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Sideara
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Voici la retranscription des livres trouvés dans le souterrain du village d'Âpre-Roche :
Note d'introduction :
Amranaé repousse, l'énigme est complète mais dans Âpre-Roche la clé se trouve peut-être.
L'Ermite.
Livres trouvés dans le sous-sol d'Âpre-Roche :
Paul le Poulpe
La vie de Paul était palpitante. Il habitait dans un lac où l'activité principale était de regarder passer les bateaux. Du point de vue d'un homme, ce n'était pas très intéressant.
Pour pimenter un peu sa vie, Paul avait trouvé une occupation : il montait rapidement à la surface pour que les barques s'écrasent sur son front caoutchouteux, qui ne faisait que se déformer mollement.
Le poulpe n'avait jamais aucun dommage suite à ces accidents.
Paul aimait attraper ces choses roses qui tombaient dans l'eau, mais il ne se débattaient pas assez longtemps pour rester amusants. Elles ne bougeaient qu'une quarantaine de secondes et s'immobilisaient à chaque fois.
Le poulpe s'en désintéressait vite.
Un jour, Paul vit une ombre s'approcher en surface. Mais pas de chance, c'était l'Impérial, le navire Hautchenois.
Et paf le poulpe.
Robert le poisson vert
Robert était un poisson qui voulait s'aventurer sur terre, mais personne ne voulait s'aventurer dans la "zone sèche".
Robert était courageux, et il s'entrainait à "l'apnée aérienne" en sautant et en s'échouant sur un caillou non loin des récifs.
L'animal était arrivé à un record prodigieux de quatorze secondes !
Robert était adulé par certains pour cet exploit, mais les vieux poissons des fonds trouvaient ce comportement "irresponsable et stupide". L'animal prévint tout les poissons du récifs comme quoi il essaierait de battre son record, pour l'amener à quinze seconde.
Sans titre
Le soir, lorsque la dernière lueur de votre bougie s'arrête de protéger de vos démons, une créature est présente et vous observe. Le Flingkatirapatte, créature de l'ancien monde, guette les petits enfants qui refusent de dormir, manger et faire leurs devoirs. Ou ceux qui ne respectent pas l'Empire !
Cette créature poilue et ténébreuse n'hésitera pas à dévorer le mauvais enfant irrespectueux. Avec ses nombreux bras, il est capable de vous attraper et de vous emmener sous votre lit. Ainsi, plus jamais vous ne reverrez vos doux jouets de bois, ni vos amis aimants.
Veillez à bien dormir, et surveillez les ombres qui dansent dans votre chambre.
Sans titre
Gcjeapgaki.
Tarzum bobor ligastaki barapori guzak.
Bilivida gombassa alimak.
Père Fladro.
Sans titre
Il me faut vous conter l'histoire d'un grand monsieur, un homme puissant mais contesté. Toutes sortes de rumeurs courent à son sujet, tantôt créature maléfique, tantôt eunuque, tantôt invisible. Cet homme n'est autre que le Grand Régent Oshydaka Matsuda.
Aussi bon soit-il, il possède un côté sombre et obscur. Les plus sages médecins n'ont jamais pu perver les secrets de sa maladie, inconnue des plus vieux grimoires.
Les symptômes ? Lorsque Cycléis est dans sa forme nocturne, et qu'elle nous montre pleinement son corps céleste, le régent se verrait pousser des écailles, et une énorme queue dans son dos.
Chers enfants, prenez garde ! On raconte que des charrettes calcinées ont été retrouvées, des gardes-manger vidés et des petits enfants dévorés, tous sentant la terrible odeur de la créature.
Alors si jamais vous surprenez l'ombre d'une créature un soir, alors que l'astre de nuit est plein, méfiez-vous !
Les fleurs – Œuvre d'un cardiaque
Les fleurs,
Objet de malheur,
Me font trop peur.
Elles suscitent le bonheur,
Sentent la sueur,
Ah ! J'ai mal au cœur.
Ouille !
Je meurs.
Sans titre
L'histoire ne retiendra de moi que ce que j'inscris dans la pierre.
Les paroles, les discours, les rires et les larmes … Tout cela n'est rien dans l'océan du temps.
L'Héritage
« A l'aube d'une ère nouvelle, la marque des Dieux posée sur le front des Hommes n'a eut pour effet que d'amplifier leur démence. Sur toutes les roches, sur chacune des plaines on trouvera une stèle cachant un cadavre. Certaines forêt n'ont pu reprendre leur droit et sont souillées du sang des Hommes. Ô Nodens, patriarche d'une sagesse sans limite, géniteur de la pureté, Je te lègue la responsabilité de cet échec [...] »
Voilà ce que l'on entend dans les temples des frères de Nodens. Les prédicateurs, les prêcheurs s'attaquent ouvertement à l'omniscient. L'essence même d'une innocence peut être trop générale. Nodens ne s'est jamais fait remarquer par des prises de positions radicales, non tout au contraire il symbolisait la neutralité, le point d'équilibre absolu.
Note trouvée au milieu du livre
Je suis parti chercher l'homme qu'il faut. Il n'est pas des notres mais sert notre cause.
Brigadi deska telmak.
Une terreur nocturne,
Essai par Dlirey
Effilée comme une lance, le sommet décharné d’une rocher gris déchire impitoyablement la toile froide et sombre d’une nuit peu étoilée. La pierre jette un reflet blafard au paysage. A ses racines, le pic s’abreuve dans un torrent fougueux, dévalant avec impétuosité les reliefs fracassés, pour se perdre sous de hautes prairies d’herbe rase. Là, un sentier cavale entre les rochers et les ravins puis s’enfonce dans une ancienne forêt, où la nuit règne en maîtresse. Tordus et pliés par les années, de vieux pins recouverts de lichens côtoient des hêtres vigoureux au feuillage épais.
Sur les flancs de cette montagne apparaît une multitude de flammes vacillantes, tantôt portées par des torches, tantôt enfermées dans des lanternes. La cohorte progresse lentement. Personne ne saurait identifier avec assurance la nature des êtres qui la composent : ils semblaient humains, mais aucun n'en avait la démarche, comme pliés par des corps disgracieux. La plupart étaient défigurés. Aucun, à vrai dire, ne ressemble vraiment à un homme ou à une femme et la vieillesse marque leurs corps trapus.
Ils fredonnent des chants, des prières, apportant au silence déjà troublé par le roulement du torrent un bruissement de fourmilière. Combien sont-ils ? Cinquante, cent ? Cela ne semble pas importer. Certains traînent du pied sur le sentier pierreux qui parcoure une grande prairie jonchée de blocs arrachés aux falaises. Le rythme funèbre de leur marche le mène peu à peu vers les premiers escarpements rocheux annonçant les sommets vertigineux.
Un à un, ils se regroupent autour de la pierre et s’agenouillent. Une douce clameur s’élève : ils chantent en cœur une ode, dans une langue que l’on ne connaît plus.
Les êtres ne font plus qu’un cercle ondulant au rythme lent de cette mélodie. Le vent souffle, la terre vibre, la pierre craque et les flammes des lanternes vacillent. Le rocher unique se met à briller. Une démence soudaine foudroie l'un deux, alors que la stèle illuminée semble lui aspirer l’âme et lui fragmenter le corps. Il se décompose et devient poussière. La poudre scintillante émanant de son corps s’envole et se rassemble au dessus de la pierre, formant une créature immatérielle. Le chant continue, un peu plus rapide.
Soudain la créature éthérée plonge, absorbée par la roche. Le scintillement qui animait celle-ci s’éteint lentement, tandis que le cercle se tait. Tout redevient calme, mais une tension se fait sentir. L'air est extrêmement lourd. Jaillissant soudain de la pierre, une étincelle arriva aux pieds du cercle. L'herbe sèche s'embrase, les êtres commencent à brûler. Les flammes grandissent, et l'odeur de chair maudite, contaminée et brûlée est insupportable. Les flammes grandissent, et aucun être ne parvient à échapper à leur étreinte fatale.
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