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Un naissance en plus
C'était une fin de matinée ensoleillée. Falaise-Plongeante était agitée à cette heure ci de la journée puisque le marché quotidien était installé. Ma mère et mes sœurs étaient assises dans le salon de la maison discutant entre elles de tout et de rien. Elles aimaient beaucoup se réunir ensemble le temps d'une matinée. En effet, avec le travail, les études, les sorties entre ami, elles n'avaient pas souvent l'occasion de se réunir. Mon père tenait un stand qu'il louait au marché pour vendre ses produits de mineur-forgeron. Il participait à chaque marché organisé dans la ville. C'était le meilleur moyen pour lui de se faire connaître et de montrer ses compétences.
En attendant, où étais-je moi ? Et bien j'étais dans un cocon très confortable et chaud, tranquillement, sans problème. Ca faisait pas mal de temps que j'étais là dedans ! Mais j'y étais bien et je ne me posais aucune question. Mais au bout d'un moment, je me sentis à l'étroit de cet endroit si confortable... Il était surement temps de sortir !
Ma mère était installée sur le gros fauteuil du salon lorsqu'elle sentie un liquide entre ses jambes. Lorsqu'elle réalisa ce qu'il se passait, elle ordonna à Fausta et Doriel d'aller chercher mon père le plus vite possible en leur annonçant qu'elle allait accoucher. Mes deux sœurs bondirent, enfilèrent leurs souliers et partirent. Dans la maison, la panique s'était installée. Matidia, l'aînée de la famille, fit allonger ma mère dans son lit, pendant que Brimé et Luanee était partie mouiller un tissu pour le poser sur le front de ma mère. La douleur était de plus en plus intense et plus les minutes passaient, et plus ma mère comprenait qu'elle allait devoir faire le travail seule, avec ses filles à ses côtés.
Fausta et Doriel se tenait par la main, courant au milieu de la foule, cherchant la stand de mon père. Elles étaient paniquée, elles savaient qu'il était urgent de trouver leur père, la santé, voir la vie de notre mère était en dangée. Après quelques minutes de recherche, elles trouvèrent enfin mon père. Lorsqu'elles lui expliquèrent ce qu'il se passait, mon père prit 5, 10 secondes à réaliser ce qu'on venait de lui raconter avant de prendre les mains de mes sœurs et de commencer à courir pour essayer de rejoindre le reste de ma famille. Ils avaient beaucoup de mal à circuler avec la foule des commerçants et des acheteurs. Au bout de 15/20 minutes, ils arrivèrent enfin à la maison. Ils entrèrent et un silence plat régnait dans la maison. Mon père marchait lentement, imaginant le pire, il prit les escaliers, doucement, suivit par mes sœurs, sans un bruit. Mon père et mes sœurs arrivèrent à l'étage et passèrent le pas de la chambre parentale. Lorsque mon père vit ce qu'il vit, un grand sourire s'était dessiné sur son visage. On pouvait voir des étoiles dans ses yeux. Une petite tête blonde était emmitouflée dans une couverture blanche et dans les bras de sa mère aimante. Fausta et Doriel sautèrent sur le lit pour m'embrasser et me souhaiter la bienvenue dans ce monde qui m'était encore inconnu. Mon père s'approcha de moi et de ma mère, me prit dans ses bras et fit connaissance avec son nouveau fils tant attendu. En effet, ne pas avoir de fils le décevait beaucoup, non pas qu'il n'était pas heureux avec ses filles, au contraire, elles faisaient de lui l'homme le plus heureux d'Akatéa, mais son envie de transmettre ses connaissances de mineur-forgeron, d'apprendre l'art du combat à son fils, prenait de plus en plus de place. Après m'avoir fait des bisous sur mes joues bien rondes, il me déposa et embrassa ma mère pour la remercier de lui avoir enfin donner un fils. Mes sœurs me prirent et commencèrent à jouer avec moi. Une petite tête blonde, comme son père était au milieu de cinq filles brunes comme leur mère. Ma vie commença ainsi, il était temps de faire face aux malheurs et aux bonheurs de la vie sur Akatéa. En tous les cas, elle ne me paraissait pas insurmontable lorsque je voyais cette famille qui était la mienne, prête à me soutenir dans toutes situations.
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