Jour 1:
Je trouve que ce serait une bonne idée d'"inaugurer" ce journal par une description de moi, et de ma vie à Haut-Chêne.
Je suis Leko, j'ai onze ans lorsque je commence à écrire ce journal.
J'ai toujours été très instable par rapport à tout ce qui touchait aux nobles, car ceux-là ne méritaient pas de vivre, et oui je trouve que pour vivre, il faut le mériter. Sinon, je suis plutôt petit, mais agile et j'ai toujours fais des merveilles au tir à l'arc, qu'on organisait une ou deux fois par semaine avec les autres enfants des bas-quartiers, nos cibles étant les animaux sauvages traînant dans la forêt près de la ville.
C'est également ainsi que j'ai fais ma première rencontre avec un Banni. Je jouais sur les murailles lorsque j'en vis un, se cachant de la Lumière de Cicléis grâce au feuillage d'un arbre. C'était un Banni mort-vivant, il ne pouvait pas me toucher, et j'avais mon arc sur moi. Au bout de deux ou trois tentatives réussies, la dernière transperçant son crâne pourri, il s'effondra. Ce jour était, lors de mon enfance à Haut-Chêne, le plus beau de tous.
Depuis que j'avais entendu parler des Rebelles Amranéens par un garde, ils m'ont toujours intéressé. La vie en harmonie avec la nature, la liberté, l'entraide et la cause commune les liant tous à chacun me faisait rêver, et c'est pourquoi, depuis ce jour, j'ai toujours voulu les rejoindre.
J'avais entendu parler de leur chef, ou leur "Guide Suprême" comme ils l'appellent, il paraît que c'est un homme mystérieux, avec le pouvoir de manipuler les esprits. La garde avait peur de lui, le prenant pour une sorte de Demi-Dieu, mais je savais que c'était un homme d'une puissance physique et spirituelle impressionnante.
J'avais entrepris, un jour, de partir les rejoindre, je suis donc parti à l'aube, à la recherche de l'un d'eux. Malheureusement, bien qu'ayant marché toute la journée, aucune trace de vie en dehors des murailles hormis quelques marchands qui profitaient de la Lumière de Cicléis pour faire la longue route reliant Haut-Chêne et la lointaine et puissante ville de Mont-Brumeux.
Rentrant bredouille, le moral plutôt bas, je me suis dit que j'allais consigner dans un journal toutes mes recherches, en espérant les trouver un jour, et c'est comme ça qu'est né mon journal ........