Je suis fatigué du coup je me suis pas relu :flame me:
Falaise-Plongeante était en ébullition, tandis que les gardes accouraient de toutes parts, les commérages allaient bon train.
« Par là, croyez moi j'l'ai vue, j'étais tranquille sur mon fauteuil à la fenêtre quand hop, elle a traversé la ruelle. Oh oui qu'elle ressemblait à une amranéenne ! »
Le soldat la remercia avant de prendre la direction indiquée par la vieille, avant de maugréer en repensant à la soirée de la veille.. Fallait forcément que ça tombe aujourd'hui. Ces amranéens n'étaient bon qu'à emmerder le monde.
De l'autre côté de la ville, cachée entre deux cargaisons de marchandises, la meurtrière attendait le bon moment. Elle aurait bien voulu faire sa besogne discrètement, mais c'était sans compter sur les cris de cette énergumène. Comment diantre une femme aussi âgée pouvait hurler comme une gamine de douze ans. Une dague plantée dans la gorge avait suffit à endiguer ce vacarme, mais déjà le personnel de l'auberge se hâtait dans les escaliers, probablement par ordre de se plier aux moindres désirs de leur riche convive. Au départ, l'amranéenne n'en voulait qu'à ses biens..
Elle attendit qu'un petit groupe de garde s'éloigne pour se faufiler sans bruit au bout des docks. Elle sauta dans l'eau entre deux navires, avant d'entamer une longue apnée pour sortir de la ville.
A bout de souffle, elle rejoignit la berge sans se faire repérer. Du moins, c'est ce qu'elle pensait avant de se faire transpercer par un projectile, tout droit venu des remparts. Elle courra en direction du sous bois, là ou son cheval l'attendait. La flêche avait frôlé son bras droit, entaillant la chair sur plusieurs centimètres. Elle se hissa sur son destrier non sans mal, avant de prendre la fuite au triple galot. Elle traversa le lac par un chemin bien connu des amranéens dont la profondeur n'excède jamais le mètre. Une fois de l'autre côté et s'assurant de ne pas être suivie, elle ralentit la cadence et longea la route impériale, cachée par la forêt. Un cheval blanc déboula à toute allure, manquant de renverser Elythia. Elle dut serrer sur ses rennes pour ne pas tomber, ce qui la fit grimacer de douleur. Racine n'était pas loin, et la thaumaturge devrait la guérir sans trop de problèmes.
Une lueur entre les branchages interrompit ses pensées, celle-ci avait tout de l'armure en pierre d'eau. Elle dégaina sa lame et s'approcha suffisamment près pour distinguer la totalité du corps. Face contre terre (j'aurais pu mourriiiir), le soldat gisait dans la mousse. Elle le palpa machinalement pour voir ce qu'il y avait a récupérer, lorsqu'elle sentit un souffle chaud sur son bras. Il n'était donc pas mort. De sa main valide, elle le retourna non sans difficulté avant de lui ôté son heaume. Jinigami Noka. Le garde personnel du Roi. Son fourreau la démangeait, et elle réfléchissait déjà de quelle manière elle allait faire parvenir la tête au grand intendant. Seulement, sa main ne tira pas son arme. Elle songea aux différentes fois ou le garde avait évité l'affrontement, ou l'avait simplement épargné. Elythia était une femme de sang, mais aussi une femme d'honneur. Elle se résolut à l'emmener dans une de ses caches, ensuite elle aviserait de son cas. Au pire, son idée de colis cadeau n'était que repoussée. Sans autre choix, elle du soulever l'homme avec ses deux mains pour le mettre sur sa monture, ouvrant sa blessure dont le pus sortait désormais par grosses gouttes.
Une fois prêt, elle obliqua plein sud, vers les montagnes. Proche de la grotte, le garde semblait reprendre ses esprits par gémissant douloureux, se plaignant de multiples douleurs.