Bienvenue,
Invité
|
|
SUJET : Compte-rendu sur Nerfav
Compte-rendu sur Nerfav 08 Jan 2012 12:24 #5730
|
On n'est pas tous enfants de Nobles. On n'est pas tous orphelins de père et de mère. On n'est pas tous héritier d'une grande famille d'artisans. Enfin, on ne possède pas tous un patronyme célèbre. Il s'agit de personnes que l'on pourrait qualifier d'ordinaires que l'on oublie assez vite, et qui forme pourtant la majorité de la population d'Akatéa. Ma famille en fait partie. Son père et sa mère sont de simples citoyens de l'Empire, habitant la ville de Haut-Chêne. Leur vie est banale, aussi calme que peut l'être une vie dans un monde rongé par la Malédiction. Les vieilles murailles y sont bien sûr pour beaucoup dans cette paix relative, qui permit ma famille. Je naquit et grandit dans un environnement paisible. Mon père tenta de m'apprendre les rudiments de son métier, en vain. Je n'étais pas intéressé par le travail et préférait m'aventurait hors des murailles et profitait de Cycléis le jour.
"Je n'ai appris que peu de chose. Grâce aux efforts de mon père, je me débrouille un peu dans l'art de travailler le bois, mais je ne suis pas capable de l'égaler, loin de là ! En revanche, ma petite fierté est de connaître l'alphabet. Cela me permet de crâner assez facilement devant les autres, mais aussitôt qu'un scribe se rapproche, je ne suis plus qu'un ignorant. Physiquement, il a hérité des cheveux roux de sa mère et de la corpulence de son père : "Le travail du bois, ça forme un homme !" de sa grosse voix disait-il. Il fait donc environ 1 mètre 75 et pèse 75 kilos, chose peu commune étant données les conditions de la Malédiction. Il a hérité d'une belle balafre au visage au cours de l'accrochage avec les bannis : il craint désormais d'avoir eu une infection ! Son esprit est de temps à autre bouleversé par des fièvres délirantes, surtout après le choc. Certains disent qu'il est paranoïaque, mais lui ne se voit que comme une personne plus vigilante que les autres, c'est tout ! Son récit de son arrivée à Eau-Changeante : "Tiens ... Mais que fais-je à Haut-Chêne ? ... Comment y suis-je arrivé ? Je ne me souviens pas d'y être entrer ... La tête me tourne ... j'avance dans sur les chemins ... et je prends une torche ... Les bruits sont comme étouffés ici ... Je cries pour percer le silence mais n'y parvient pas ... Ma main qui tient la torche se dirige involontairement et inexorablement vers les maisons ... Et voilà la maison d'un "admin" qui brûle ... Une deuxième ... Et encore une autre ... La pierre brûle ? ... Mais que signifie tout cela ? ... Le monde se brouille et me voilà au Mont-Brumeux ... Je perpètre de nouveau mon acte ... Je me sens soudainement balloté, comme si deux gardes me bousculer violemment ... "Réveille-toi inconnu, réveille-toi ! Et arrête de crier pendant ton sommeil, ça a réveillé tout le monde. Quel idiot ..." et sur ce, deux bonnes claques pour terminer de me réveiller. Je me relève sur ma couche. Ah, me voilà soudain dans une petite pièce d'Eau-Changeante. Je souffre d'une très importante migraine, je n'arrive pas à penser. Je crois avoir la fièvre. Que fais-je ici ? Ah oui, ça a commencé par un stupide défi entre moi et quelques amis : on devait rejoindre le Mont-Brumeux en partant de Haut-Chêne, mais sans passer par la route impériale. On pensait être plus malin que ceux qui l'avaient construite et montrer qu'on était les plus forts. On est partis à 7, tout avait l'air tranquille, Cycléis nous montrait le chemin, on rigolait, ambiance bonne enfant d'une bande de jeunes partant à l'aventure. Mais on s'est perdu comme des idiots. Le jour tombait, et l'on a donc décidé de poser un camp. On a trouvé un petit village abandonné, apparemment sans histoire. On a posé nos petites affaires, placé des torches autour de nous pour éloigner ce qui aurait pu nous vouloir du mal. La journée avait été longue, et le fier-à-bras qui devait monter la garde a fini par s'endormir. Le vent s'est levé et a éteint les torches. Aussitôt les bannis qui nous épiaient dans l'obscurité ont attaqué. Des cris... Des pleurs... De la surprise ... Du sang chaud sur la peau ... On y voyait rien. Ce fut une nuit d'horreur. Je ne sais pas ce qui s'est passé à ce moment. En tout cas, à la fin, j'étais le seul survivant ! Mes 6 amis étaient étendus là à mes pieds (enfin étendus sur plusieurs mètres) et 2 bannis avaient été tués. Deux. Comment deux bannis ont-ils pu se débarrasser de 6 jeunes en pleine forme ? Ce n'est pas possible ! Il reste forcément des bannis cachés ! Je veux me protéger ! A côté de moi se tenaient 2 hommes, apparemment c'était eux qui m'avait sauvé. J'étais dans un tel état qu'ils ont décidé de m'emmener chez eux. Je ne savais pas qui ils étaient, mais je leur étais redevable : ils m'avaient sauvé la vie. Ma voilà donc assis sur ma couche à essayer de me reprendre. J'ai toujours au fond de moi cette peur, peur irréfléchie mais peur permanente : je crains la présence de bannis, abritez-moi !" La rencontre avec ses sauveurs : Konraar, le plus robuste des deux sauveurs du jeune Narfev, se tourna vers son ami Verganesh : - « Bon, le jeunot s’en est pas trop mal sortit tout de même », dit-il - « Il a quand même l’air d’avoir pris de bons coups », répliqua ce dernier. Puis, se tournant vers Nerfav, Konraar lui envoya une forte tape sur l’épaule qui surprit tout le monde : - « Un gaillard fort comme lui peut résister à bien plus que quelques coups ! », ajouta-t-il en riant. « Alors mon gars, comment te nommes-tu et d’où viens-tu ? ». - « Et surtout pourquoi t’avons-nous retrouvé dans cet état ? », renchérit Verganesh. - « Et ne rentres pas trop dans les détails, car nous reprenons notre tour de garde dans moins de dix minutes ! », conclu l’homme robuste. Nerfav comprit qu'il devait jouer franc-jeu avec ses deux interlocuteurs, et qu'il devait répondre succinctement à leurs questions. Il leur répondit donc : "- Après tout, je vous dois bien ça ! Je suis Nerfav Leshka. Je vadrouillais à Haut-Chêne avec une bande d'amis, mais, entre nous, on s'en fichait bien de l'Empire. Mes amis : ceux que vous avez vu étendu l'autre nuit. Tiens, vous avez vu à peu près comment ça s'est passé pourtant ?" Nerfav prit une profonde inspiration, pour affronter la réticence qu'il avait à revivre une énième fois cette épreuve. Épreuve que il avait affronté à travers les cauchemars de son sommeil depuis la nuit de sa rencontre. "- Hé bien, je pense que vous pourrez en dire plus que moi sur ce qui s'est passé, à part le fait que c'était par erreur qu'on était ici. J'ai été bousculé, frappé. Je ne sais pas si en tombant, ou si c'est quelque chose ou quelqu'un qui m'a frappé pour me faire cette blessure. Par contre, je sais tout à fait que j'aurais besoin d'une bonne gorgée d'eau et d'un bon morceau de pain, si ce n'est pas trop demander. Par contre, pourquoi m'avoir sauver ?" - « Pourquoi l’avoir sauvé, demande-t-il », lança Konraar à son ami. Ce dernier se mis à rire, puis se tournant vers Nerfav répondit : - « Regardes autour de toi, jeunot. Les coups que t’as reçu t’ont un peu fait perdre la notion de la réalité on dirait… » Nerfav ne comprenait pas. Ses deux « sauveurs » avaient maintenant un sourrire qui le mettait mal à l’aise. Suivant les indications de Verganesh, il pris le temps de regarder autour de lui. Lors de réveil il avait bien entendu citer le nom « d’Eau-Changeante ». Il se savait déjà donc dans un village séparatiste. Mais maintenant qu’il y regardait de plus prêt, il compris sa situation : ils étaient tous trois dans une petite pièce exigüe sans fenêtre, et dont l’unique porte…était en fer, et sans poignée de ce côté ! -« Je… », commença-t-il ému, « je suis prisonnier, c’est cela ? » Cette fois ce fut Konraar qui se laissa aller à une rire non retenu. - « Et perspicace en plus ! » - « Mais…rien ne correspond à ce qu’on nous a apprit ! Vous m’avez sauvé, et même nourri », dit-il en pointant du doigt une soupe et du pain placé à côté de lui, « et surtout vous ne m’avez pas torturé, dépecé, enlevé de membres ou toutes ces autres atrocités séparatistes ! » Les deux acolytes éclatèrent de rire en cœur. - « Faut pas croire toutes les propagandes impériale, jeunot. Nous, notre travail a été de récupérer tout survivant et de l’amener ici. », dit Konraar, - « Ce sera au tour de notre Shaman de t’interroger plus tard, de te laisser moisir ici, ou même de te torturer. », continue Verganesh. « Nous on devait juste retirer les premières informations de toi, et la manière douce à de toute évidence été la meilleure. » Nerfav venait de se faire rouler en beauté et s’en mordit les lèvres. - « Bon hé ben c’est pas tout ça, nous nous avons un compte-rendu à faire à Tuzzu », dit Konraar en se tournant vers son ami. Sur quoi les deux gardes se levèrent, quittèrent la pièce et enfermèrent Nerfav à double tour, avec comme seule compagnie une torche, un morceau de pain et une soupe maintenant devenue froide. Nerfav réfléchit un court instant à la façon de s’accommoder de la nourriture laissée à disposition. Il inspecta rapidement la pièce : il n'y avait rien de plus à remarquer que les murs gris de la cellule. Il détacha la torche et s'en servit pour réchauffer la soupe. Une fois celle-ci finie, il acheva son repas avec le morceau de pain. Le prisonnier était maintenant en possession d'un bol et d'une torche. Il commençait à marmonner "- Ça m'en fait une belle jambe ... Maintenant je peux me faire un chapeau en bois surmonté d'une torche ..." Il ne lui restait donc plus qu'à se renfermer en lui-même. Les murs étaient faits en roche, et les Amranéens étaient réputés pour leurs cachettes introuvables. Deux conclusions : il était sous-terre, donc pas la peine de vouloir jouer au passe-muraille, et même s'il sortait, il ne risquait pas de pouvoir retouner à Haut-Chêne : il se reperdrait en route. Haut-Chêne ... Ses parents étaient encore là-bas ... Par contre, il n'avait plus d'amis ou de contacts : morts pendant cette nuit. Il est possible qu'on le pense mort à l'heure qu'il est. En tout cas, personne ne devait se douter qu'il avait rencontré des Amranéens. Il pouvait donc sans crainte pour ses parents et pour lui-même travailler avec ses désormais "sauveurs". Nerfav se reposa un certain temps. Il attendit ainsi jusqu'à ce qu'il entendit des bruits de pas derrière la porte. Le verrou de la porte cliqueta, celle-ci s'ouvrit et un personnage vêtu d'une chemise rouge, d'un veston noir et d'un pantalon brun pénétra dans la cellule. Nerfav, en entendant les bruits de la porte, se réveilla. Il vit dans l'embrasure de la porte cet homme. Il était mieux habillé que ses prédécesseurs, qui eux n'avaient que des habits de voyage. Celui-ci aussi était en train d'inspecter les vêtements de Nerfav. Au moins l'intérêt était réciproque. Il devait certainement occuper un poste important au sein de la hiérarchie amranéenne. Mais lequel ? Les Amranéens n'étaient pas bavards sur la question. Ils n'étaient pas bavards du tout par ailleurs. "- Quand on se montre devant quelqu'un qui ne vous connaît pas, on se présente. Je pense que vos hommes vous ont ramené les informations sur moi, et je vais donc m'économiser une explication." Devant le regard moqueur de l'inconnu qui restait muet, Nerfav se rappela de quelque chose : les hommes lui avaient annoncé la venue plus ou moins tardive de leur Shaman. Ils l'avaient dit de telle façon qu'on pouvait deviner que c'était le chef de la ville : il avait le pouvoir de décision. Il était donc en train d'agresser verbalement le plus haut gradé de la ville. Ça commençait bien ... "- Ah, excusez-moi, j'ai été affaibli par ce qui s'est passé, et j'ai du mal à garder toutes mes idées en place. Non, je ne mérite pas ce châtiment que je lis dans vos yeux ! Je ne veux pas avoir survécu aux bannis et mourir pour quelques mots déplacés !" Sur ce, Nerfav se mit à genoux et baissa la tête en attendant le verdict du Shaman, qui n'avait toujours pas prononcé un mot depuis son entrée. Le Shaman éclata de rire puis dit : "Sa marche toujours avec les nouveaux prisonniers!" sur ce il releva le prisonnier par la seul force de ses bras et l'examina : "Tu m'as l'air plutôt en bon état, un peu léger mais on peu y remédier." Tuzzu lâcha le jeune Nerfav et dit : "Tu as eu de la chance que mes hommes aient vu vos torches sinon tu serais dans le même état que tes amis." "j'ai cru comprendre que tu cherchais une nouvelle famille" continua il après une courte pause. "une nouvelle famille, un nouveau lieu où s'abriter, une nouvelle vie quoi.". Si Nerfav comprenait bien, le Shaman était en train de lui proposer de commencer une nouvelle vie chez les Amranéens. De plus, celui-ci se montrait beaucoup plus sympathique que les méchants Amranéens assoiffés de sang d'innocents décrits par les impériaux, dont l'épique défaite de l'alchimiste Chad face au terrible Eressea. Il était déboussolé. "- Donc vous me sauvez, et vous me proposez une nouvelle vie ? Non seulement j'ai une dette envers vous, mais en plus vous proposez de me libérer. Je pourrais essuyer ma dette, et ce le plus rapidement possible ! En plus, je ne m'imagine pas rentrer à Haut-Chêne indemne, plusieurs jours après que tous mes amis aient été retrouvés morts : je risque de me transformer en hérisson de flèches en quelques secondes." Nerfav regarda autour de lui pour vérifier qu'il n'oubliait rien. Il avait dû perdre toutes ses affaires lors de cette nuit, et il est peu probable que ce soit les Amranéens qui les lui aient confisqué en arrivant. Il en était convaincu car il n'imaginait pas les deux comparses retourner sur les lieux pour récupérer les affaires qu'un prisonnier avaient perdu pour les lui confisquer aussitôt : c'était absurde. Donc tout ce qu'il possédait se trouvait sur lui : ses vêtements. "- C'est bien beau de promettre de vous rembourser ma dette si j'en ai pas les moyens. Dites comment je dois m'y prendre." Tuzzu sourit et répondit : "Tu ne me doit rien, soit fidèle au credo Amranéen et tu sera des nôtres. Mais, si tu nous trahi je te tuerai de mes propres mains." Il sourit de nouveau, découvrant un sourire carnassier, puis sortie, laissant la porte ouverte. Replongé dans le silence, Nerfav sortit à son tour de la pièce, en emportant le bol de bois et en replaçant la torche. Il découvrit au sol une bourse de 50 akatéons laissée par le Shaman. Il remonta assez peu de couloirs et d'escalier et déboucha finalement à l'extérieur. Il faisait nuit, et il semblait qu'elle venait de commencer. "-Bon, il va falloir que je me trouve un abri pour la nuit maintenant." dit-il en se frottant pour se réchauffer. Il vit une pancarte avec affiché : "Taverne de Diabolo". Il entra dans le bâtiment (en ouvrant une porte !) ou plutôt dans la falaise. L'atmosphère y était chaleureuse, on entendait des éclats de rire, une musique et le feu crépitait dans la cheminée. Quand il entra, juste quelques personnes tournèrent la tête vers lui, puis reprirent quasiment aussitôt l'activité précédente. Nerfav se dirigea vers le tavernier. "-Salutations tavernier, je viens d'arriver en ville et j'aurais besoin d'une chambre pour quelques jours et d'un bon repas. Combien est-ce que ça va me coûter ? dit Nerfav - Hé les amis ! On a un espion impérial ici !" lança le tavernier à l'assemblée. Grosses gouttes de sueur sur tout le visage de Nerfav ... Le tavernier reprit aussitôt :"Il veut me payer quelque chose !" cria-t-il. Aussitôt, toute la salle fut prise d'un fou rire énorme et durable. "-J'ai raté quelque chose ? C'est pour "Peintre caché" ?" demanda Nerfav. Diabolo reprit: - "Non, ne t'inquiète pas, on aime bien charrier les nouveaux, mais range toi, fais toi un peu oublier tout en faisant avancer le village, parce quand on a eu un passé comme le tien, il faut savoir le faire oublier aux gens... et tu verras que les amranéens ne sont pas comme ces ch... heu... comme ces impériaux, ils savent faire preuve de bon sens, et on a vite fait de s'entraider. Ne parle pas d'akatéons avec nous, on aime en donner pour vider des magasins impériaux, mais on aime moins en recevoir... En général, sache les amranéens refusent le système économique impérial, sauf si à la longue, cela peut lui nuire. On préfère s'entre aider, se rendre des services, ou encore s'échanger des ressources. Diabolo nettoya quelques chopes, essuya diverses traces de liquides de toutes les couleurs, servit un homme apparemment nommé Ultrasky et lança soudainement: Tiens! J'ai un accord, à passer avec toi si cela t'intéresse. J'te laisse le droit d'accéder à une de mes quatre chambres pendant quelques jours, et en échange tu viendras me filer un coup d'main, j'ai lancé un projet de protection d'bannis, mais peu de gens sont présents actuellement.... Ton implication dans ce projet déterminera ta volonté de te joindre à notre communauté. Et en m'aidant, tu vas passer de tueur de bannis, à protecteur de malheureuses victimes d'une malédiction, persécutées pour des actions qu'elles commettent involontairement. Par la même occasion, on verra c'que t'as dans l'ventre, et comment tu te débrouilles quand tu bosses. Alors acceptes tu?" "- C'est-à-dire que ... euh ... Moi et les bannis, ce n'est pas une longue histoire d'amour ... - Mais enfin, les bannis ne sont que des victimes ! Est-ce de leur faute si Amranée a été coupé ? C'est Brutus qu'il fallait punir, pas tous hommes de la région. Ils n'ont pas mérité un tel traitement. C'est comme si je te maudissais pour la mort de quelqu'un dont tu n'es pas responsable, s'insurgea Diabolo. - Vu comme ça, la vie de banni n'a rien de plaisante, je suis d'accord mais est-ce que ton plan va servir à quelque chose ? - Hé bien, c'est toujours mieux que de se faire charcuter par un impérial, puis de revivre une énième fois la même vie d'errant. En plus, une fois dans l'abri, ils ne gêneront plus personne ... Pas même un jeune se baladant dans la forêt. - Alors c'est d'accord, je t'aiderai à faire ton plan, mais ne compte pas sur moi pour attirer les bannis." Nerfav et Diabolo passèrent donc le reste de la soirée à organiser le projet, mettant à jour des problèmes, puis les réglant. Nerfav en profita pour apprendre tout ce qu'il pouvait du monde Amranéen, en posant des questions au tavernier. C'est donc dans un bon lit, le ventre plein et la tête dans les étoiles qu'il s'endormit ce soir là. Le lendemain, il découvrit sur sa porte un message de la part du Shaman : "J'ai été mis au courant de ton problème de logement. Rassure-toi, habiter dans la taverne n'est qu'une solution provisoire. En effet, nous avions une maison de libre, tu y as donc maintenant accès. Ce n'est pas grand-chose, il faut encore la meubler et la rendre confortable, mais c'est à toi de le faire. Tuzzu" Le message était accroché à la porte avec un couteau de chasseur ensanglanté. Nerfav eut peur. Tuzzu pouvait donc aussi bien se montrer aimable que de montrer des signes de folie meutrière. Nerfav commença donc sa nouvelle vie d'Amranéen, dans une nouvelle maison, sous une nouvelle identité, avec un nouveau but et une nouvelle activité. [HRP : c'est juste un copier-coller de ce que j'ai fais jusqu'ici] |
Dernière édition: 08 Jan 2012 12:25 par Nerfav.
L'administrateur à désactivé l'accès en écriture pour le public.
Cet utilisateur a été remercié pour son message par: MamorukunBE
|
Re: Compte-rendu sur Nerfav 13 Jan 2012 18:37 #5981
|
[HRP : ceci est ... encore un copier coller, mais il devrait normalement mener à un nouveau RP ...]
Nerfav était en train de ranger son coffre à la Criée. Les affaires étaient bonnes : il arrivait à écouler sa nourriture contre des flèches, et pourrait bientôt se targuer d'avoir plusieurs carquois pleins. Il vit un homme se balader à travers les étaux, regardant à droite à gauche. Il ne semblait pas vraiment s'intéresser aux objets proposés ni aux prix, mais aux vendeurs. De toute façon, l'inconnu était bien habillé et semblait ne manquer de rien. Nerfav pensa qu'il pourrait peut-être faire des affaires avec cet homme : il amenait peut-être des marchandises introuvables à Eau-Changeante et Nerfav serait le premier à fournir aux Eau-Changeois ces produits. "- Salutations étranger, tu sembles venir de loin. N'aurais-tu pas des choses à proposer contre de la nourriture ou d'autres produits ? Je me ferais un plaisir de te fournir ce dont tu as besoin. - Ah, ma foi vous êtes quand même la personne la plus accueillante que j'ai rencontré ici ! Et bien je pense que je peux te donner quelque chose en échange de quelques réponses à mes questions !" Le marchand eu un mouvement de sourcil dut à la surprise. Alors le vieux sénile demanda "Si vous avez le choix entre le pouvoir et la justice, que choisiriez vous ?" Dans le genre des questions étranges, Nerfav commençait sa carrière de marchand sur les chapeaux de roue. "- Il est normal que je sois la personne la plus acceuillante jusqu'ici. Si je ne l'étais pas, alors je ne serais pas marchand. Mon rôle, c'est de savoir quels sont les besoins et où sont les produits qui y correspondent. Sinon, pour votre question, je répondrai le pouvoir. Il est évident que la réponse attendue est la Justice, mais elle mène à une impasse. En effet, si l'on possède la justice sans le pouvoir, alors on ne peut appliquer la justice et il y a donc injustice. Elle se détruit donc elle-même. Alors qu'avoir le pouvoir n'implique en rien de pousser à l'injustice. Au contraire, on peut avoir le pouvoir et faire preuve de justice. Enfin, le pouvoir peut revêtir bien des formes. On voit communément le pouvoir sous la forme du souverain, mais il y a aussi le pouvoir du savoir : celui de l'alchimiste, celui de l'enchanteur ou même du bûcheron. Il s'agit d'agir, non pas de contraindre." Sur ce, Nerfav avala un bon seau d'eau. Le vieillard était intéressé par la franchise de l'amranéens, il lui posa alors une autre question : "Et si tu devais choisir entre le pouvoir et les amranéens, que choisiras-tu ?" Nerfav fronça les sourcils. La personne en face de lui essayait de lui tendre un piège. Soit l'inconnu était réellement Amranéen, et il fallait alors répondre les Amranéens. Soit l'inconnu n'était pas Amranéen et il était possible de répondre le Pouvoir pour être logique avec la réponse précédente. Nerfav fit des cercles en marmonnant, essayant de résoudre le dilemme. Soudain, une solution lui sauta aux yeux. "Cela revient à dire "Pouvoir ou Amranéens ?". Mais, on peut aussi prendre les deux choix. Si on choisit les Amranéens, on choisit quelque part la Liberté et on peut donc être libre d'acquérir du Pouvoir. Mais comme je l'ai dis tout à l'heure, cela peut ne pas être le pouvoir de contraindre. Et, en un sens, si on cherche à acquérir du Pouvoir, mieux vaut être du côté des Amranéens que du côté des Impériaux. Ce n'est pas l'empereur qui serait prêt à le partager." L'inconnu avait l'air de cogiter la réponse, il fallait donc en profiter pour prendre le dessus de la conversation. "Et toi ? Que choisirais-tu entre la Vérité et l'anonymat ?" C'était le moment d'en savoir plus sur cette personne. Le vieillard rigola alors un instant puis répondit: "Pour ma part, j'ai toujours su tirer parti des deux quand ils m'intéressaient ! Je reste anonyme à ceux qui ne savent pas donner leur vérité propre, et donne ma vérité à ceux qui repousse l'anonymat d'autrui." Alors il fit demi-tour et dit à l'amranéen: "Je m'appelle Umlaut, retrouve moi dans la soirée sur le ponton d'Eau-Changeante, je te dirais les dernières paroles d'un esprit errant." L'amranéen resta silencieux alors dans la criée ... Que pouvait-il lui dire de si secret ? Nerfav attendit donc la fin de la journée. Le marchand d'un jour referma son coffre à la Criée, une fois la dernière déclame lancée. On était à la saison des fleurs dansantes, Cycléis était donc encore assez haute dans le ciel malgré l'heure tardive. Il vit son interlocuteur au bout du ponton d'Eau-Changeante, comme profitant du dernier paysage qu'il lui serait donné de voir. La vision qu'eut Nerfav fut grandiose. Alors qu'il sortait de la Criée, il vit au premier plan le vieux ponton en bois d'Eau-Changeante, plongeant dans l'eau du lac. Sur ce ponton se tenait debout le vieillard, regardant le paysage dos à Nerfav. On voyait un peu son visage de profil. Il en émanait une incroyable aura de confiance, que l'on pourrait qualifier de dorée tellement elle était palpable. En fond, Cycléis se rapprochait doucement de la ligne d'horizon, laissant échapper un arrière-plan rougeoyant. "Me voilà Umlaut, qu'avais-tu donc de si important à me dire ? demanda-t-il - Je tenais à te dire que, de tous les voyages que j'ai fait (et Cycléis sait combien j'en ai fait), tu es la personne qui m'a le plus impressionné par ton raisonnement et ton honnêteté. Or je vais bientôt mourir, et je voudrais te léguer mon trésor. Je vais donc te donner ma dernière énigme, celle qui te permettra de récupérer mon butin. - Tu me vois honoré d'entendre un tel éloge. Mais tu parles de butin, mais comment l'as tu eu ? - Il y a bien longtemps, j'ai tué et détruit mon village. Tout cela pour avoir un peu plus de Pouvoir. Cela m'a permis de me faire un petit trésor." Nerfav était partagé. Le vieil homme lui proposait de récupérer un butin, fruit d'une injustice totale. Il ne savait pas s'il devait le refuser. Puis il s'est souvenu de sa première réponse. Ces gens étaient morts depuis longtemps, et leur assassin allait bientôt les rejoindre. De plus, ce trésor sera profitable aux générations futures, qui n'ont pas de sang sur les mains dans cette affaire. Pourquoi le gaspiller ? "Bien, je suis prêt à entendre ton énigme reprit Nerfav. - Ainsi soit-il, "Mon trésor se trouve sous le fils du Maître des verdures. Celui-ci est accompagné par son fils." - Je vois qui est le Maître des verdures. Mais cet endroit est éloigné, et la nuit approche. Ce n'est peut-être pas prudent de sortir maintenant. - Ne t'inquiète pas pour ça. Va chercher ton équipement et viens me rejoindre. Je te suivrais", conclut Umlaut. Nerfav se hâta donc d'enfiler son armure de cuir. Il prit à la va-vite une épée, un arc et des flèches. C'est-à-dire le minimum vital quand on sort d'Eau-Changeante. Il emmena avec lui Loncroc, son fidèle chien. Peut-être pourra-t-il le prévenir d'un éventuel danger. Il rejoignit donc Umlaut, qui patientait toujours. Celui-ci, dans une phrase mystérieuse, lui fit comprendre que Nerfav, le jeune amranéen, pouvait courir aussi vite qu'il le souhaitait, et que cela n'en serait que mieux. Ils partirent donc à toute vitesse en direction d'Amranée. C'était surnaturel. Nerfav pouvait aller aussi vite que possible, son compagnon ne semblait ni prendre de retard, ni se fatiguer. Même, celui-ci semblait aller plus vite encore que Nerfav. Loncroc, lui, était au bord de la crise cardiaque. Entendant son ventre protester, Nerfav décida d'une courte halte pour manger un bout. Pendant cette pause, la conversation reprit : "Au fond, vous voulez racheter votre faute en distribuant le butin du méfait à quelqu'un qui saura mieux s'en servir que vous. Vous espérez ainsi effacer votre dette. - Oui, en quelque sorte ... répondit Ulmaut mystérieusement. - Vous ne voulez pas une partie de ma nourriture ? Vous devez avoir faim vous aussi quand j'y pense. - Cela ne servirait pas à grand-chose ..." Enfin, les deux comparses et la pauvre bête reprirent leur chemin. Ils arrivèrent à Amranée. Nerfav avait réussi à relever le piège de l'énigme : il y avait un fils et un "petit-fils". "Le fils du fils d'Amranée ... Le fils est forcément un arbre ... Son propre fils doit lui même être un arbre ... ou autre chose ..." marmonna Nerfav. Le fils d'Amranée ne devait pas être loin. En montant sur une butte, on ne voyait que quelques arbres épars. Il ne lui suffirait donc qu'à inspecter les différents arbres pour découvrir le trésor. Nerfav chercha donc un couple d'arbres. Il n'en trouva point. Le "petit-fils" était donc nécessairement quelque chose d'autre qu'un arbre. Le choc provoqué par Brutus avait quasiment tout coupé dans le périmètre. Il ne restait donc que quelques arbres et ... une fleur. Une fleur rouge, rouge comme Cycléis déclinant dans le ciel. On avait l'impression que celle-ci se dressait fièrement sous son géniteur, sous le fils d'Amranée. Nerfav se mit à creuser sous le fleur, en évitant ses racines, la fleur étant liée aux Dieux, mieux valait en prendre soin. Voilà quelque chose de cocasse pour Diabolo, se dit-il. Il découvrit un coffre. "Ouvre" lui intima Ulmaut. Nerfav en sortit une épée en or, un mystérieux bloc d'or et un plastron en or. Ceux-ci devaient avoir quelque chose de plus pour mériter un tel traitement. Il en prit donc bien soin. "Reconnais-tu le cadavre qui est ici présent ? demanda Ulmaut en désignant un vieux corps desséché - Il m'a l'air en trop piteux état pour que je puisse le reconnaître. - C'est le mien - Vous ... vous êtes donc un fantôme ? un esprit ? Nerfav n'était pas anxieux, car si le fantôme lui avait voulu du mal, cela aurait été fait depuis longtemps. Il se vit plutôt honoré d'avoir rencontré et côtoyé une telle créature. Que celle-ci ait pu s'intéresser à lui. - Oui, et, grâce à toi, je suis maintenant libéré de mon "enchantement". Je vais maintenant pouvoir aller en paix. Grâce à toi Nerfav. Tu peux disposer à ta guise de ces biens ..." L'esprit commençait à s'éloigner " Tu me reverras ... peut-être ... un jour ..." La dernière chose que vit Nerfav fut le fantôme s'en allant à pas lents en direction de la forme nocturne de Cycléis. Celui-ci s'effaça progressivement. La nuit était quasiment tombée. Loncroc avait l'air de vouloir revenir à tout prix à Eau-Changeante. Ce fut donc cette fois ci le chien qui mena la course, détectant à l'aide de son odorat les chemins à ne pas prendre. Mais il restait une question en suspens : pourquoi était-il mort ? Nerfav s'en est voulu de ne pas avoir pensé à lui poser la question. |
L'administrateur à désactivé l'accès en écriture pour le public.
|
Re: Compte-rendu sur Nerfav 09 Mar 2012 22:14 #7174
|
[HRP : aller hop, un petit RP pour combler le vide !]
Nerfav était anxieux, assis sur son banc dans le temple de Sinrir. Il se remémorait les évènements qui s'étaient succédés et qui avaient mené à la cérémonie de ce jour. Tuzzu, le Shaman d'Eau-Changeante, brillait par son absence chronique depuis un certain temps. La vie du village était suspendue, plus aucune initiative ne venait d'en haut. Plus de missions, plus de travaux. Le village s'enfonçait dans la monotonie d'un chômage technique. Mais il fallait pourtant faire tourner la maison. Eau-Changeante avait toujours besoin d'être défendue, protégée et prévenue des menaces extérieures ou même internes. C'est pour cela qu'un Gardien de Sinrir fut choisi, sorte de tampon entre la population et le Shaman, lui-même tampon entre la population et le Guide Suprême. Diabolo, celui qui était en charge de cette fonction, n'eut pas le courage de demander jusqu'au remplacement de Tuzzu en tant que Shaman. Il fit tout de même de son mieux pour faire vivre le village, lui donnant des travaux et des projets. Avec le temps, le village s'assoupit de nouveau dans la monotonie, le Gardien de Sinrir n'ayant plus d'idées pour continuer à faire avancer la communauté. Il semblait frappé du même mal que le Shaman. Alors un jour, on remarqua le début d'un exode. De plus en plus de gens souhaitait quitter le village pour rejoindre le clan de Racine-Courante. Même le tavernier, le forgeron et le Gardien de Sinrir en était. Le Guide Suprême lui-même fut informé de la situation et permit à cette population de s'en aller. Ne restait à Eau-Changeante plus qu'une population non-viable. Il fut un temps envisagé d'abandonner Eau-Changeante. Quand cette rumeur était arrivée jusqu'aux oreilles de Nerfav, celui-ci s'était indigné : comment ? abandonner une position aussi stratégique ? abandonner une œuvre de plusieurs générations ? Il était pour lui hors de question de supposer cette possibilité. La ferveur de Nerfav à vouloir relancer son clan fut remarquée. Jusqu'au Guide Suprême en personne. Tout à coup, une nouvelle possibilité s'offrait au père des Amranéens : celui de donner le rôle de Shaman à un jeune amranéen volontaire et plein d'espoirs. [HRP : la suite dans le prochain épisode !] |
L'administrateur à désactivé l'accès en écriture pour le public.
|
|
Temps de génération de la page : 0.508 secondes