Serveur Full-RP Francophone

Le manteau blanc qui avait recouvert la vallée plus tôt dans la journée semblait s'être fermement accroché au sol, si bien que l'on pouvait entendre chaque pas s'enfoncer dans l'épaisse couche de neige. Bientôt, une nappe de brouillard enveloppa les falaises, les plaines et les rivières, pour finalement laisser place à de longues et silencieuses chutes de flocons. Le décor qui s'installait au fur et à mesure était des plus relaxant, des plus attendrissant. Bien que la température environnante n'ai fortement chuté, dépassement même la limite du zéro, le paysage offrait un spectacle chaleureux et attendrissant pour quiconque lui prêtant attention. Voici venues les premières chutes de neige, car la veille encore, on pouvait apprécier l'herbe fraiche de la campagne. En effet, le froid venait tout juste d'imposer son emprise, en ne laissant aux villageois que l'espoir d'un hiver des moins rudes. Oui, le calme semblait s'être installée dans toutes les régions d'Akatéa.

Soudain, un sifflement, le brame d'un cerf, et le silence qui retombe brusquement. Les deux hommes avançaient prudemment et méthodiquement, jonglant entre les troncs d'arbres abattus, et les racines si grosses qu'elles arrivaient à dépasser le lit de flocons. L'un d'entre eux s'arrêta derrière un des arbres qui tenait encore debout, et banda une nouvelle fois son arc en direction de sa cible. Le second progressa rapidement jusqu'à la bête, qui agonisait dans l'épais drap blanc. L'homme encapuchonné murmura alors lentement et calmement quelques paroles, puis acheva sa proie avec le couteau qu'il venait de sortir. A en juger par la façon avec laquelle il s’exécutait, il semblait savoir ce qu'il faisait. Son attitude, ses gestes, tout en lui prouvait que ce qu'il venait de faire n'était pas son premier acte de ce genre, ôter la vie à un animal pur et innocent, n'ayant rien demandé à personne, se trouvant seulement au mauvais endroit au mauvais moment, certains qualifie cela de barbarie, d'autres préfèrent appeler ça la chasse. C'est bien connu, de la théorie du prédateur et de la proie à la pyramide de Maslow, en passant par la loi du plus fort, tous sont d'accord sur un point, l'homme doit assouvir ses besoins basiques pour survivre, se nourrir fait parti de ces besoins.

En ce qui concerne les deux hommes, la façon de faire était très austère, voir quasi-religieuse. Comme pour finaliser ce rituel, l'homme qui était agenouillé prêt de la biche, le couteau planté dans son cou, ferma les yeux de la créature et prononça un dernier mot. Son partenaire le rejoint quelques secondes plus tard pour commencer le dépeçage de la bête. La scène était horrifique, violente, mais néanmoins nécessaire si l'ont voulait se protéger du souffle glacial du vent et des basses températures, à l'aide de fourrures chaudes. Ils passèrent ensuite à la découpe des morceaux de viande comestibles, et encore intact. « Tu t'améliores de jour en jour, tu n'abimes plus les morceaux susceptibles d'être servis au dîner ». On pouvait percevoir un ton de défi dans cette phrase, et celui qui venait d'abattre le cerf quelques minutes plus tôt l'avait perçu. Il s'élança alors vers son camarade pour finalement le projeter dans la neige. « Le jour où j'aurai besoin de tes conseils je te ferai signe » Les deux chasseurs s'esclaffèrent alors d'un même rire.