Voici un extrait du journal de NerdGoblin, il raconte le jour où il tua un homme pour la première fois :
Huitième jour, Pemière décade, Saison du bois nu, année 1556.
Ce matin, je fûs tiré de mon sommeil par un étrange bruit, à ma gauche, la place de père était vide. Entendant que j'étais éveillé, père accoura, me tira par le bras et me montra un cadavre d'impérial, nu,
père l'avait pillé. Il me dit, avec le sourire : "C'était un de ces chiens d'impériaux, il nous avait repéré. Si seulement tu dormais moins, tu aurais pu le tuer de tes mains! Tiens, prend sa bourse, je n'en ai point besoin et à vrai dire, je l'ai déjà vidée de moitié."
Il me tendit une miche de pain, puis sans un mot, nous nous mirent en route. Même si le temps
commençait à se réchauffer, le vent était encore froid et j'avais la chair de poule. Nous allions
vers la cité de Mont-Brumeux, père voulait que je m'y introduise pour y vendre quelques objets subtilement dérobés. Après de longues heures de marche, père décida enfin de s'arrêter pour boire et prendre un bref repos. Nous étions assis à l'ombre d'un vieux chêne, quand père s'assoupit. Je suis donc parti observer les allentours en gravissant une colline, d'où je vis une patrouille Impériale, composée d'au moins six hommes. Je courus réveiller mon père et nous nous cachâmes derrière des troncs dépourvus de feuilles. Père se retint avec bien du mal de donner la charge, mais un homme et un enfant contre six gardes, c'était du suicide. Et par chance, quatre prirent le chemin sur leur gauche et deux seulement vinrent vers nous, sans nous apercevoir. Père me regarda, son regard me disait : C'est ton jour mon fils. Lorsque les gardes furent à notre niveau, nous fonçâmes sur eux, leur épée au fourreau, ils n'ont eu le temps de se défendre.
"Par Sinrir, -me dit père- je suis fier de toi fils!"
Mais cet assassinat ne se fît pas sans bruit, et les quatre autres gardes n'étaient guère loin. Nous n'avons donc pas eu le temps de piller les corps, il fallait fuir.
Mais je réalisait que je venais de mettre fin aux jours d'un homme, qui pouvait avoir une famille. J'étais pétrifié, ma nuque me faisait souffrir, les poils se hérissaient sur tout mon corps et j'avais envie de vomir. Père me saisit alors par le col et courut, durant des heures qui me semblaient des années,il courut sans jamais s'arrêter. Sans même savoir où il se rendait. Après une éternité, il s'arrêta au bord d'une rivière. On était maintenant loin des gardes, loin de Mont-Brumeux, loin de notre campement.Perdus, nous étions perdus et le jour commençait à faiblir, sous la pression de la nuit qui ne tarderait pas à s'épanouir dansles cieux.
Père me dit : "Mon fils, n'aies crainte, n'aies honte, ce que tu as fait est bien. Les dieux t'en remercieront quand le règne des empereurs ne sera qu'un souvenir. Tu as montré une force digne de Tran en tuant un homme avec une lame de qualité si médiocre en un seul coup, je suis fier de toi. Tu deviendras un grand homme, peut-être même que tu causeras la perte de l'empereur MamorukunBE par ta lame."
(HRP : Hé oui, je lui en veut à l'empereur

)