direction de la forêt. Jacrod voulut le poursuivre mais, bien étourdi, trébucha sur un genou. Il voulut se relever et continuer sa route pour tuer Phigger mais des étoiles dansaient devant ses yeux. Le coup avait été puissant, et il était impossible de ne pas en sortir bien sonné.
Phigger disparut derrière la ligne des arbres. Jacrod hurla. C'était un cri de rage.
Loin de là, Diabolo, qui rentrait à Eau-Changeante, entendit le cri. Il se demanda ce qui pouvait arriver à un de ses frères, car la voix lui était familière, pour qu'il pousse un tel hurlement.
Phigger, courant mais cette fois-ci plus discret, se dit qu'entre la veille et le matin, cela n'allait certainement pas arranger ses rapports avec les Amranéens.

Diabolo qui venait d'entendre le cri de son camarade courut en direction de la plage d'où le hurlement venait.
Lorsqu'il vit Jacrod se nettoyant du sable qui lui collait aux vêtements, il se dit qu'il ne pouvait lui être arrivé quelque chose de bien et marcha en direction de l'Eau-Changeois.
Il lui demanda ce qu'il lui était arrivé et Jacrod lui raconta toute l'histoire puis lui demanda s'il ne l'avait lui non plus pas vu auparavant.
Diabolo lui apprit qu'en effet, il l'avait aussi vu la veille dans la forêt adjacente à la plage et qu'il le croyait tué par un banni explosif.
Jacrod voulut lui crier dessus mais se ressaisit intérieurement et se calma; après tout, il ne pouvait pas savoir que le manchot allait survivre au banni.

Ils décidèrent alors de le poursuivre dans la forêt et cette fois-ci, ils ne lui laisseraient aucune chance de survivre, ils l'égorgeraient purement et simplement comme tous les Impériaux qu'ils rencontraient d'habitude.

Ils se mirent en marche et après quelques mètres dans la forêt retrouvèrent la trace de l'amputé.
Dans sa fuite, il avait laissé tombé son bardas qui contenait toutes ses affaires; il ne lui restait maintenant plus que ses vêtements.


Chouette, se dirent les Amranéens, ils allaient pouvoir le débusquer en moins de deux et si ils n'arrivaient, malgré leurs yeux de traqueurs, pas à le trouver, la faim et la fatigue le tueraient.

Lorsque Phigger se rendit enfin compte qu'il n'avait plus d'affaires et qu'il était seul dans cette sombre forêt dont seuls les Amranéens savaient sortir et il n'avait plus rien à manger, il désespéra.
De plus, son léger sommeil de la veille n'avait pas suffi à reposer ses muscles et il commençait à fatiguer.
À tel point qu'il faillit en tomber au milieu d'un clairière.
Il dut se résoudre à marcher, car il ne pouvait plus courir et la faim lui tiraillait de plus en plus le ventre.

Il subsistait sur ses réserves, il le savait, et ils avait aussi qu'elles étaient bien maigres et qu'il ne tiendrait point longtemps sans manger ni dormir.
C'est pourquoi, avec ses dernières forces, il se hissa en haut d'un arbre afin de rattraper sa nuit perdue.

Mais, après être arrivé sur la cime de l'arbre et s'être couché, il fit un malaise; la faim l'avait rattrapé.
Il fit une vilaine chute du haut de cet arbre qui l’assomma encore plus.

Les deux complices, désireux de se venger avaient suivi la trace du garde jusqu'en dessous de l'arbre auquel ce-dernier avait grimpé puis ne voyaient plus aucune trace de pas.
Soudain, un bruit de chute se fit entendre: le manchot était tombé.
Ils le remarquèrent et éclatèrent d'un rire tonitruant au beau milieu de la forêt.

Ils lui détroussèrent les poches en se partageant l'argent qu'ils avaient trouvés équitablement.
Puis, Jacrod, qui avait le plus envie de vengeance, sortit sa dague et trancha d'un coup sec la tête de Phigger.

Lorsque ceci fut fait, les deux compères rentrèrent dans leurs villages respectifs et se vantèrent à tous leurs amis d'avoir encore abattu un garde Impérial.

Cycléis jugea Phigger digne de réapparaître sur le sol Akatéen et c'est ainsi que Phigger fut transporté instantanément à Haut-Chêne; plein à nouveau de force et l'estomac rempli mais toujours pauvre de réponses à ses interrogations.